Retour en arrière | En mars, le régime des mollahs a écopé d’une nouvelle résolution doté d’une nouvelle série de sanctions votées par le Conseil de Sécurité. Dans les mois précédant cette nouvelle résolution, les mollahs avaient cherché à créer un front solidaire de leur revendication dans le monde arabe. Mais avant ou après la résolution 1747, ils n’ont bénéficié dans le monde arabe ou musulman d’aucune déclaration de solidarité favorable à ce qu’ils appellent leur droit indéniable à l’enrichissement nucléaire (le plus grand Etat musulman, l’Indonésie a même voté cette résolution).

Payne établit également un lien entre les attentats à Casablanca et une visite effectuée par le ministre des AE des mollahs au Maroc en février dernier. Selon lui, de telles visites sont toujours faites pour développer une solidarité internationale dans le cadre du bras de fer qui oppose les mollahs aux occidentaux. Nous pouvons pour notre part ajouter que dès janvier 2006, les Algériens ont pris leurs distances avec Téhéran au point qu’Ahmadinejad n’a pas pu à son retour de l’Amérique du Sud faire une escale officielle à Alger pour y faire de nouvelles déclarations susceptibles de créer un malaise dans le monde arabe.

Il faut savoir que durant ces 20 derniers jours, l’armée Algérienne a mené une vaste offensive dans la province orientale de Kabylie contre des groupes d’islamistes. En frappant au coeur d’Alger, l’ex-GSPC et ses financiers ont prouvé qu’ils pouvaient viser le 1er ministre Belkhadem. Pour notre part, nous y voyons un avertissement pour tous les dirigeants du Maghreb.

Suite à l’adoption de la résolution 1747, le monde arabe a donc été soupçonné de coopérer avec les adversaires du régime des mollahs. Comme le fait remarquer Payne, dans son communiqué post-attentat, l’Al Qaeda Maghreb, l’ex-GSPC financé par Téhéran, a déclaré qu’il ne menaçait pas seulement les intérêts occidentaux mais aussi ceux qu’il nomme les « apostats », c’est-à-dire ceux qui coopèrent avec l’Occident.

D’autres attentats sont donc à prévoir aussi bien chez ces appostats que chez les occidentaux membres du Conseil de Sécurité. Cependant, il faut rappeler que le terrorisme a toujours été un moyen de pression extrêment précis pour les mollahs, un moyen pour obtenir des compensations très précises. Ainsi dans les années 85-86, sous la direction de Rafsandjani, les mollahs ont ensanglanté Paris pour obtenir des compensations liées au contentieux Eurodif. Une fois ces compensations accordées, les attentats cessèrent. Reste à savoir si les mollahs pourront désactiver l’Al Qaeda Maghreb.

WWW.IRAN-RESIST.ORG