Iran : Précisions sur les arrestations des commandants des Pasdaran en Irak 26.12.2006 Selon des officiels irakiens et américains en poste à Bagdad et Washington, les militaires américains détiennent au moins quatre iraniens en Irak, dont des militaires de haut rang qui sont impliqués dans les attaques de la semaine dernière contre les forces de sécurité iraquiennes. L’administration Bush n’a fait aucune annonce publique sur cette détention politiquement sensible, cependant en réponse aux questions des journalistes en poste à la Maison-Blanche, celle-ci a confirmé dimanche que des Iraniens étaient en garde-à-vue. Gordon D. Johndroe, porte-parole de National Security Council, a dit que deux diplomates iraniens faisaient partie de ceux initialement arrêtés pour leur participation aux attaques. Les deux hommes étaient porteurs de papiers les autorisant à travailler en Irak, Johndroe a ajouté qu’ils ont été remis aux autorités irakiennes qui les ont remis en liberté. Il a alors précisé qu’un autre groupe d’iraniens dont des militaires (Pasdaran) de haut rangs étaient toujours détenus tandis qu’une enquête se poursuivait. Il n’a pas été dit de quel type de preuves disposaient les Américains pour les relier aux attaques ni quelles étaient les identités des détenus, mais un officiel a cependant dit que « de nombreux matériels » avaient été saisis sans préciser s’il s’agissait d’armes ou de documents. Les deux arrestations dans le centre de Bagdad ont énormément dérangé les dirigeants du gouvernement irakien qui avait fait des efforts pour impliquer l’Iran dans la sécurité irakienne. L’une a eu lieu dans le QG d’Abdul Aziz Al-Hakim, un des principaux chefs chiites irakien qui avait rencontré George Bush à Washington trois semaines auparavant. Il est possible que la fuite sur la présence des agents iraniens ait émané de Hakim lui-même qui essaie de prendre ses distances avec Téhéran. L’autre arrestation aurait eu lieu en ville : les Américains avaient arrêté deux véhicules de l’ambassade iranienne, l’un avec des membres de Qods et l’autre avec des diplomates et leur chauffeur irakien... Les hommes arrêtés avaient prétendu devoir aller à la mosquée prier pour la mère de Hakim qui venait de mourir ! Jalal Talabani, l’ancien protégé des mollahs, a cependant volé au secours de ces deux diplomates (des barbouzes avec passeport diplomatique). Talabani a prétendu qu’ils étaient en Irak sur son invitation (en totale contradiction avec la version du deuil de la maman de chef chiite). Le porte-parole d’Hakim qui a passé de longues années en exil en Iran s’est refusé à tout commentaire, et dimanche encore le ministère des affaires étrangères de la république islamique se contentait à dire que l’affaire était à l’étude. De nombreux dirigeants irakiens (kurdes ou chiites) inféodés aux mollahs sont gênés par cette affaire qui marque un changement d’attitude de la coalition envers la présence des Pasdaran en Irak. Ce matin également, les troupes britanniques ont pris d’assaut un commissariat aux mains des policiers islamistes. Depuis 4 jours, iraniens et irakiens sont engagés dans des discussions secrètes pour la libération des Pasdaran encore détenues. Un officiel irakien a expliqué que l’ambassadeur du régime des mollahs faisait la tournée de tous les bureaux officiels de Bagdad. Des dirigeants irakiens (proches des mollahs) ont demandé aux Américains de libérer les Iraniens et un débat engageant la Maison-Blanche et le Département d’Etat a lieu pour savoir que faire après. Selon des diplomates en poste à Bagdad, les deux arrestations se sont déroulées après que les Américains aient été informés que ces « iraniens » étaient impliqués dans les 2 attaques de la semaine dernière contre les forces irakiennes de sécurité. C’est au moment où les responsables US tentaient de confirmer les identités des Iraniens que se déroulait le vote de la résolution des Nations Unies prenant quelques mesures à l’encontre de Téhéran. De manière non officielle, mais par la voix de militaires de la coalition, l’on sait toutefois que les « Iraniens détenus » seraient de l’armée de Qods, une branche des gardiens de la révolution islamique, responsables de l’entraînement des hommes du Hezbollah et d’autres groupes faisant partie de la liste américaine d’organisations terroristes. Ces arrestations jettent le discrédit sur une implication iranienne pour la pacification de l’Irak et elles ont eu lieu le jour même de l’arrestation à Londres du mouchard iranien qui espionnait le Commandant des Forces de l’OTAN en Afghanistan pour le compte des Pasdaran. Il semble donc qu’à l’approche de l’adoption d’une résolution à l’ONU, les mollahs avaient commencé à prendre les dispositions pour intensifier leur ingérence aussi bien en Irak qu’en Afghanistan, deux zones de conflit armé avec les Etats-Unis.
L’instrument opérationnel du soutien de la république islamique d’Iran au terrorisme est constitué par les Gardiens de la Révolution (Pasdaran). Les Pasdaran fonctionnent essentiellement comme des agents de Renseignement et opèrent sous le couvert de personnels diplomatiques, centres culturels, d’organisations non gouvernementales, d’entreprises commerciales, ou pour des organisations comme la Fondation des Oppressés et des Dépossédés (Bonyad é Mostafazan). Pour les activités opérationnelles, comme la formation de terroristes et autres combattants, les Pasdarans utilisent les unités Al-Qods. L’actuel ministre iranien des affaires étrangères, Manouchehr Mottaki, a fait carrière dans les Renseignements comme programmeur directeur des opérations internationales. A ce poste, il encadrait les agents de la Division Qods en mission sur des opérations terroristes à l’étranger. Mottaki avait pour tâches de :
WWW.IRAN-RESIST.ORG | Recherche Par Mots Clefs : Pasdaran ou Gardiens de la Révolution | | Recherche Par Mots Clefs : Ingérence des mollahs en Irak |
|