Iran : Villepin prouve la constance de la diplomatie Française 14.11.2006 Dominique de Villepin a souhaité dimanche l’adoption rapide de la nouvelle résolution des Nations Unies sur l’Iran, « qui doit prévoir des sanctions progressives, ciblées et réversibles » contre Téhéran.« Notre seul objectif est d’amener l’Iran à se conformer à ses engagements internationaux : un Iran doté d’une capacité nucléaire militaire est inacceptable », a déclaré le Premier ministre français lors d’un dîner dans le cadre de l’assemblée générale du Congrès juif mondial, qui se tenait ce week-end à Paris. Dominique de Villepin a insisté sur la nécessité de « maintenir l’unité de la communauté internationale » dans cette phase de préparation de la nouvelle résolution, « condition de la légitimité de (son) action, donc de son efficacité ». Actuellement, les 5 membres permanents du Conseil de Sécurité et l’Allemagne, qui discutent d’un projet de résolution sanctionnant l’Iran, sont divisés. Les franco-britanniques ont proposé un projet que les Etats-Unis jugent trop mou, alors que la Russie et la Chine (selon la version officielle) jugent trop dure.
Il s’agit en réalité d’un concentré de langue de bois qui démontre l’immobilité de la diplomatie française face une situation changeante et sans cesse en évolution. La France avait déjà ces positions avant la reprise de la reconversion du minerai, avant le démarrage de l’enrichissement, avant l’ingérence des mollahs en Irak, avant la guerre du Liban, et elle a exactement les mêmes positions aujourd’hui. Ainsi l’expression « maintenir l’unité de la communauté internationale » a un sens précis et elle est même le leitmotiv et le dernier rempart de la France pour empêcher des sanctions mêmes « progressives, ciblées et réversibles ». Devant le Congrès Juif International, la France, par la voix de son 1er ministre, a réaffirmé qu’elle n’entendait pas bouger d’un iota de ses positions. « Ne pas bouger d’un iota » : cela ne vous rappelle-t-elle rien ? « maintenir l’unité de la communauté internationale » | L’insistance sur l’unanimité [1] au sein du Conseil de Sécurité est l’une des constantes des équations de la diplomatie onusienne française à propos de l’Iran. Bien qu’il s’agisse, d’un point de vue sémantique, d’un extraordinaire appel à la sagesse, sur le plan technique, l’unanimité réduit le Conseil à l’inaction. Pire elle exige un dénominateur commun qui neutralisera définitivement le recours à des sanctions d’un minimum d’efficacité. | lire la suite… « progressives, ciblées et réversibles » | Il y a plus d’un mois, le Quai d’Orsay disait la même chose : La France a estimé que les sanctions qui pourraient être prises contre l’Iran en cas de refus persistant de suspendre l’enrichissement d’uranium devraient avoir un caractère « progressif, proportionné et réversible ». | lire l’édito du 5 octobre 2006… WWW.IRAN-RESIST.ORG Pour en savoir + sur l’immobilisme Français en 2006 :
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[1] L’insistance sur l’unanimité au Conseil de Sécurité | Iran-France : des manoeuvres pour gagner du temps | 10.09.06 |