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L’Iran s’invite à la Nuit Blanche à Paris
07.10.2006

Nous croyions que la Mairie de Paris avait changé sous l’égide de Bertrand Delanoë et nous avions tort. Notre Maire n’est guère regardant sur la qualité de ses relations : il multiplie les projets de parcs et jardins au pays des mollahs, il leur a prêté Charlety pour la coupe du Monde et à présent, les archives de Paris pour une soirée iranienne où l’on parlera culture avec des artistes apolitiques qui ne trouvent aucun mal à présenter les couleurs tachées de sang de la république des mollahs.



Il faut croire que la confiance règne au point que la Mairie de Paris n’a pas cherché à vérifier ni les CV des artistes, ni l’origine douteuse des financements apportés par la partie iranienne.

Un sponsor iranien très atypique | L’un des sponsors de la « Nuit blanche des auteurs » du 7 octobre prochain aux Archives Nationales est une société se présentant sous le nom commercial de EMAMI TEA PARIS et dirigée par un iranien du nom de Seyyed Mohammad EMAMI. Nous insistons sur le terme de « nom commercial », car la société originale, EMAMI TEA PARIS, n’existe plus mais son nom sert d’écran à Mohammad Emami pour ses activités obscures et inquiétantes. Regardons les choses d’un peu plus près.

Enquête d’IRAN-RESIST | Mohammad Emami a créé en juin 1996 la Société Anonyme EMAMI TEA PARIS, immatriculée à Paris... Un mois plus tard, cet individu créait la SARL TEA HOUSE PARIS, toujours immatriculée à Paris, mais exerçant son activité sous le nom commercial EMAMI TEA PARIS. Ce qui est étrange, c’est que cette deuxième entreprise a comme activité le Commerce de détail de produits pharmaceutiques (code APE 523A), ce que n’évoque point son nom de Maison de Thé et encore moins son nom commercial axé sur cet exquis breuvage.

Il existe pourtant une société indienne du nom d’EMAMI, dont l’une de ses principales activités est la cosmétique. EMAMI GROUP a été fondée par des indiens de Calcutta et n’a aucun rapport avec Mohammad Emami, mais celui-ci s’en sert pour se donner de la crédibilité en se servant de la notoriété d’une très entreprise étrangère bien établie. Ainsi, sur la page d’annonce des sponsors du « Festival du Thé » organisé par le Comité Français du Thé, si l’internaute clique sur le logo de l’entreprise de Mohammad Emami, il est directement renvoyé sur la page du groupe indien EMAMI !

Précisons que la société EMAMI TEA PARIS a été dissoute le 29/01/2002 et radiée du Registre de Commerce de Paris le 13/01/2006. Six mois après la dissolution, c’est-à-dire en juillet 2002, Mohammad EMAMI a fondé une nouvelle société, la DRINK INTERNATIONAL, qui a été immatriculée non pas à Paris mais dans le 92 (à Gennevilliers).

Sociétés Ecran | Même si sur le site de la Nuit Blanche 2006, le sponsor est EMAMI TEA PARIS, c’est la DRINK INTERNATIONAL qui est le vrai sponsor de la Nuit blanche des auteurs. DRINK INTERNATIONAL utilise un nom commercial légèrement différent : EMANI TEA PARIS.

Remarquer le deuxième « M » d’EMAMI qui est devenu un « N » pour donner « EMANI ». Visiblement, pour une raison que nous ignorons, la société EMAMI TEA PARIS a été dissoute et une nouvelle a été créée dans un autre département en utilisant le même nom commercial un peu modifié. Il est manifeste que ce Mohammad Emami (si c’est son vrai nom) a voulu porter toute l’activité de l’ancienne société vers la nouvelle sans perdre le célèbre nom du Holding pharmaceutique indien.

Mohammad Emami, qui avait débuté sa vie professionnelle en France en 1988 comme vendeur sur les marchés, a également déposé plusieurs marques (EMAMI), jouant de façon trouble avec les marques de la société indienne EMAMI GROUP.

Le Centre Culturel Iranien | Le sponsoring de EMAMI TEA PARIS est d’autant plus intéressant que l’un des coordinateurs de la soirée est le Centre Culturel Iranien.

Cet organisme est une antenne de l’ambassade parisienne des mollahs. Elle a même servi de couverture diplomatique aux auteurs des attentats parisiens commandités par Téhéran dans les années 80 [1]. Le Centre Culturel Iranien a pour mission d’organiser des évènements culturels afin de donner une image relativement adoucie d’un régime qui autorise la pédophilie maritale, ne reconnaît pas le viol comme un crime (ou même comme un délit) et lapide les femmes victimes d’un viol. L’enquête que nous avons menée sur EMAMI a pris une heure de notre temps et il nous paraît inconcevable que l’ambassade iranienne, qui possède des dizaines de mouchards à Paris, puisse ignorer les magouilles de cet individu louche. Pire, qu’elle accrédite son sponsoring !

Certains des sponsors et artistes se sont retirés de cet événement en raison de la participation du Centre Culturel d’Iran mais la Mairie de Paris continue d’afficher leurs noms sur le site des programmes de la NB2006. Alertés par leur retrait, nous nous sommes intéressés aux aspects administratifs de l’événement car les agents de la république islamique font un intense lobbying auprès des Mairies et certains acceptent leurs propositions.

Affaire Manuel Aeschlimann | Ainsi à Asnières, afin de consolider les liens entre le député-maire et l’état iranien, la Mairie de cette ville aurait payé les mollahs pour qu’ils organisent dans cette ville une exposition sur les Nomades Iraniens et une conférence sur le le poète Mowlana par Jean-Claude Carrière et son épouse Nahal Tajjadod.

Il est improbable que la Mairie d’Asnières ait payé le Centre Culturel iranien pour les frais d’un tel évènement : cette déclaration a été faite par Pourbagher, un iranien naturalisé français qui joue les intermédiaires entre les mollahs et des députés français. La déclaration est faite pour la télévision iranienne et elle est destinée aux iraniens : elle doit les rassurer sur le fait que l’exposition n’a pas coûté cher à l’état iranien. Dans ce genre de cas, il est d’usage que l’exposant prenne en charge les frais. Le Parisien a mené une enquête approfondie et l’affaire s’est soldée par un scansdale impliquant le Groupe Parlementaire d’Amitié avec l’Iran.

Nous constatons qu’après le scandale soulevé par cette exposition à Asnières, les mollahs et le Centre Culturel Iranien s’effacent en tant que donateurs et ne sont présents qn’en tant que coordinateurs. Le financement est confié à un intermédiaire de confiance : EMAMI. Ce dernier joue le rôle d’un riche entrepreneur iranien féru de cultures, alors qu’il n’est qu’un petit fraudeur doublé d’un escroc dont les capitaux proviennent très probablement du régime iranien et non pas de ses supposées affaires commerciales.

Nuit Blanche 2006 | A présent, nous retrouvons les même thèmes (Mowlana & les Nomades) pour la soirée de NB2006. Les mollahs ont-ils payé des intermédiaires municipaux ? Nous n’en savons rien et ne lançons aucune accusation infondée mais ceci reste du ressort du Maire de Paris de clarifier sa situation et le rôle du metteur en scène de l’événement (Emmanuel Schaeffer) qui n’a pas voulu se retirer du projet après l’annonce de la participation du Centre Culturel Iranien.

Nous avons choisi de diffuser cette nouvelle à la veille de cet événement, afin de mettre en garde les visiteurs pour qu’ils ne participent pas à une mise en scène qui tente surtout de camoufler la répression qui règne en Iran. Nous avons choisi de traiter l’information non pas sous un angle humain ou artistique mais sous un angle administratif afin de montrer l’absence de scrupule des organisateurs.

| Recherche Par Mots Clefs : Lobby pro-mollahs en France et ailleurs ! |

[1Le Centre Culturel d’Iran Mohamed Mouhajer, ex-responsable du Centre Culturel Iranien de la rue Jean Bart fut l’un des responsables des attentats de 1986 à Paris. <HTML>(source : www.conflits.org) |