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Iran : L’ombre de Téhéran derrière l’attentat contre JFK
08.06.2007

Un méga attentat contre l’aéroport JFK a été démasqué et empêché, mais l’administration Bush se garde d’accuser le régime des mollahs qui semble avoir été derrière ce projet.



Actuellement, l’administration Bush cherche à trouver une entente globale * [1] avec les mollahs. Il en allait de même avec les Talibans au cours de l’été 2001. L’objectif était alors de transformer ce pays et son gouvernement en un allié régional afin d’y faire transiter un gazoduc vers l’Asie Centrale. Les Talibans ont refusé d’accepter la condition dictée par Washington qui exigeait la livraison de Ben Laden et ils ont décidé de prendre les devants et d’attaquer les premiers les Etats-Unis. Il s’en est suivi la guerre en Afghanistan dont l’objectif était l’objectif initial des Etats-Unis : installer un gouvernement ami en Afghanistan. Mais les Américains ont donné à cette guerre l’apparence d’une guerre (ô combien nécessaire) contre le terrorisme islamique.

Aujourd’hui dans l’affaire de l’attentat avorté de l’aéroport JFK, les indices convergent vers Téhéran, mais l’administration Bush se garde d’accuser les mollahs car elle ne cherche à diaboliser un futur et potentiel allié régional.

La police fédérale américaine (FBI) a affirmé, dimanche 3 juin, que le projet d’attentat contre l’aéroport John-Fitzgerald-Kennedy de New York, n’avait pas de lien direct avec Al Qaeda et a accusé un groupuscule sunnite du nom de Jamaat al Muslimin (la société des musulmans). En juillet 1990, une centaine de militants armés du Jamaat Al-Muslimin s’étaient emparés du Parlement de Trinité-et-Tobago, prenant le 1er ministre et les membres de son cabinet en otage. Vingt-quatre personnes avaient été tuées durant cette tentative de Coup d’Etat. Les rebelles s’étaient rendus au bout de six jours puis avaient été amnistiés.

Très bizarrement, le FBI a attribué cet attentat avorté à ce groupuscule en précisant que Jamaat Al-Muslimin avait agi en complicité avec des gangs de trafiquants de drogue. Le chef de file de ce groupe a récusé tout lien entre son organisation et les suspects. Par ailleurs, même si le Hezbollah Sud américain est très lié aux FARC et à des trafiquants drogues, on ne voit pas pourquoi des narco-trafiquants chercheraient à s’attaquer aux Etats-Unis.

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Mais il est étonnant que le FBI n’ait pas insisté sur l’appartenance chiite de deux des suspects arrêtés : Abdul Kader (55 ans - spécialiste en génie chimique), et Karim Ibrahim (61 ans), Imam dans une mosquée de Trinidad.

Cette affaire est presque exemplaire à plusieurs titres. Dès que ces médias ont su pour ce détail, ils ont commencé à s’emmêler les pinceaux. L’affaire démontre tout simplement que les chiites et les sunnites peuvent travailler ensemble dans des entreprises islamistes, comme ils l’ont déjà fait en Arabie Saoudite, en Afrique ou au Maghreb et conformément aux dernières volontés de Khomeiny exprimées dans son testament.

Lorsque Abdul Kader (le chef technique de l’opération) a été arrêté à Trinidad, vendredi dernier, il était en train d’embarquer à bord d’un avion en direction du Venezuela, escale devant ensuite l’emmener à une conférence islamique en Iran (en fait la commémoration de la mort de Khomeiny). Né en 1952 sous le nom de Michael Seaforth, Kader s’est converti à l’Islam en 1974.

Après la révolution islamique, Kader se rendit en Iran pour y suivre des études intensives en Théologie et revint (à Trinidad) en mollah accompli et plus tard, il envoya son fils Salim et sa sœur Sauda au Centre religieux de Qom pour suivre une formation analogue. Ces stages ou formations combinent des cours religieux d’endoctrinement et de prédication à des apprentissages en maniements d’armes et d’explosifs.

A son retour chez lui, Kader commença des activités politiques, et fût élu au Parlement de Guyane en tant que membre de la formation du Peuple de Gauche pour la Réforme. Les stagiaires formés en Iran ont l’obligation de s’engager dans la vie politique ou associative de leur pays et en même temps de tisser un réseau local dans la mosquée qu’ils animent. Il s’agit de faire de ce lieu sacré un point de ralliement et un centre de recrutement pour les futurs stagiaires de Qom ou l’un des 20 autres centres de formation des Pasdaran.

Pour l’instant, Washington ne désire pas pointer l’accusation sur Téhéran et multiplie les efforts pour finaliser une entente. Mais cette tentative d’attentat prouve que les mollahs ont décidé de frapper le premier.

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| Mots Clefs | Terrorismes : Formation de Terroristes par les mollahs |

| Mots Clefs | Terrorismes : Attentats attribués aux mollahs |

| Mots Clefs | Institutions : Exportation de la Révolution |

| Mots Clefs | Terrorismes : Al Qaïda | Al Qaeda |

| Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : Amérique Latine |

[1Entente globale Iran-USA | Les Américains aimeraient arriver à une entente régionale avec les mollahs, car ils s’intéressent aux réseaux régionaux des mollahs : l’objectif américain est de créer un Etat chiite fort pour affaiblir les Sunnites qui contrôlent les ressources pétrolières des pays arabes.

Parallèlement, l’Iran en tant que territoire intéresse les Américains aussi bien pour trouver une terre d’asile pour l’oléoduc vers l’Asie Centrale que pour pointer des missiles vers notre cher Vladimir. |