Nous avions conclu que les « émeutes de l’essence » étaient mises en images pour des objectifs politiques comme le renforcement du rationnement de l’essence. C’est effectivement ce qui arriva, mais il semble également que le régime poursuit son autre objectif : la diabolisation d’Ahmadinejad afin de réhabiliter les soi-disant modérés, réformateurs ou pragmatiques. [1]

Cette supposition est confirmée par les efforts déployés par un site suspect du nom de tacticalreport.com qui diffuse des nouvelles iraniennes agrémentées de confidences de tous les « gens bien informés au sein du régime ».

Ainsi selon tacticalreport.com, des sources iraniennes proches des Réformateurs et de Khatami disent que la crise de l’essence s’est aggravée pour plusieurs raisons dont la mauvaise gestion au sein du ministère du Pétrole iranien C’est exactement l’argument qui avait été développé dans « la lettre des 57 économistes », qui fut une autre invention du régime des mollahs pour remettre en service les soi-disant modérés.

Il faut donc lire les nouvelles publiées par tacticalreport.com (basé à Beyrouth) avec les précautions d’usage. Les « infos » publiées sur ce site nous informent uniquement sur les prochaines étapes que suivra le plan de diabolisation médiatique d’Ahmadinejad.

Si l’on croit ce site (une sorte de clone de Baztab à l’usage des occidentaux), Ahmadinejad envisagerait de licencier plusieurs hauts fonctionnaires du ministère du Pétrole et du ministère de l’Intérieur qui sont proches des « Réformateurs » et qui seraient à l’origine de la « crise de l’essence ». Selon ce site de désinformation pure, Ahmadinejad aurait perdu de l’appui moral aussi bien que politique du Guide de la Révolution Ali Khamenei (recyclage d’une vieille rumeur de Baztab, le site de désinformation du régime). Et Tactical Report affirme également que Larijani et Mottaki pourraient se révolter contre Ahmadinejad : Du grand charabia.

On ne peut rêver mieux en matière de désinformation : le site brasse large et lance des rumeurs dans toutes les directions pour brouiller toutes les cartes afin que la situation devienne la plus illisible possible. Cependant, l’équation reste la même : constitutionnellement, Ahmadinejad ne peut pas mettre en application une mesure sans en avoir informé auparavant le Conseil de Discernement dirigé par le soi-disant pragmatique Rafsandjani, le Big Boss du régime [2]. Ceux qui critiquent Ahmadinejad ne peuvent pas ignorer cette disposition légale.

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