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Iran : Sanctions, coupures d’électricité et pénurie de combustible
24.06.2008

Depuis plusieurs semaines, les iraniens sont chaque jours privés d’électricité pendant au moins deux heures. Les iraniens connaissent chaque année ce genre de coupures, mais cette fois le problème est plus inquiétant car le régime a publié un tableau provisoire qui annonce par avance le programme des réjouissances par heure et par quartier.



Le problème est d’ordre national et touche l’ensemble du pays. Les habitants du sud au climat très chaud ne sont pas les seuls à craindre pour leur santé en cas de coupure ; ces coupures risquent aussi de nuire encore plus à la santé économique du pays car on évoque l’annonce prochaine d’un plan de coupure d’électricité des ateliers et autres entreprises pendant toute la nuit.

Afin de rassurer -autant que faire ce peut- les iraniens, le régime prétend que le « problème est passager, lié à de la sécheresse » qui aurait fait baisser le rendement des barrages et réduire la production des 33020 mégawatts quotidiens nécessaires au pays. Par conséquent il demande aux iraniens de réduire aussi bien leur consommation d’eau que d’électricité d’environ 10%.

Cependant, le problème risque de persister après l’été car il n’est pas lié à l’eau des turbines mais à une pénurie de combustible pour alimenter les centrales thermiques. Ce problème a commencé avec la coupure de gaz de l’hiver dernier, ce qui a fait orienter les centrales iraniennes vers des combustibles liquides (mazout ou gazole). A présent, le pays est face à un second problème : une pénurie de 60% de combustible liquide rien qu’à Téhéran, alors que la pénurie de gaz perdure au niveau national.

L’info est confirmée par Mir-Fattah, le directeur de la société de production d’électricité du grand Téhéran, qui prédit des coupures plus longues et plus généralisées. Habib Torabi, l’adjoint de la direction de la distribution nationale de l’électricité, est aussi optimiste que Mir-Fattah en précisant que la situation pourrait s’aggraver dans un mois avec le pic de consommation estivale qui dépasse les 115%.

Cette pénurie est une conséquence des sanctions, le régime ne peut plus se procurer des produits raffinés et il n’a jamais investi un sou dans la reconstruction des raffineries d’Abadan qui furent les plus grandes du monde avant la révolution islamique et ont été détruites pendant la guerre Iran-Irak. Cependant le régime a toujours prétendu avoir fait ces investissements et plus spécialement aujourd’hui il prétend ne pas être touché par les effets des sanctions américaines, c’est pourquoi il doit dissimuler cette pénurie de combustible liquide ou gazeux pour sa production électrique.

Ne sachant comment expliquer cette pénurie dans un pays producteur de pétrole qui se prétend riche, le régime fait son possible pour accuser la sécheresse ou encore une mauvaise gestion des précédents gouvernements. L’ensemble des médias du régime, y compris les quotidiens soi-disant réformateurs, et leurs experts ont tous axé leurs articles sur l’eau. Cependant, plus réaliste qu’il n’en donne l’impression, le régime des mollahs a établi un tableau provisoire des coupures. Il ne lui reste qu’à trouver la bonne excuse pour expliquer la perduration de ce problème passager.

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| Mots Clefs | Enjeux : Sanctions Ciblées en cours d’application |

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