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Nucléaire : Enquête sur les dissidents iraniens 21.09.2006 Sur IRAN-RESIST. , nous n’avons de cesse de dénoncer les faux opposants, en dépit du risque qu’il y a d’être considéré comme contradicteurs systématiques et de manquer de crédibilité aux yeux de certains.VEVAK : Désinformation & co. Néanmoins, nous maintenons que de nombreux « dissidents ou opposants » sont de fait des agents du régime des mollahs et nous continuerons de les dénoncer. À ce sujet, il semble qu’enfin nous ne soyons plus les seuls à mettre en garde le monde entier ; en effet, le professeur Daniel Zucker vient d’écrire un article dans le Global Politician. Au cours des 27 dernières années, nous en Occident, et spécialement aux USA, avons fait l’objet d’une campagne de désinformation très très sophistiquée de la part du ministère iranien de la sécurité et de l’information, en iranien « Vezarat-e Ettela at va Amniat-e Keshvar », (VEVAK). La VEVAK a appris les procédés du KGB soviétique et de nombreux révolutionnaires islamistes qui soutenaient l’ayatollah Khomeiny avaient étudié à l’université Patrice Lumumba, l’Oxford du terrorisme. Parmi ces anciens élèves, on compte l’actuel guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei. Son directeur actuel est le ministre hodjatoleslam Gholam-Hosseyn Mohseni Ejei, sorti de l’école Haghani de Qom, connue pour ses positions extrêmes défendant la violence envers les ennemis et pour un contrôle strict de la société et du gouvernement par le clergé chiite. Le ministère est bien ancré et son rôle, comme celui des gardes révolutionnaires islamiques (les Pasdarans) est de maintenir le régime islamique iranien à tout prix envers et contre tout. Dans les manuels du KGB, la VEVAK a appris l’art de la désinformation. Et ce n’est pas difficile à apprendre, dites la vérité à 80% et mentez à 20%. Ce rapport 80/20 peut aller jusqu’à 90/10 pour augmenter la crédibilité de l’agent, mais il ne descend jamais en dessous de 80/20 pour ne pas risquer la suspicion et donc la détection. Le régime de Téhéran s’est donné beaucoup de mal pour placer ses agents à travers le monde. Nombre de ces gens ont été éduqués en Occident, dont les USA ou le Royaume-Uni (ou la France-ndlr). Les bureaux gouvernementaux iraniens, comme les ambassades, les consulats, les centres culturels islamiques et Iran Air fournissent régulièrement des couvertures pour le travail de la VEVAK, des agents bien habillés, rasés de près qui vivent avec aisance dans notre société. Aux USA, du fait de l’absence de relations diplomatiques, le principal site de la VEVAK est à la Mission Permanente de l’Iran auprès de l’ONU à New York. Téhéran a beaucoup oeuvré pour placer ses agents dans les Think Tanks majeurs et les agences gouvernementales occidentales. Certains de ses agents ont été recrutés alors qu’ils étaient prisonniers, soit sous la torture soit par corruption ou une combinaison des deux (2 exemples). Les autres sont des révolutionnaires islamistes qui ont été programmés pour avoir l’air de dissidents, on les a arrêtés et emprisonnés avant de les libérer pour raisons médicales en général. Une technique pour détecter le faux dissident est de lire attentivement ce qu’il ou elle écrit et de demander pourquoi ce dissident si bavard a été libéré alors que d’autres véritables dissidents ne sont jamais libérés, et même sont souvent torturés à l’extrême ou même exécutés. D’autres agents dormants sont en place depuis 25 ans pour s’installer doucement dans le système et occuper des situations importantes liées à leur connaissance du farsi, de l’islam chiite ou du fondamentalisme islamique. Une des tactiques classiques de la VEVAK est de s’adjoindre des universitaires. Via diverses formes de corruption, les universitaires sont achetés pour défendre la république islamique et calomnier ses ennemis. Une autre méthode consiste à assigner à de brillants étudiants la mission d’accéder à des postes universitaires de spécialistes du monde iranien ou Moyen-Oriental. Une fois installés, de tels individus sont souvent consultés par le gouvernement pour savoir comment négocier avec l’Iran. Ces universitaires sont alors en position pour biaiser l’information, suggérer l’utilité d’étendre le dialogue et la négociation, insister sur le danger ou l’inutilité de se confronter à un Iran puissant ou à ses protégés comme le Hezbollah. Ces spécialistes servent alors à protéger le régime iranien d’une politique américaine ou occidentale plus agressive et de ce fait donnent du temps au régime pour atteindre ses buts, spécialement en matière d’armement nucléaire ou de programmes de fusées. Le ministère iranien de la sécurité et de l’information adore se servir des médias, surtout ceux d’Internet, à son avantage bien entendu. Un des tours favoris de la VEVAK est de monter des sites qui ressemblent à des sites d’opposition mais qui sont de fait contrôlés par le régime. Ces sites sont souvent multilingues : Farsi, Allemand, Arabe, Anglais, Français. Certains ont pour fonction de biaiser l’information (par ex. Iran-Interlink créé par Massoud Khodanbadeh et sa femme Ann Singleton à Leeds en Angleterre), d’autres se contentent de fournir le point de vue du régime de Téhéran (par ex. mujahedeen.com ou mojahedin.ws). Ce dernier groupe vise les plus crédules de notre société et malheureusement ils existent. Maintenant si l’on se donnait la peine de poser soigneusement les bonnes questions, on verrait les failles de ces sites. Examinons quelques modes opératoires de la VEVAK sur le sol des USA :
Dans un article publié sur Global Politician de ce mois d’Avril sous le titre de « un changement de régime est-il possible en Iran ? » , Bayanet indique qu’il est un observateur neutre concerné par la crainte que les USA ne fassent les mêmes erreurs de jugements que celles qui ont précédé l’invasion de l’Irak en 2003. Mais son message caché est que le peuple iranien ne supportera pas un changement de régime, qu’Ahmadinejad est plus populaire que son prédécesseur parce qu’intéressé par le sort des pauvres et le combat de l’injustice sociale et économique. Pour les naïfs, Ahmadinejad passe pour un saint au travers des écrits de Bayanet. Mais il omet de citer les milliers d’actes de protestations, les grèves, les manifestations anti-régime, les fusillades et les assassinats politiques depuis qu’Ahmadinejad est au pouvoir. De la même façon, les faits suivants sont ignorés de l’économiste : les fuites de capitaux, le chômage toujours en hausse, l’inflation à deux chiffres qui grimpe depuis 2005. Bayanet fait l’apologie du régime et lorsqu’on est familier des faits, ses arguments sonnent faux.
Malheureusement le système de contre-espionnage américain est dans un état d’incapacité depuis qu’une énorme erreur de CIA en 1989 a détruit ses réseaux en Iran. De son côté, la république islamique d’Iran a été active depuis le premier jour de son existence en établissant des agents dans des endroits stratégiques partout dans le monde. On peut espérer que cet essai éclairera d’un jour nouveau ceux qui sont en charge de la protection de la sécurité des USA pour prendre les mesures appropriées.
Nous préparons actuellement un dossier sur les associations caritatives ou culturelle iraniennes qui défendent les mêmes idées (dialogue etc…) : la cosmonaute iranienne Anousheh Ansari appartient ainsi à trois d’entre elles et nous pensons que son voyage lui servira tremplin pour se lancer dans l’espace politique. Ainsi elle se prononcera pour des arguments qui ressembleront à s’y méprendre à ceux mis au point par la Vevak. Les Faux Dissidents iraniens | 1
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| Recherche Par Mots Clefs : VEVAK | Ministère des Renseignements | [1] En France, plusieurs personnes représentent cette ligne ; il s’agit d’Olivier Roy, du Groupe IERSI, de Michel Makinsky ou de Renaud Girard : la concordance des thèses défendues nous réconforte dans l’idée qu’il existe bel et bien un lobbying pro-mollahs qui défend des thèmes et des arguments (identiques) mis au point par la VEVAK. |