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Iran : La semaine en images (édition n°18)
22.06.2008

La semaine dernière, le régime des mollahs a vécu à l’heure des mises en scènes. Harcelé de tous les côtés, Téhéran entend donner une autre image du régime : celle d’un Etat respectable et démocratique avec lequel il faut négocier et non entrer en conflit.



Pour afficher cette démocratie, le régime a mis en scène, en vidéo sur Youtube, des étudiants miliciens qui ont empêché un viol. Nous avons également eu droit à une presse soi-disant libre et alternative qui les a aidé pour obtenir justice et faire renvoyer le sous-directeur coupable.

Dans l’article consacré à cette mise en scène, nous avions fait remarquer que le récit manquait de logique : à savoir comment les étudiants en question ont pu arriver au moment du viol et pourquoi le présumé violeur n’avait-il pas fermé sa porte à clef pour commettre son crime ?

Cette question a été posée sur de nombreux forum et les différents partisans du régime y ont répondu : les étudiants avaient tendu un piège au sous-directeur harceleur et avaient pénétré dans la pièce en brisant la porte. Or, il suffit de visionner la vidéo sur Youtube pour voir que le fameux sous-directeur ainsi que les étudiants vont et viennent sans arrêt et que à chaque fois ils referment la porte soi-disant défoncée derrière eux !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG

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Par le passé nous avons remis en cause l’authenticité de certaines vidéos Youtube d’origine iranienne et à chaque fois elles ont été désactivées. Cette fois nous avons fait des photos d’écran de cette porte visiblement intacte.

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Cette semaine, le régime des mollahs a aussi cherché à donner l’image d’un Etat en cours de modernisation et de construction et ce afin d’inviter les européens non pas à sanctionner l’Iran mais à l’aider dans ce projet constructif par des investissements.

Pour aller dans le sens de cette proposition, Téhéran a fait marcher ses relations et un journaliste suisse a écrit un article en hommage aux progrès réalisés sous le régime des mollahs. Selon cet auteur, les mollahs n’ont non seulement pas détruit les progrès de l’ère des Pahlavis (une référence) mais aussi tout amélioré. Cet auteur a dû zapper les ruines de la guerre Iran-Irak, guerre qualifiée de bénédiction par Khomeiny. En voici quelques autre preuves visuelles de cette soi-disant amélioration : des trottoirs défoncés à Téhéran…..

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L’Iran qui avait sous les Pahlavi la 5e armée du monde (1ère photo) a désormais la marine la plus délabrée, équipée d’épaves qui ne sont même pas armées de mitraillettes.

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Ces autres images sont plus révélatrices : on voit les collines boisées de l’ouest du pays victimes d’incendies en raison d’une déforestation sauvage pour alimenter des concessions d’exportation de bois. Le régime ne dispose même pas de pompiers ou d’extincteurs et son seul engin de secours est un âne.

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Loin de ces montagnes calcinées, le régime ne pense qu’à faire du business. Actuellement son souci est trouver des alliés africains pour créer des banques pour faire transiter ses capitaux de l’Europe vers des destinations inconnues.

Ainsi la semaine dernière, le président comorien a été l’invité de Téhéran. Pas certains de sa coopération, les mollahs ne lui avaient pas accordé de cérémonie officielle en présence du président et du ministre des affaires étrangères (il avait été accueilli par le ministre d’agriculture).

Or, le comorien s’est montré très coopératif. Téhéran a donc organisé le jour de son départ deux cérémonies pour faire des images qu’il pourra montrer chez lui : une cérémonie d’arrivée où il est accueilli par Ahmadinejad et une autre séance photos de départ avec Ahmadinejad. Cependant, les deux portent les mêmes costumes (ci-dessous, l’arrivée et le départ).

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Le même jour Téhéran réceptionnait un prisonnier extradé par le Pakistan. Il s’agissait du frère d’Abdol Malek Riggi, un chef de guerre du mouvement Jundallah financé par Washington. La cérémonie a due être moins cordiale que pour le comorien.

Dans ces moments-là, le régime n’admet pas de caméras ; on ne joue plus et il n’y a plus de mises en scènes, pas de chichi, c’est du brut.

Des images de cadavres des combattants de Jundallah (pendus en 2007) témoignent des coups et des blessures graves sur les prisonniers de ce mouvement qui a éliminé de nombreux pasdarans.

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Ces deux-là étaient aussi de la famille du chef du Jundullah.