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Iran : La Prière de Vendredi de Téhéran à Paris 26.08.2006 L’hodjatoleslam Ahmad Khatami, à ne pas confondre avec l’ex-président, était en charge de la Prière du Vendredi de ce jour à Téhéran et on attendait avec impatience son sermon. Une fois de plus rappelons le rôle de cette prière où des religieux patentés et autorisés disent tout haut ce que les dirigeants ne disent pas eux-mêmes de manière officielle. Le responsable de la prière a donc profité de cette tribune pour lancer une mise en garde aux membres du Conseil de Sécurité des Nations Unies et plus spécialement à « la clique Europe USA ». Il en a appelé à la Russie et à la Chine (deux pays ayant droit de veto) pour ne pas tomber dans un piège tendu par les USA. Adroitement, les mollahs jouent la carte de la division des membres du Conseil. Mollah Ahmad Khatami a rappelé que « l’Iran » était toujours prêt pour un dialogue logique, honnête et sans condition préalable [comprendre la suspension de l’enrichissement nucléaire -ndlr]. Il a prévenu que le langage basé sur la force à l’égard de la république islamique d’Iran serait contre-productif [comprendre pré-conditions et ultimatums -ndlr]. Puis l’hodjatoleslam (sous-ayatollah) s’en est pris aux nations européennes pour leurs travaux horribles contre l’Iran à propos du package nucléaire. Il a rappelé que la république islamique menait des manoeuvres militaires dans 16 provinces (voir notre article sur Zolfaghar) et que ces manoeuvres étaient un message de paix et d’amitié aux voisins de l’Iran (ils apprécieront ! NDLR) et un message de force et de vigilance lancé aux ennemis. Il a enchaîné pour renouveler le soutien du régime de Téhéran aux terroristes du Hezbollah mais aussi pour demander que la guerre contre le sionisme ne s’arrête jamais, c’est au cours de ce passage que ce mollah exprimant publiquement la position spirituelle de Téhéran a condamné le désarmement du Hezbollah, désarmement qu’il a jugé impossible parce que contraire à la volonté de ce mouvement. Cette Prière de ce Vendredi fut l’occasion pour le régime de Téhéran de faire passer un double message : Nous ne cèderons rien en matière de nucléaire, on refuse les pré-conditions et on refuse l’ultimatum, au mieux ça marche et au pire on gagne un peu de temps. |