Iran-Irak-Syrie : Bouleversements dans les alliances régionales 26.11.2006 Le sommet Tripartite Iran-Irak-Syrie, prévu ce samedi à Téhéran, et qui devait réunir Ahmadinejad, Talabani et Bachar Assad, s’est transformé dans un premier temps en réunion bipartite (Ahmadinejad-Talabani) , avant de s’achever dans une désolation monopartite en l’absence du dernier convive. Talabani, le président irakien, ne s’est pas rendu à Téhéran pour cause de fermeture de l’aéroport de Bagdad ! Il a cependant tenu à souligner que son déplacement en Iran était seulement retardé, mais pas annulé. « Dès que l’aéroport sera ouvert, nous partirons pour Téhéran », a assuré le président irakien… À moins qu’une urgence ne le retienne en Irak, pays où les urgences ne manquent pas notamment en raison d’une forte ingérence des mollahs. Il s’agit d’un sérieux revers pour le régime des mollahs : désavoué par son seul allié régional, la Syrie, mais aussi par Talabani qui fut pendant des années hôte de la république islamique. Le désaveu est d’autant plus grand que la Syrie et l’Irak ont annoncé une normalisation de leurs relations diplomatiques. La quasi-totalité des analystes français a alors décrété qu’il s’agissait d’une défaite de plus pour l’administration Bush et a vu dans ce projet médiatique de cette Conférence organisée par Ahmadinejad, le signe de la création d’un axe Iran-Irak-Syrie (une sorte de suite logique de l’axe chiite annoncé par les mêmes experts). C’est d’ailleurs sur la foi de ce genre d’expertise que nombre d’entre eux préconisent le dialogue entre les Etats-Unis et les mollahs. Au point que l’on se demande si la fin justifiant les moyens, les analyses ne sont pas faites pour prouver la défaite de la diplomatie américaine dans la région… Iran-resist se félicite d’avoir été le seul organe de presse à avoir annoncé l’échec de cette soi-disant conférence quand tout le monde affirmait le contraire. Selon notre analyse des derniers évènements géopolitiques régionaux, le rapprochement Irak-Syrie était le signe d’une volonté de rapprochement entre la Syrie et les Etats-Unis et non pas la prémice d’un axe incongru : Iran-Irak-Syrie. Il va de soi que l’assassinat tragique de Pierre Gemayel doit nécessairement être analysé dans le cadre de ce bouleversement d’alliances (l’Iran et la Syrie ayant été parties prenantes dans les affaires internes de l’Irak et du Liban). Nous conseillons donc à nos chers confrères de la presse française de se connecter plus souvent sur ce site afin de ne pas avoir le désagrément de publier des analyses ou expertises qui, aussitôt publiées sont aussitôt périmées. WWW.IRAN-RESIST.ORG La nécessité du Dialogue Iran-USA :
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