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Iran – Total : Identité et bio du suspect iranien
20.12.2006

Le groupe pétrolier français Total, déjà impliqué dans une affaire de corruption présumée en lien avec l’Irak, fait l’objet d’une nouvelle enquête judiciaire sur des soupçons de corruption en vue de l’obtention d’un contrat gazier en Iran entre 1996 et 2003.



L’enquête a été ouverte lundi contre X pour « abus de biens sociaux » et « corruption d’agents publics étrangers », a-t-on indiqué mardi à Paris de source proche du dossier.

Des fonds retrouvés en Suisse auraient été versés par le pétrolier français de façon illicite en vue d’assurer l’obtention d’un marché en Iran. Selon une source judiciaire, près de 100 millions de francs suisses (60 millions d’euros) auraient été retrouvés sur deux comptes en Suisse, où une procédure pour « blanchiment » a été ouverte après la découverte de ces comptes.

Selon une source proche du dossier, certains de ces fonds auraient bénéficié à un membre de la famille de l’ancien président iranien Hachemi Rafsandjani. Selon IRAN-RESIST, il s’agirait en réalité de Mehdi Hashemi, le second fils de Rafsandjani, qui a été mêlé également à l’affaire Statoil du nom de la compagnie norvégienne de pétrole. Mehdi Hashemi est un des barons du projet Pars Sud (projet qui intéresse aujourd’hui la justice française).

Mehdi Hashemi (photo ISNA | ci-dessous), second des 3 fils de Rafsandjani, dispose grâce à son père d’importantes relations au sein des différentes compagnies nationales de pétrole et de gaz (NIOC, NIGC, NPC). En 1993, au cours du mandat présidentiel de son père Akbar Rafsandjani et à 23 ans, Mehdi Hashemi a été placé à la présidence de la Société iranienne de construction et d’ingénierie offshore (IOEC), un joint-venture créé entre la compagnie nationale de pétrole NIOC qui en possédait 51% des parts et l’organisme public iranien en charge de l’industrie automobile (IDRO) qui possédait les 49% restants.

Cette société (IOEC) a immédiatement obtenu un contrat d’un montant de 900 millions de dollars pour le développement de la première phase du champ Pars Sud. En 1997, cette société prétendait avoir obtenu des contrats en Iran d’une valeur totale de 1,5 milliards de dollars. La même année, cette société a obtenu 10% du gisement offshore Lenkoran-Talyush Deniz situé en Azerbaïdjan et développé par ELF en partenariat avec Total, Agip, Deminex et Baku Socar. Cependant, on peut douter de la qualité de direction de Mehdi Hashemi dans ce succès car sous sa direction la première phase de Pars Sud a cumulé des retards préjudiciables qui l’ont mis en danger. Papa a fait jouer ses relations.

Immédiatement, Aghazadeh, le ministre du pétrole, a nommé le fils Rafsandjani à la direction de PEDEC, ou l’Unité de Développement et d’Ingénierie Pétroliers de la NIOC. Cette nomination et promotion ont renforcé la position chancelante de Mehdi (agha) Hashemi sur le projet Pars Sud (le plus important gisement iranien) et au sein de l’IOEC.

Ainsi en 1997, il a pu se maintenir à la direction de la société clé IOEC d’où il a servi les intérêts de son père qui, à la tête du Conseil de Discernement, a un droit de regard sur les contrats pétroliers et notamment ceux de construction de pipelines. Ainsi, la société d’ingénierie du fiston a construit des projets de pipelines entre l’Iran et l’Asie Centrale et a pu aussi devenir un intermédiaire-clef pour le développement futur de Pars Sud et un interlocuteur de choix pour les compagnies désireuses d’investir dans ce projet.

Mehdi Hashemi ne fait plus actuellement partie de l’IOEC, il y serait resté jusqu’en 2000. À ne pas confondre avec un autre Mehdi de cette même famille de rapaces, qui est le cousin de l’ex-président et a la mainmise sur le secteur touristique en Iran [1].

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[1Mehdi Hashemi, le cousin d’Akbar Rafsandjani, est vice-président de la Fondation des « Mostazafin » (les « déshérités »). À la tête de l’AITO (organisation internationale du tourisme « Azadi »), Mehdi Hashemi contrôle la plupart des hôtels de luxe iraniens qui, comme l’hôtel Azadi, ex-Hilton, hôtels qui ont été confisqués après la révolution et attribué à la fondation des « Mostazafin ». Ce Mehdi Hashemi invite les journalistes en Iran et les gave de caviar, au retour ces messieurs nous vantent les mérites de l’hospitalité iranienne. Accessoirement, ils deviennent fans du régime des mollahs et ennemis jurés des Pahlavi (exemple : un certain CK).