Nucléaire : Les élucubrations d’un Iranien en Chine 06.01.2007 Ali Larijani, le principal négociateur iranien dans le dossier nucléaire, était à Pékin ce vendredi. Il a esquivé la demande explicite des Chinois de se soumettre à la résolution 1737 en répétant que Téhéran s’engageait à un usage pacifique de sa technologie nucléaire. Les Chinois ont écopé d’une double déception car Larijani a également ajouté que la situation pouvait changer si le pays était menacé : autrement dit que le régime des mollahs envisagerait un usage militaire du nucléaire. Suite à ces élucubrations insensées, le président chinois Hu Jintao a pressé le représentant de la république islamique d’Iran de donner une « réponse sérieuse ». Cette résolution « reflète les préoccupations que partage la communauté internationale sur la question nucléaire iranienne, et nous espérons que Téhéran y donnera une réponse sérieuse », a déclaré le président Hu lors de son entretien avec Ali Larijani. Selon certaines sources onusiennes citées par la presse américaine, au moment de l’adoption de la résolution les Chinois avaient violemment protesté contre la Russie pour sa tendance à surprotéger les mollahs et ils les avaient invités fermement à ne plus chercher des excuses pour esquiver une adoption à l’unanimité. Les positions de la Chine et de la Russie sont diamétralement opposées sur la question iranienne et les Chinois ont déjà puni une fois les mollahs en annulant un très important contrat gazier avec ce pays. Ils sont actuellement en pourparlers pour un autre contrat gazier mais de facture plus modeste et peuvent exercer des pressions sur les mollahs car ces derniers sont dans une situation économique catastrophique due à l’arrêt des prêts et des investissements en Iran. Ironiquement, ce sont les mollahs qui avaient initialement proposer ce contrat aux Chinois pour influencer leur vote au Conseil de Sécurité. Le rejet par l’Iran de toutes sortes de compromis sur le nucléaire inquiète les partenaires commerciaux de l’Iran qui y voient la preuve de l’existence d’un programme nucléaire militaire. IRAN-RESIST pense qu’un tel programme n’existe pas (ou n’a aucune capacité de production d’uranium hautement enrichi) mais que « le programme nucléaire iranien » a deux fonctions complémentaires :Maintenir la pression sur la communauté internationale Couvrir un programme clandestin d’achat de bombes et de missiles nucléaires auprès des ex-républiques soviétiques. Dans tous les cas de figures, les Chinois risquent de se montrer de plus en plus intraitables avec les mollahs. WWW.IRAN-RESIST.ORG |