Un Indien et un Pakistanais en Iran 06.02.2007 L’Iran a annoncé aujourd’hui que l’Inde avait demandé encore plus de temps pour répondre à son offre de prix pour l’exportation du gaz. On se souvient que le mois dernier le ministre iranien du pétrole avait déjà annoncé à la presse qu’un accord sur le prix avait été trouvé avec la médiation d’une société anglaise. Le projet de Gazoduc Inde-Iran-Pakistan revient sans cesse à l’ordre du jour... Le ministre iranien Kazem Vaziri Hamaneh, qui avait été très rapide pour annoncer un accord sur le prix, a cette fois-ci été beaucoup plus discret. Cette annonce fort discrète est intervenue au moment même où Pervez Musharraf, le président pakistanais, faisait une halte à Téhéran sur le chemin d’Ankara. Dans la foulée, Téhéran recevra demain le ministre indien des affaires étrangères, Mukherjee afin de l’encourager à signer. Hormis le prix, l’existence même du gazoduc qui doit relier les trois pays est encore incertaine. L’Inde et même le Pakistan, dans une moindre mesure, sont en pleine phase de développement économique et ont un besoin crucial de trouver de nouvelles sources fiables d’approvisionnement. Les réserves du sous-sol iranien sont une aubaine pour ces deux pays, puisqu’elles constituent les secondes réserves connues derrière celles de la Russie. Certains experts pensent même qu’elles pourraient être les plus importantes. Mais, ces clients potentiels hésitent à se lancer dans cette aventure jugée peu fiable pour plusieurs raisons. Les Américains s’opposent mollement à ce pipeline et l’Inde est tributaire de Washington qui a enlevé des sanctions à son encontre pour lui permettre de s ‘équiper en centrales nucléaires. En plus, l’Iran a montré qu’il avait des difficultés pour honorer ses contrats de livraison du gaz et le régime des mollahs risque de se trouver sous peu en situation d’embargo ! Les Indiens et les Pakistanais peuvent prendre leur temps et en profitent pour presser Téhéran de baisser ses prix. Ils ont les mains libres, car il leur reste deux autres alternatives, l’une avec l’Arabie Saoudite et l’autre avec la Russie. En revanche, pour les mollahs, ça urge car ils sont à court d’investissements et ils ont besoin de prouver que les investisseurs pétroliers ne boudent pas le marché iranien. WWW.IRAN-RESIST.ORG
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