Dans ce document, sont principalement ciblés les quartiers d’ Al Dowrah, Al Ghazalyeh, Ehzamyeh, mais aussi les provinces d’Al Anbar et Mossoul. Le plan prévoyait une attaque simultanée dans toutes ces zones contre les forces de la coalition. Le document ordonnait aux chiites de s’en prendre aux soldats non-irakiens avec une préférence pour les soldats américains, si possible dans des zones calmes. Plus étrangement le plan demandait aussi aux attaquants de ne pas résister face aux GI surtout en cas d’arrestation : selon les spécialistes, le plan consistait à faire perdre leur sang froid aux sunnites afin que les chiites puissent passer pour des irakiens pacifiques. A l’issue de l’opération, les chiites auraient été naturellement désignés pour prendre le contrôle de Bagdad dans son intégralité.

Sur le même sujet, le Sunday Telegraph de Londres s’est intéressé à Qassem Soleymani, le chef de la force al Qods du Corps des Gardiens de la révolution islamique (Pasdarans), qui avait été arrêté en Irak en décembre 2006. C’est cette arrestation qui a permis de mettre en place le coup de filet de l’armée Américaine à Arbil.

Soleymani était lui-même porteur de documents permettant d’établir des liens financiers, militaires et logistiques entre son organisation et les groupes terroristes présents en Irak. Ces documents ont également permis de saisir une longue liste de numéros de téléphones correspondant à de nombreux contacts et personnes aux ordres du régime de mollahs.

Les documents révèlent que les mollahs apportaient leur appui et fournissaient des directives, aussi bien aux forces chiites qu’à certaines factions sunnites et ce afin de pouvoir étendre très efficacement leur contrôle sur l’Irak.

Toujours dans ce journal britannique, on apprend que Téhéran a mis en place toute une série de sociétés écrans dans la province d’Al Anbar qui, sous couvert d’importation et de reconstruction (immobilière) apportent leur aide à des assaillants sunnites. Ainsi, selon le Sunday Telegraph, des camions iraniens enregistrés pour le transport des biens comme des téléviseurs servent au transport et à la distribution de fonds destinés aux guérilleros irakiens. On se souvient que les mollahs avaient utilisé des camions-citernes pour importer en Irak de faux bulletins de vote pour le référendum sur la constitution irakienne. En ce qui concerne les fonds, il s’agit bien entendu, des faux dollars imprimés en Iran qui arrivent également par des colis diplomatiques.

Ces documents confirment encore que les bombes par déclanchement infrarouge [1], qui explosent sur les routes irakiennes au passage des convois (militaires ou humanitaires), sont indéniablement fabriquées en Iran. Ces documents contiennent sans doute d’autres indications qui permettront de diminuer la cadence infernale des attentats qui ont pour objectif de faire céder les Etats-Unis sur les exigences régionales de l’Iran.

L’ influence iranienne ne se résume pas à la gestion des réseaux terroristes, elle s’exerce également dans les sphères politiques. Témoin de cette implication, c’est sur l’insistance des plus hautes autorités irakiennes que Soleymani a été libéré en décembre avant de livrer tous ses secrets. Cependant, cette arrestation a modifié le regard des Américains sur la situation en Irak, ce qui a incité George Bush à axer sa nouvelle stratégie (plébiscitée par les « 6+2 ») sur une réduction des capacités de nuisances des mollahs en Irak comme au Liban. Et nous avons la certitude que dans les prochaines semaines, les Américains mettront fin aux livraisons d’armes iraniennes vers la Syrie d’où elle repartent vers le Hezbollah.

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