Bien que la presse nationale (française) a évité d’évoquer le sujet, durant l’été 2007, le régime des mollahs a annoncé dans la presse iranienne la pendaison prochaine de 6 hommes pour sodomie. Les associations de défense des droits des Gays et lesbiennes ont vite réagi, et comme résultat, ils ont obtenu le retrait du chef d’inculpation : le régime a pris soin d’éliminer de son vocabulaire juridique les mots « sodomie » ou « sodomites »« qui désignent les pratiques homosexuelles et les homosexuels, mais les 6 hommes ont néanmoins été pendus.

Il existe en fait deux types de condamnations pour homosexualité : la vraie et la fausse. Dans le cas vrai, la charia prévoit que l’on précipite l’homme coupable de la sodomie du haut d’une falaise, enfermé dans un sac en toile qui sera son linceul. Si le condamné ne meurt pas suite à la chute, on recommencera l’opération. Mais dans certains autres cas, le régime se contente d’une simple pendaison : ce sont les cas faux.

En fait, le régime ne reconnaît pas l’existence des opposants politiques : pour les pendre, il les accuse de faits répréhensibles pour les humilier, eux, mais aussi leurs familles. Dans ces cas, on évoque la « sodomie » parmi les chefs d’accusation comme on évoque le viol sur mineur ou personne âgée, la vente de drogue ou encore des meurtres particulièrement sanglants à l’arme blanche. Il s’agit de déshonorer la victime, salir son nom. Dans ce sens, bien qu’il ne s’agisse pas de violence contre les homos, il s’agit aussi d’une forme d’homophobie verbale.

Cependant, après l’épisode de cet été, le régime a continué à condamner quelques personnes à être précipitées du haut d’une falaise, mais en se gardant d’utiliser le mot « sodomie » : désormais le viol est évoqué
 [1].

On dirait que les mollahs narguent leurs adversaires. En janvier 2008, deux garçons ont été condamnés à cette peine pour un viol collectif sur des auto-stoppeurs. Le 11 mai, cinq hommes accusés de viols et torture sur des filles et des garçons avaient été condamnés à être précipités du haut d’une falaise, mais ont finalement été pendus.

Le combat des homosexuels européens a encouragé le régime des mollahs à s’adapter à leur demande : désormais on tue comme avant mais sans utiliser les mots sensibles.

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