Iran – Coupure de gaz : Nomination de 2 bouc-émissaires 17.01.2008 Le Turkménistan refuse toujours de livrer du gaz à l’Iran et ce malgré le contrat qui lie les deux pays. Dans nos deux dernières analyses, nous avons attiré votre attention sur le rôle trouble de la Russie dans ce blocus et son absence de vélléité de jouer de son influence sur le Turkménistan pour aider l’Iran qui est pourtant son allié stratégique dans la région du Golfe Persique. Cette attitude russe a une explication : les mollahs ont signé un important contrat avec Edison (une firme gazière italienne), contrat qui pourrait priver la Russie de son rôle de principal fournisseur gazier de l’Europe. Les russes désirent le retrait de l’Iran de ce contrat et ils ont même menacé de voter en faveur d’une future résolution contre le programme nucléaire iranien. Désormais, tout repose sur la contestation de ce contrat avec Edison et il y a déjà une piste… Dans notre dernier article décodages, nous avions évoqué une possible contestation du contrat par un lynchage politique de la direction de la compagnie gazière iranienne et il semblerait que notre prévision soit à l’étude à Téhéran. En effet, il serait plus facile de contester le contrat avec Edison sans ses signataires, mais il semblerait que les mollahs ne souhaitent pas relier le licenciement de l’intéréssé au contenu scandaleux du contrat mais à une autre cause, toujours est-il que désormais on évoque des sanctions contre le directeur général de la compagnie nationale de gaz (Reza Kassaï-zadeh – un quasi inconnu) et éventuellement contre Nozari, le ministre du pétrole (à l’origine de plusieurs contrats avec des fimes européennes). Comme vous le savez, le régime des mollahs se prétend une véritable démocratie à l’écoute du peuple ! C’est donc une « association (hétéroclite) d’étudiants, de citoyens sinistrés et endeuillés par la pénurie ainsi que d’experts de la ville de Tabriz » qui a adressé une demande écrite à une agence de presse officielle (mais inconnue). Ces citoyens concernés demandent une suspension des relations avec le Turkménistan, le renvoi de son ambassadeur mais aussi une mise à pied immédiate du ministre de pétrole et des licenciements au sein de la compagnie iranienne du gaz. La pratique de désignation d’un bouc-émissaire aura l’avantage pour le régime de se décharger sur des subalternes tout en trouvant un prétexte valable pour contester le contrat avec Edison. Mais pour l’instant, le régime espère encore un rétablissement du gaz ou un fléchissement de la Russie. C’est un sursis pour les deux premiers nominés : Kassaï-zadeh et Nozari. © WWW.IRAN-RESIST.ORG | Mots Clefs : Alliance IRAN-RUSSIE | | Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : Asie Centrale | |