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Iran : Un accord nucléaire en panne depuis 4 ans !
23.08.2007

Comme nous l’avion annoncé avec quelques heures d’avance, les mollahs ont refusé de se soumettre à de nouvelles inspections au moment précis où ils devaient faire visiter l’usine de l’enrichissement de Natanz comme ils l’avaient promis au cours du mois de Juillet. L’ensemble de leur stratégie est fondée sur ce refus qui empêche les inspecteurs de savoir si ce programme existe ou si, comme nous le croyons, il s’agit d’un bluff.



Après deux jours de discussions qualifiées comme d’habitude par l’AIEA de « bonnes et constructives », le régime des mollahs a accepté un accord sans contenu, puisque les mollahs continuent de refuser toute suspension de leurs activités ou toutes visites du lieu de ces mystérieuses activités. Ce sont les Américains qui ont protesté contre cet « accord » qu’Olli Heinonen, directeur adjoint de l’AIEA, avait qualifié d’« étape importante ».

Cet accord sans contenu est un nouvel exemplaire d’une longue série d’accords similaires dans lesquels les mollahs acceptaient uniquement de reprendre les négociations pour expliquer leurs positions tout en excluant toute idée de négociations pour suspendre leurs travaux ou même accepter des inspections selon les règles du Traité de Non Prolifération signé et accepté par l’Iran [1].

Le point de vue Américain | Gregory Schulte, représentant des Etats-Unis auprès de l’AIEA a justement insisté sur ce point en précisant qu’il s’agissait là d’un « refus persistant de l’Iran d’appliquer le protocole additionnel de l’AIEA ». Le Protocole Additionnel permet aux inspecteurs de l’agence onusienne d’énergie atomique de vérifier tous les sites suspects non répertoriés comme nucléaire et de débarquer sans préavis pour faire des inspections surprises. L’accord de mardi comporte « de véritables limites... Si l’Iran veut vraiment gagner la confiance du monde, il doit cesser de manipuler l’AIEA, commencer à coopérer pleinement et sans condition et suspendre ses activités qui préoccupent la communauté internationale », a précisé Gregory Schulte.

Il a également estimé inacceptable la menace iranienne de ne pas mettre en oeuvre l’accord avec l’AIEA si le Conseil de sécurité de l’Onu ne renonçait pas à envisager de nouvelles sanctions contre la République islamique. Gregory Schulte estime que l’Iran cherche « manifestement à détourner l’attention de la poursuite de la mise au point de ses capacités militaires ». Il a assuré que le « Conseil de Sécurité ne se laisserait pas distraire » et qu’une nouvelle résolution serait sans doute adoptée. Cependant, il faut préciser que l’AIEA doit d’abord soumettre un rapport au Conseil de Sécurité courant septembre et c’est ensuite que ce Conseil prendra une décision. Il faut également préciser qu’El Baradei, le directeur de l’AIEA, figure parmi ceux qui estiment que le Conseil de Sécurité ne doit pas pénaliser l’Iran.

Conclusion | Nous sommes donc au même point qu’il y a quatre ans, les Américains demandent des sanctions, les mollahs refusent le Protocole Additionnel, la suspension et les inspections… les Européens négocient et l’AIEA produit des rapports tout en restant optimiste.

Mais au moins une chose a changé : les mollahs n’ont produit aucune bombe et sont dans l’incapacité de prouver un quelconque progrès nucléaire au point qu’ils ne peuvent même pas mettre en marche la centrale électrique de Bouchehr, elle aussi en panne depuis 4 ans !

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| Mots Clefs | Nucléaire : Politique Nucléaire des mollahs |

| Mots Clefs | Nucléaire 2 : AIEA : inspections, actions et rapports |

| Mots Clefs | Nucléaire 2 : AIEA : El Baradei |

| Mots Clefs | Nucléaire : Protocole Additionnel |

[1L’Iran et le TNP | Cette crise nucléaire est voulue par le régime iranien actuel car il a la possibilité d’y mettre un terme en revenant aux accords d’Eurodif dans le cadre de son acceptation du Traité de Non prolifération signé en 1970 par le Shah d’Iran.

En réalité, les mollahs n’ont pas signé ce traité, ils en ont hérité comme du contrat Eurodif. Le traité avait été signé par le Shah d’Iran dont l’un des désirs était de réduire le rôle du pétrole comme combustible, de le remplacer par l’énergie nucléaire afin de consacrer le pétrole aux produits dérivés pétrochimiques.

L’Iran avait été l’un des premiers à signer le TNP et il avait choisi en conformité avec l’esprit de ce traité de déléguer l’enrichissement à un consortium étranger. Ce consortium s’appelait Eurodif.

Afin d’assurer du combustible aussi bon marché que possible, le Shah avait consenti un prêt d’un milliard de dollars à la France pour la création d’Eurodif. En échange l’état iranien avait droit à 10% de la production de combustible nucléaire civil produit par les Français.
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