Bush s’apprête à changer toute son équipe à Bagdad : exit l’ambassadeur persanophone Zalmay Khalilzad. Il sera remplacé par Ryan Crocker, ambassadeur arabophone au Pakistan. Le changement au Commandement Central est certainement le plus intéressant pour les affaires iraniennes. Le versatile général John Abizaïd, dont les propos nous avaient surpris et consternés, est remplacé par l’amiral William Fallon, commandant des forces navales de la zone Pacifique.

L’arrivée de l’amiral Fallon depuis la zone pacifique est contemporaine de celle du porte-avions USS John C. Stennis (initialement programmé pour participer à des manœuvres dans le Pacifique).

Cette affectation de Stennis avait justement été réclamée par le Central Command afin de renforcer la force de dissuasion américaine face à l’Iran. Le Stennis devra rejoindre dans le Golfe Persique le porte-avions USS Eisenhower et porter le nombre de marins américains à 16,000.

L’arrivée conjointe de Stennis et de Fallon est de nature à suggérer deux types d’action : préparer le blocus maritime de l’Iran en cas de sanctions plus lourdes décidées par le Conseil de Sécurité ou/et empêcher l’obstruction du Détroit d’Hormuz par les Pasdaran ou neutraliser des opérations terroristes susceptibles de perturber la navigation des pétroliers dans le Golfe Persique.

Parallèlement à cette double affectation qui concerne directement l’Iran et le Golfe Persique, l’administration Bush a décidé de se concentrer sur le régime des mollahs et ses méthodes de guerre terroriste. Ainsi Bush a nommé à la tête de la Direction du Renseignement National (DNI) Michael McConnell, un spécialiste du renseignement militaire et ancien directeur de la National Security Agency (NSA).

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