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L’Irak, victime d’un tir groupé de l’Iran
17.09.2007

Le régime des mollahs se veut l’instigateur et l’arbitre du chaos en Irak. Pour y parvenir, il contrôle des groupes composés de djihadistes étrangers « ni sunnites-ni chiites » [1] qui sont sans attachement à l’Irak et hostiles à tous les partisans de la paix. Grâce à ces éléments les mollahs contrôlent la terreur, ils ont également des alliés politiques comme Moqtada Sadr qui entendent jouer un rôle semblable à celui joué par le Hezbollah au Liban, à la fois milice armée mais aussi parti politique susceptible de faire et défaire des majorités. Ce week-end, les mollahs ont mis en branle leurs différents éléments pour infliger un sérieux coup aux américains qui tardent à reconnaître officiellement leur rôle d’arbitre du Chaos en Irak.



Vendredi, la branche irakienne d’Al-Qaeda, un mouvement financé et équipé par les Pasdaran et qui a son QG en Iran, a revendiqué l’assassinat du cheikh Abdoul Sattar Abou Risha, le chef tribal de la région Al Anbar qui fut à l’origine de la nouvelle stratégie américaine d’alliance avec les anciens insurgés sunnites pour vaincre les djihadistes.

Abdoul Sattar Abou Risha était devenu un interlocuteur privilégié des responsables américains : il a été tué au premier jour du ramadan, un an après la création de sa coalition du « Réveil d’al Anbar ». Le lendemain de cet assassinat qui désorganisera la résistance irakienne aux Djihadistes, Téhéran a abattu une autre carte, cette fois politique, pour désorganiser la vie politique irakienne.

Samedi 15 septembre, Moqtada Sadr a annoncé le retrait de son parti et ses 32 députés de la coalition parlementaire chiite d’Alliance irakienne unifiée (UIA). L’adhésion du groupe Sadr à cette alliance avait permis l’élection de Maliki, cet autre allié de l’Iran, en mai 2006. La ressemblance avec le départ des députés du Hezbollah est frappante : Sadr s’en va mais pour devenir l’arbitre des jeux politiques en Irak.

L’objectif de Téhéran est de priver le gouvernement d’une base solide et de plonger l’Irak et surtout les Américains dans de nouvelles incertitudes au moment où ces derniers parlent ouvertement d’un retrait des troupes.

Les Américains sont dans un dilemme et l’objectif de Téhéran est de les laisser mijoter en intensifiant les coups inattendus pour qu’ils acceptent l’entente régionale selon les attentes de Téhéran : L’abandon du projet de démilitarisation du Hezbollah et des autres milices alliées de Téhéran.

L’Irak est la scène d’un affrontement entre deux puissances, il est victime de la politique étrangère des mollahs au même titre que la Palestine naissante ou le Liban.

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| Mots Clefs | Terrorismes : Ingérence des mollahs en Irak |

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[1« ni sunnites-ni chiites » | Tout de suite après la révolution islamique en Iran, les mollahs ont commencéà aider les mouvements comme le FPLP, l’OLP ou même l’IRA irlandais alors que ces mouvements n’étaient ni chiites, ni même islamistes ou formés par des musulmans sunnites. Le soutien apporté par les mollahs aux mouvements terroristes n’a jamais eu de priorité chiite : le seul critère a été le degré de nuisance des mouvements sur le territoire où ils opéraient. L’objectif des mollahs n’est que de disposer de pions leur permettant de promouvoir des crises internationales pour obtenir en échange de leur arbitrage des contreparties pour eux-mêmes.|