Bien que le rial soit devenu la monnaie officielle de l’Iran en 1932, beaucoup d’Iraniens ont continué à employer le terme Toman (en persan : تومان, Tomān, Toumān) dans les transactions quotidiennes, 1 toman étant équivalent à 10 rials [1]. La plus grosse coupure iranienne actuelle introduite en mars dernier a une valeur faciale de 50.000 rials (ou 5,000 Tomans), mais elle représente un peu moins de 5 euros : l’opération de la banque centrale du régime des mollahs n’est pas une réévaluation mais une opération cosmétique parce que le Toman ne vaut plus rien et ces coupures sans valeur démoralisent les investisseurs et le peuple !

Ce ravalement est lié à la flambée de l’inflation, à la hausse du seuil de la pauvreté (désormais à 500 dollars dans les grandes villes) et comme nous l’avons rappelé, à la chute de la valeur de la monnaie iranienne qui avant la révolution était parvenue à se hisser au niveau du Franc Français !

A l’époque le dollar valait 7 tomans (ou 70 rials), mais aujourd’hui il faut 1000 tomans pour se procurer un dollar. Le peuple regrette cette époque bénie d’avant la révolution où le pays avait une économie florissante et une monnaie forte et stable. A l’époque, les iraniens possédaient également un passeport non suspect et quand ils voyageaient, ils étaient accueillis comme des princes. C’est à l’époque du Chah que l’on aurait pu réévaluer la monnaie iranienne, pas aujourd’hui où toute les indices sont en bernes et les réserves sont vides.

Le régime veut maquiller la vérité de son échec pour dissimuler 28 ans de gestion désastreuse. Le plus tragique est que l’annonce du gouverneur de la Banque centrale ait été publié le jour où l’institut de recherche Business Monitor a publié son dernier rapport de classification des risques pays. Dans ce rapport, il est stipulé qu’au cours de l’année précédente, l’Iran a chuté de 21 places dans le classement des indices de risques à courts termes.

Désormais l’Iran se retrouve à la 89e place de ce classement pour les investissements à court termes. L’Iran se retrouve ainsi à la 11e place au Moyen-Orient, derrière la Turquie et la Jordanie et suivi par l’Irak et le Liban, dernier à tous les classements par la faute des mollahs et leur allié le Hezbollah. Le chef de file du classement au Moyen-Orient est l’Arabie Saoudite suivie le Qatar et le Koweit.

En ce qui concerne les risques à longs termes, l’Iran a chuté de 4 places pour se retrouver au 68e rang et son niveau au Moyen-Orient reste inchangé au 9e rang. Dans cette catégorie, les champions sont les Emirats Arabes Unis suivis par Koweit et l’Arabie Saoudite.

Le gouverneur de la banque centrale des mollahs ferait bien de consulter les derniers classements financiers avant de faire des déclarations sur la santé économique du régime nécessitant une réévaluation de la monnaie !

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