L’Iran et le Hezbollah étendent leur influence en Afrique 16.11.2006 Les milices somaliennes des Tribunaux islamiques reçoivent des armes en provenance notamment d’Iran et de Syrie, en violation de l’embargo sur les livraisons d’armes à la Somalie, selon un rapport de l’Onu révélé notamment par Le Monde et le Financial Times. Le rapport, long de 86 pages, affirme par ailleurs que « le gouvernement iranien a fourni au moins trois cargaisons d’armes » aux milices qui cherchent à créer en Somalie un Etat islamique régi par la charia (loi islamique). « Au moment où nous écrivions ce rapport, deux Iraniens se trouvaient à Dhusamareeb (centre) et étaient engagés dans des activités liées à l’exploration d’uranium en échange d’armes pour l’Union des tribunaux islamiques », affirment les auteurs. Parmi les armes, livrées par avion et par boutre, se trouvaient notamment un millier de mitrailleuses et de lance-grenades M-79, ainsi que 125 missiles sol-air portables. Selon le rapport qui doit être présenté vendredi au Conseil de Sécurité, Damas a également « fourni des armes », dont des lance-roquettes et des milices sol-air, et offert à 200 islamistes somaliens un « entraînement militaire aux tactiques de la guérilla », (fabrication de bombes, kidnapping et assassinats au moyen de guets-apens ou de snipers). Ceci leur permet d’opérer la mutation d’un « patchwork de milices » en une « force de type militaire de mieux en mieux organisée » (inspirée du Hezbollah) qui recrute « des combattants volontaires étrangers en nombre considérable ». Le texte cité par le Monde ajoute que le Hezbollah leur a également fourni un tel entraînement et qu’en retour « l’Union des tribunaux islamiques a envoyé une force militaire d’environ 720 hommes au Liban » au mois de juillet « pour combattre aux côtés du Hezbollah contre l’armée israélienne ». De son côté, le gouvernement de transition, réfugié à Baïdoa depuis la prise de Mogadiscio par les Tribunaux islamiques, bénéficie du "soutien agressif" de l’Ethiopie, de l’Ouganda et du Yémen, tandis que l’Erythrée a envoyé des hommes se battre en Somalie aux côtés des milices islamistes, relèvent encore les experts onusiens. En résumé, la guerre civile en Somalie est "agressivement nourrie par un nombre croissant d’Etats, et à un moindre degré par des réseaux de trafiquants d’armes", selon un extrait du document cité par le Financial Times. Le 15 mars dernier, le Conseil de sécurité des Nations unies avait déjà condamné l’afflux croissant d’armes en Somalie, en violation de l’embargo qu’il avait imposé en 1992, et exprimé sa préoccupation devant la situation humanitaire dans le pays. L’Iran a « totalement rejeté » toute implication en Somalie, et la Syrie a nié avoir violé l’embargo. La Libye, accusée d’avoir fourni des armes et des fonds, et l’Arabie saoudite, qui aurait apporté un soutien logistique, n’ont pas répondu aux experts onusiens.
Ce type de missile SAM (video) permettra aux milices somaliennes des Tribunaux islamiques de cibler les avions. La fourniture des IGLA est d’autant plus inquiétante que ce missile anti-aérien pourrait aussi bien viser des chasseurs bombardiers que des avions de lignes [1]. WWW.IRAN-RESIST.ORG L’Afrique intéresse les mollahs :
[1] Ce missile anti-aérien pourrait viser des avions de lignes. | (nous avons déjà consacré un article à ce genre d’attaques) | |