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Iran : La semaine en images n°20
06.07.2008

Le régime des mollahs est euphorique ! A la une de son principal quotidien dirigé par un ancien tortionnaire devenu journaliste on peut lire : Dans 15 jours débuteront les négociations sans aucune condition ! Les mollahs font ça régulièrement : se congratuler, se féliciter, remettre des médailles à leurs employés culturels (journalistes, romanciers, acteurs, réalisateurs) et autres responsables de grandes réussites de la révolution. C’est un écran de fumée qui cache des ruines qui viennent parfois perturber les villages Potemkine des mollahs.



Voici d’abord ces villages Potemkine du régime : l’annonce de la victoire des négociations nucléaires, la remise du prix des critiques de cinéma par le maire de Téhéran et enfin, la remise du prix Plume d’Or à des poètes et théâtreux par Velayati, terroriste recherché par Interpol, lobbyiste nucléaire et président de la société des écrivains !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

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A ces images de progrès revendiqués par le régime, nous opposons celles de l’effondrement d’un immeuble à Téhéran : 14 morts, des ouvriers venus du Lorestan. Ils n’avaient pas de logement pour vivre après leur journée de travail et dormaient à même le sol sur le chantier d’un immeuble en travaux. Ces 8 étages et les 2 niveaux enterrés se sont écroulés sur place pendant la nuit.

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De nombreux immeubles à Téhéran risquent de finir ainsi. Téhéran est l’eldorado foncier du régime : mollahs, fils de mollahs et miliciens achètent ou confisquent des biens, rasent les bâtiments pour construire à la va-vite sans études du sol, sans calculs appropriés des charges et en rognant sur le budget des éléments porteurs. Parfois on construit un immeuble de 7 étages avec des plans et calculs récupérés d’un immeuble de 2 à 3 niveaux. La mairie qui octroie à tour de bras des permis sans avoir vérifié les dossiers n’a pas été remis en cause. Et mieux encore, le régime a inscrit l’actuel maire, le milicien Ghalibaf qui a fait fortune dans l’immobilier et la vente des stupéfiants, au concours international du meilleur maire de la planète (CityMayors.com) !

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Toujours à Téhéran, le délabrement n’est pas seulement au rendez-vous dans les logements, les bidonvilles, les rues infestées de toxicos, ou encore sur les trottoirs en permanence défoncés qui obligent les habitants à marcher sur la chaussée, le délabrement est partout.

Le quartier populaire de Laleh-zâr, autrefois abritant les commerces de loisirs ou des hôtels est en ruine. Le Théâtre Pârse, l’une des plus anciennes salles de ce quartier vit ses dernières heures d’une glorieuse carrière. L’auteur de ce texte a d’ailleurs assisté à l’âge de 7 ans à sa première pièce de Théâtre, une pièce comique où jouait Arham Sadr, l’un des plus grands acteurs comiques iraniens aujourd’hui exilé aux Etats-Unis.

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Jamais aucun des acteurs ou réalisateurs médaillés du régime ou de Cannes n’a œuvré pour sauver cette salle. Le cinéma et le théâtre iraniens ne cherchent à séduire les iraniens mais à donner une fausse image de l’Iran, pour réhabiliter la politique culturelle du régime. La salle en ruine de ce vieux théâtre oublié est d’ailleurs à l’image de la société iranienne, délaissée mais qui se maintient comme elle peut.