Cependant, l’auteur de la lettre est lui-même au centre d’une polémique pour avoir conseillé l’Iran. Depuis 3 ans, Mohammad El Baradei, gendre d’un des fondateur de la république Islamique, ne cesse d’interpréter les réglementations de l’AIEA afin de trouver des failles susceptibles d’aider les mollahs.

Le 23 août dernier, la commission renseignement de la Chambre des représentants remettait un rapport accablant sur l’Iran, présenté comme une menace stratégique. El Baradei s’insurge et accuse les députés de diffuser des informations « erronées, trompeuses et non étayées » et prend à témoin les inspecteurs de l’AIEA, qui sont sur le terrain. Cependant, El Baradei a démis de ses fonctions Chris Charlier, le chef de ses inspecteurs [1], à la demande des mollahs, car l’homme était sur le point de découvrir les secrets du programme nucléaire clandestin des mollahs. El Baradei a suivi une directive émanant d’un pays fortement soupçonné de développer des ADM, il a fait remplacer un inspecteur sur le point de démasquer les mensonges des mollahs : dans sa lettre, El Baradei se justifie par rapport à cette mutation. C’est hallucinant.

Par ailleurs El Baradei n’a cessé de faire intervenir des ex-AIEA pour produire des rapports très favorables à l’Iran, rapports qui niaient la possession de centrifugeuses P2 par l’Iran. Chaque fois qu’il le peut, El Baradei produit des rapports flous. S’il est critiqué, il demande un rapport indépendant à un de ses amis [2].

Quand El Baradei est vraiment coincé, il fait intervenir Hans Blix. Ce dernier jouit d’une grande popularité pour s’être opposé à George Bush, l’ennemi préféré des Français qui préfèrent sans doute mourir dans un attentat des GSPC que d’admettre l’existence d’un terrorisme islamique.

Pourtant concernant l’Irak, si rien n’a été trouvé depuis l’invasion de ce pays, il faut rappeler que Saddam s’est refusé à toute inspection, alors que lui-même était censé savoir qu’il ne possédait aucune arme de destruction massive ou de centre de recherches mobiles. De nombreuses rumeurs existent sur les liens entre le régime de Saddam et les mollahs et les déplacements de ces centres mobiles vers la Syrie et l’Iran et nous n’y reviendrons pas.

Mais si Hans Blix est devenu célèbre parmi les néophytes en 2003, il ne l’était pas parmi ceux qui s’intéressaient au nucléaire avant la polémique autour des ADM de Saddam. Hans Blix avait été l’auteur d’un rapport qui s’était avéré faux sur les ADM que Saddam possédait en 1991. ET à l’époque, Hans Blix qui occupait l’actuel poste d’El Baradei avait eu le même comportement avec ses inspecteurs à la demande de Saddam. Aujourd’hui Blix fait partie des partisans du régime des mollahs et multiplie des conférences pour dire qu’il faut faire confiance à ce régime.

El Baradei et ses amis experts refusent de prendre en compte des informations qui ne parviendraient pas du régime des mollahs lui-même et ce malgré le fait que l’on soupçonne ce régime de dissimuler la vérité. L’objectif est de déconstruire les soupçons qui pèsent sur le régime des mollahs ou d’insinuer que les accusateurs manquent de preuves. Mais on n’a jamais vu El Baradei ou Hans Blix, faire intervenir, une spécialiste comme Thérèse Delpech, directrice des Affaires Stratégiques au Commissariat à l’Energie Atomique (CEA). El Baradei n’a aucune qualification technique, idem Hans Blix, les deux sont des politiciens.

Nous avons consacré un grand nombre d’articles à El Baradei, Hans Blix, et reproduisons régulièrement les interventions de Thérèse Delpech qui fait autorité dans ce domaine.

Autre point crucial en dehors de son parti pris, El Baradei (Prix Nobel de la Paix !) et Hans Blix insistent sur le fait que l’on ne doit en aucun cas mêler les violations des droits de l’homme et la nature carcérale du régime (qui a par ailleurs exercé des pressions sur les inspecteurs) à l’issue de son dossier nucléaire. Il s’est même aventuré à exiger des Etats-Unis qu’ils accordent des Garanties de Sécurité [3] au régime des mollahs.