Ces offres comprennent la construction en Iran de plusieurs réacteurs à eau légère, l’assurance de l’approvisionnement des réacteurs, la gestion du combustible usé, l’adhésion de l’Iran à l’OMC, la levée de toutes les sanctions liées à la vente d’avions européens et américains et la promesse d’une pleine coopération de l’occident dans le domaine de la haute technologie.

Cette offre a un grand défaut : Elle ouvrira l’Iran au monde et lui imposera un devoir de transparence ce qui est en totale contradiction avec le secret de la vitalité du régime des mollahs : son opacité nucléaire, militaire, politique et diplomatique. Pour rester en place, les mollahs doivent préserver cette opacité.

C’est pourquoi il leur est vital de maintenir le mystère anxiogène de leur soi-disant programme nucléaire. Comme il leur est indispensable de commander des milices qui leur permettent de jouer un rôle régional occulte et opaque au coeur du conflit israélo-palestinien. Les îlots d’opacité de leur système politique leur fournissent des atouts pour « négocier » avec les américains.

Cette négociation non-déclarée se porte sur le rôle régional occulte et opaque joué par les mollahs dans le conflit israélo-palestinien et les mollahs savent que tous les efforts américains sont conjugués pour les priver de leurs atouts par tous les moyens (sanctions ou offres transparentes). C’est pourquoi Téhéran a encore refusé.

Pour priver Téhéran de ses atouts, les américains ont choisi l’argument des armes de destruction massive. Téhéran a joué le jeu car comme les Etats-Unis, il ne peut admettre publiquement que l’enjeu est le contrôle du Moyen-Orient. Officiellement, ce régime joue le rôle de la victime de l’impérialisme américain et ne peut donc formuler comme son imposant adversaire une volonté de prise de contrôle de ses voisins. L’Amérique est officiellement là pour répandre la démocratie et les mollahs veulent eux sauver les musulmans !

Tous les deux s’affrontent pourtant sur un terrain neutre : celui de la crise nucléaire ! L’Amérique agite la menace de la prolifération sauvage pour sanctionner économiquement les mollahs et Téhéran fait durer la crise pour épuiser l’Amérique en Irak [1] tout en comptant sur la complicité d’El Baradei pour l’innocenter des accusations formulées par les américains.

Ayant refusé l’offre inacceptable de transparence, Téhéran a encore affirmé (comme nous l’avions prédit dans notre précédente analyse) qu’il ne traiterait qu’avec l’AIEA et son directeur El Baradei.

« A partir de maintenant le dossier nucléaire de l’Iran sera exclusivement du ressort de l’AIEA », a déclaré le président Mahmoud Ahmadinejad, cité par l’agence officielle Irna. Interrogé par les médias iraniens à propos de l’offre de dialogue de l’UE, Ahmadinejad a répondu : si « quelqu’un (Solana-ndlr) veut parler du dossier nucléaire de l’Iran, cette période est terminée ».

Comme nous l’avions écrit dans l’analyse précitée, la résolution 1803 et son offre de négociations prolonge une situation bloquée en raison des critères occultes de la crise nucléaire iranienne.

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