Accueil > News > Iran : affaire Akbar Mohammadi ou Remue-ménage dans la dissidence (...)



Iran : affaire Akbar Mohammadi ou Remue-ménage dans la dissidence intra-muros
05.08.2006

Depuis un certain temps, sur ce site, nous dénonçons la publicité qui est faite autour de supposés opposants résidant en Iran dont la mission est de torpiller les opposants exilés. Très récemment, nous avons consacré une série d’articles à quelques-uns d’entre eux : Shirin Ebadi, Akbar Ganji, Khoïni



Et dans une lettre adressée à la chef de la diplomatie américaine, nous avions donné une liste non-exhaustive, mais plutôt complète de ces personnages ambigus et sans passé qui n’existent que dans la mesure où ils se soutiennent mutuellement ou ne se citent qu’entre eux-mêmes, dans leurs livres, interviews, sites, blogs clandestins, livres à tirages confidentiels, articles parus on ne sait où.

Nous avons également consacré un article à une manifestation qui aurait été durement réprimée : celle du 12 juillet portant sur les droits des femmes. Cet article exposait les mécanismes d’ordinaire en veille, qui se mettent en branle dans certains cas pour dénoncer certains crimes tout en laissant passer d’autres plus graves (comme le cas de Zahra Kazemi qui a été un des rares accidents non programmés par les services sécuritaires du régime des mollahs). Dans cet article, nous mettions en garde contre l’existence d’un projet de recyclage des ex-pseudo-réformateurs du régime. Il serait judicieux de relire cet article pour comprendre celui-ci.

Malgré la vraisemblance de cette répression de la manifestation du 12 Juillet, comme d’habitude, les Iraniens n’ont pas été convaincus pour descendre dans la rue et défendre les réprimés. Il y a une raison simple : mes compatriotes ne croient pas à ces mises en scène. La simple évocation des noms des « prisonniers politiques » du régime réveille leurs suspicions. Pourquoi ? L’ensemble des prisonniers politiques iraniens, issus du mouvement estudiantin ou de la presse « réformatrice », ont une vie sociale intense : depuis leurs cachots, ils donnent des interviews d’une à deux heures par portables…le peuple se demande où ces prisonniers branchent-ils leur chargeur ?

Ils écrivent des livres importants remplis de références à d’autres ouvrages universitaires ou historiques, mais où donc stockent-ils les épreuves durant la rédaction, sur quels papiers et dans quelle quiétude d’esprit ont-ils réussi de tels exploits dans des lieux réputés affreusement sales et inconfortables ? Le régime des mollahs ne reconnaissant pas l’existence du délit d’opinion, les jeunes gens, qui ont eux le malheur de visiter un site comme celui-ci ou d’entrer en contact avec un journaliste exilé, écopent de lourdes peines de prison et sont enfermés avec les prisonniers multirécidivistes de la pire espèce. Les prisons du régime des mollahs sont des no man’s land dignes des pires geôles d’Amérique Latine.

Tous ces prisonniers écrivains suscitent le doute, sous quel éclairage s’adonnaient-ils à leur passion dans leur cachot ? Les Iraniens sont perplexes et voient en ces prisonniers des faux opposants enfermés volontairement par le régime afin qu’ils soient perçus comme d’authentiques adversaires de la république islamique. Malgré une batterie de radios étrangères bien disposées à l’égard de cette tartufferie, malgré une avalanche d’émissions diffusant des récits déchirants sur les conditions de détention (condition au demeurant réelles), malgré une focalisation sur deux ou trois cas, le peuple est resté impassible et n’a jamais adhéré au mouvement. Le cas de Zahra Kazemi a évidemment été un élément déterminant dans ce désengagement.

Les faux prisonniers continuaient à écrire, à donner des interviews pendant que, pour un verre de bière de contrebande, un iranien normal risque 100 coups de fouets et peut succomber au 60ème coup. Cette disparité de traitement a toujours paru suspecte. La situation est devenue gravissime quand Akbar Ganji a été expédié en Europe puis aux States pour torpiller le projet d’aide américaine aux média en exil. L’affaire s’est corsée quand un certain Fakhr-Avar a aussi été expédié aux States pour participer à un show médiatique orchestré en tandem par un Think Tank américain (AEI) et le régime des mollahs qui est lui-même en quête de mutation pour trouver un terrain d’entente avec cette administration américaine ou la suivante. Fakhr-Avar a également écrit un livre en prison et les détails liés à sa rédaction sont révélateurs et ont donné lieu à une controverse qui touche aussi Akbar Mohammadi [1]. Le voyage Ganji et Fakhr-Avar, de ces deux dernières torpilles furtives du régime, a complètement discrédité l’ensemble des prisonniers à propos desquels chacun voyait bien que la supposée incarcération n’était qu’une rampe de lancement vers une carrière internationale de « dissident » : une dissidence « pro-révolution islamique et anti-république islamique » !

Dès lors le régime des mollahs a réagi en faisant diffuser des news sur la réincarcération de certains prisonniers célèbres dont on ignorait leur libération ! Le régime s’en est donc pris à deux d’entre eux : Akbar Mohammadi et Ahmad Batebi.

Ainsi cette semaine, le célébrissime Batebi (étudiant bassidji) qui était censé être déjà en prison a été ré-arrêté en bas de chez lui. Ce jeune homme était devenu célèbre en exhibant le T-shirt ensanglanté d’une victime réelle de la répression estudiantine du juillet 1999. Il avait alors été condamné à mort ! Mais sa peine avait été réduite suite au récit qu’il avait fait depuis son cachot. Dans ce bouleversant récit, il avait raconté des séances de torture (récit horrifiant que j’avais moi-même traduit quand je militais au sein du mouvement estudiantin pour la démocratie en Iran !).

Récemment au hasard d’une indiscrétion du très bavard Fakhr-Avar [2] lors d’une émission télévisée sur NITV, tous les iraniens ont appris que ce Batebi était libre. Il avait fondé une famille, repris les études (dans une autre matière que son supposé cursus initial) et avait même un travail, et ce alors que nous, naïfs opposants en exil, passions nos journées à vouloir relancer la campagne internationale pour sa libération !

Et pendant ce temps, Ahmad Batebi avait pris une trentaine de kilos (d’où la photo en clair-obscur) et vivait tranquillement avec sa femme et nous laissait dans notre erreur… Incroyable. Après le scandale soulevé par le séjour de Ganji et sa fausse grève de la faim, le flop de Fakhr-Avar qui a déçu les opposants en exil, le régime devait réagir et il s’est vu contraint de réagir fort en faisant un battage médiatique autour de l’arrestation de Batebi. Et de nouveau re-flop avec ce prisonnier qui s’avérait fictif lui aussi.

Dès lors il fallait réagir radicalement pour dissiper les soupçons sur tous les prisonniers fictifs : le régime des mollahs a liquidé Akbar Mohammadi, l’étudiant torturé au-delà de l’imagination [3], la figure la plus réservée de ce groupe de prisonniers atypiques. Mohammadi serait officiellement mort après un malaise cardiaque pendant sa dernière grève de la faim (en solidarité avec Akbar Ganji). D’ailleurs quand Ganji avait lancé sa très médiatique grève de la faim, Mohammadi, qui venait de le croiser dans le dispensaire de la prison, avait été contacté par le téléphone magique (sans chargeur), et alors qu’il était lui-même mourrant, il avait pu confirmer l’état préoccupant de Ganji. Or, un rapport d’Amnesty International daté du 27.09.2005 confirmait qu’il n’était pas en prison à cette date et qu’il était en liberté depuis 2004 ! Le même rapport signalait la libération de son frère Manouchehr, lui aussi militant islamiste réformateur. Cependant en février 2006, malgré le fait qu’ils étaient « libres », ils ont signé une lettre depuis leurs supposés cachots en quartier d’isolement… De graves incohérences subsistent dans le cas de ces prisonniers utilisés par le régime avec ou sans leur consentement.

Que savions-nous d’Akbar Mohammadi ? Qu’il avait été incarcéré à 31 ans en tant qu’étudiant révolté. Pourtant bien des années avant d’être « étudiant » dans une discipline inconnue, Akbar et son étaient des proches de Khatami. Manouchehr, son alter ego et frère, avait même été envoyé aux Etats-Unis pour préparer l’élection Khatami qui n’avait même pas encore déclaré sa candidature ! Il devait convaincre les exilés de croire en Khatami qui n’était alors que le conseiller culturel de Rafsandjani !

Il est étonnant que ces frères Mohammadi aient choisi parmi tous les cas possibles ce Khatami qui était l’homme qui avait islamisé les universités iraniennes et liquidé les professeurs qui ne voulaient pas s’y soumettre. Khatami avait également été le ministre de la propagande de la guerre Iran-Irak, une guerre qui a envoyé sur le front des gamins de 12 ans pour se faire charcuter afin de dégager des champs de mines. La mort d’Akbar Mohammadi ne doit pas en faire une icône de la lutte pour la liberté. Sa disparition ne doit pas effacer son bilan, et celui de son frère, qui restent obscurs et sujet à controverses.

Cependant, il ne fait aucun doute que cet inconnu célèbre a été tué. Tout était prêt : à peine la nouvelle de sa mort était divulguée par un certain Tabarzadi (un étudiant de 51 ans, ex-bassidji autrefois proche de Rafsandjani) qu’une lettre écrite en prison (avec de l’encre magique et sur un papier magique) ! La pétition était signée par tous les autres prisonniers médiatiques pro-révolution islamique mais anti-république islamique et diffusée dans un temps record sur tous les sites Internet proche de ce courant politique (navigant ente le Think Tank AEI et le régime des mollahs).

Akbar Mohammadi avait écrit un livre que personne n’a lu. Et pourtant, en se tablant sur la couverture de ce livre et son titre (la pensée et le fouet), des milliers d’ex-partisans de Khomeiny ou des moudjahiddines et de nombreux monarchistes, membres d’une multitude de groupes politiques se frappent la poitrine et s’arrachent les cheveux sans rien connaître de cet homme victime d’un régime qui dévore les siens quand ses intérêts l’exigent.

La mort du malheureux Akbar Mohammadi donne un sens à la dissidence intra-muros : il a désormais son martyr. Le meurtre de Mohammadi donne de l’épaisseur à tous les autres dont également nous ignorons tout : aussi bien leur parcours, leur appartenance ou pas à la milice Bassidj ou au BCU, leurs idées, leurs engagements politiques, leurs positions sur des sujets aussi fondamentaux que le terrorisme islamique. Le défaut de ces prisonniers est qu’ils se résument à des slogans : vive la liberté, mort au despotisme ou même « Vive l’amour », le slogan de Fakhr-Avar !

C’est vide de sens politique pour un Iranien lambda qui veut savoir s’il existe un programme politique social et économique pour son avenir après le renversement de ce régime. Pour les iraniens, le battage médiatique fait autour de « ces personnages sans programme » est véritablement perçu comme un feuilleton pour occuper le peuple : c’est du domaine de Santa Barbara. Et c’est pourquoi, il n’arrive pas à fédérer le mécontentement populaire et même contribue à décrédibiliser l’ensemble de l’opposition qui par nature doit condamner le meurtre des opposants et les violences policières à leur encontre.

Nous sommes face à un régime stalinien qui utilise toutes les ficelles de la désinformation et de la manipulation pour se préserver. Le meurtre d’Akbar Mohammadi restera une énigme avec de nombreuses zones d’ombres sur la vie même de ce personnage sacrifié comme Saïd Emami. Ce dernier était lui-même le responsable du meurtre d’autres faux opposants, comme les époux Forouhar.

Les Forouhar ont joué le jeu de la dissidence intra-muros et ont été éliminés pour des raisons que seul le régime connaît. Leur mort les a transformés en icônes et ils ont été célébrés depuis par Tabarzadi, les frères Mohammadi et tous les autres prisonniers médiatiques. La mort d’Akbar Mohammadi relance cette machine et redonne vie à la dissidence intra-muros (les prisonniers et Shirin Ebadi) : cette affaire occupera longtemps les esprits en occupant toutes les énergies disponibles en dehors de l’Iran. Tel est le rôle de la dissidence intra-muros : torpiller l’opposition ou la contraindre à être solidaire avec des personnages suspects et de ce fait la transformer en agent publicitaire pour son projet de mutation pacifique du régime !

© WWW.IRAN-RESIST.ORG
Mais au-delà de ces réalités qui nous empêchent de participer à la célébration de cette nouvelle icône de la résistance, l’affaire démontre la cruauté du régime, il serait capable de liquider même Akbar Ganji, Ahmad Batebi ou Amir-Abbas Fakhr-Avar pour redorer le blason de la Dissidence intra-muros qui a pour fonction d’empêcher tout changement de régime.

© WWW.IRAN-RESIST.ORG
Pour en savoir + sur la Mutation Pacifique du Régime des Mollahs :
- Dans le Monde, Akbar Ganji révèle une vérité enfouie
- (25.06.2006)

Pour en savoir + sur la doctrine nucléaire de la République Islamique d'Iran :
- Iran nucléaire : Ce que Ahmadinejad ne vous dit pas !
- (02.08.2006)

[1Fakhr-Avar a écrit un premier livre où il faisait surtout l’éloge de Khomeiny et de la révolution islamique. Ce livre avait été cité pour recevoir le Prix Paolo Coelho (un des propagandistes du régime des mollahs). Il n’existe de lui aucune biographie avec des dates précises : nous avons retrouvé sa trace comme «étudiant» (en médecine) et ensuite comme «journaliste» puis à nouveau «étudiant» (en droit) ! Aujourd’hui, il est la nouvelle coqueluche de American Enterprise Institute, le Think Tank qui recruta le Chiite irakien Ahmad Chalabi et fit le nécessaire pour l’incruster dans le gouvernement provisoire irakien. Or Chalabi était un agent de la république Islamique. Le responsable du dossier iranien au sein de l’AEI est un certain Michael Ledeen qui a servi d’intermédiaire dans l’affaire Irangate. Il semblerait que Fakhr-Avar soit pressenti pour être le Chalabi d’Iran et ce dans le but de créer en Iran, une république islamique modérée, ethnique et fédérative qui assurerait la sécurité des routes du pétrole et basta : Un projet dans la lignée de la Théorie de Crescent of Crisis ou Arc de Crise qui donnadéboucha sur la révolution islamique en Iran !

Les mensonges de Fakhr-Avar sont nombreux et en dehors de quelques généralités, l’on ignore tout de lui. Il avait un premier site domicilié au Texas mais chez un provider iranien Aryanic.com. C’est d’ailleurs un point commun des faux opposants iraniens : l’ensemble des sites de défenseurs des droits de prisonniers est domicilié chez des providers iraniens et parfois ils utilisent des sites de redirection (c.la) pour cacher ce détail. Son premier site a été désactivé et remplacé en juin 2006 par un site domicilié aux USA. Les supposés détails de sa vie qui étaient présents sur le premier site, sont absents du second site, mais il y a des incompatibilités entre ce qu’il avait déclaré et ses propos d’aujourd’hu. C’est finalement «son 2nd livre» qui nous a permis de soulever quelques questions qui se sont avérées très très utiles !

En effet étant donné qu’il est interdit d’avoir du papier pour écrire un livre à l’intérieur de la prison, Fakhr-Avar a prétendu qu’il avait écrit son second livre sur du papier (à cigarettes) récupéré (morceaux décollés et déroulés) et ensuite collés bout à bout ! Par la suite, Fakhr-Avar aurait écrit ses mémoires en cachette dans les toilettes. Les toilettes iraniennes sont souvent du modèle turc et de se fait, il est difficile de s’appuyer sur ses genoux et y poser le papier pour écrire. En réalité, il est impossible d’avoir été en prison et écrit le livre. Le livre de Fakhr-avar a un format 15 par 22 cm et fait 163 pages. Soyons honnêtes, combien de cigarettes (100 mm X 35 mm) ont dû être dépouillées de leur papier pour reconstituer le volume nécessaire pour créer le support utile pour son « manuscrit » de 200 pages ?

Aujourd’hui nous sommes habitués aux déclarations successives et contradictoires de Fakhr-Avar et il se pourrait qu’il déclare qu’il a écrit sur l’emballage des paquets de cigarettes, quoiqu’il en soit c’est infaisable et tout prouve que les péripéties liées à la rédaction de ce livre sont fausses. Le livre est publié par l’énigmatique maison d’édition KETAB et il serait intéressant de savoir si son directeur a en sa possession cette copie manuscrite héroïque ? Permettez nous d’en douter.

Or, à défaut d’une preuve de l’incarcération de Fakhr-Avar, le livre existe et il n’a pu être rédigé en prison : le livre est la preuve que Fakhr-Avar n’a pas été en prison comme il le disait et continue de l’affirmer. Ou alors ce n’est pas lui qui a écrit ce livre, mais d’autres qui veulent donner de l’épaisseur à son personnage. Les doutes légitimes émis sur la vraisemblance des péripéties liées à la rédaction du livre de Fakhr-Avar, ont compromis la parution du livre de Mohammadi.

La sœur d’Akbar Mohammadi qui vit en exil aux Etats-Unis (sans que l’on sache avec quel budget) a déclaré que son frère l’avait écrit pendant qu’il était en «permission» pour des raisons de santé de 2005 à 2006, or selon le rapport d’Amnesty, il était libre depuis 2004. Si les «perm» sont courantes, par contre personne parmi les opposants qui militaient pour sa libération n’avait eu vent de ce séjour très prolongé hors prison d’autant plus que nous nous souvenons très bien des émissions pendant cette période où nous avons entendu sa mère pleurer et hurler sur la Radio Col Israël Persan pour demander la libération de son fils qui selon elle, «saignait des gencives de manière continue, était mourrant, ne pesait plus que 45 kg… autant d’affirmations contredites par une photo trouvée sur le site de Fakhr-Avar.

Quoiqu’il en soit pendant cette période de semi-liberté, Mohammadi n’a pas pris contact avec des média sans doute absorbé par la rédaction de son livre, mais étrangement, il a contacté les media pour leur dire qu’il avait croisé Akbar Ganji dans le dispensaire de la prison et qu’il fallait redoubler d’efforts pour le sauver. C’est le don extraordinaire de nos prisonniers : ils sont à la fois dedans et dehors !

[2Fakhr-Avar, lit. Le glorieux en persan, a été surnommé « Khandeh-Avar » par les opposants, lit. Le Ridicule !

[3Durant sa permission, Akbar Mohammadi n’a pas une seule fois fait des photos numériques de ses « blessures » pour les transmettre à l’étranger. Sa sœur vit en exil à Los Angeles et ses parents étaient récemment en Turquie. Ces documents photographiques auraient pu plaider en sa faveur, mais, on est en mesure de se demander si « ses blessures » ne relèvent pas aussi du domaine de la fiction. Sa disparition soudaine et son enterrement expéditif ont clos ce débat.