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L'Iran suspend les importations de la Megane en guise de punition
27.07.2006

En réponse à un projet de résolution contre les activités nucléaires iraniennes, Téhéran a suspendu mardi les importations de la Mégane, créant de nouvelles difficultés pour le constructeur français Renault. Dans un premier temps, les Mégane seront encore importées mais à partir d’octobre, elles seront assemblées en Iran et elles complèteront la production de la gamme Logan.



La raison officielle avancée : selon le milicien Mohsen Shaterzadeh, vice-ministre islamique de l’Industrie, il existerait des « ambiguïtés » (concernant les SAV de la Mégane). L’ambiguïté est le vocable qui est également utilisé pour expliquer qu’il existe des obstacles qui empêchent un accord sur le nucléaire. L’ambiguïté est l’art de fermer la porte ou plutôt de la laisser entrouverte. Autrement dit, il s’agit d’un chantage. On laisse croire qu’il est possible d’échapper à ce que nous pouvons qualifier de mesures punitives commerciales (ambiguïtés, malentendus, donc efforts de compréhension demandés à l’interlocuteur – français-).

Les mesures punitives commerciales font partie de l’arsenal de rétorsions des mollahs contre leurs adversaires sur le plan international. On se souvient du thé indien qui avait cessé d’être Halal quand en octobre 2005 l’Inde avait voté contre les mollahs au Conseil des gouverneurs de l’AIEA.

Les prétendues « ambiguïtés » (qui sont des problèmes non techniques) sont apparues du jours au lendemain car plusieurs centaines de Mégane ont déjà été pré-vendues et partiellement payées et même depuis semaine, la presse publie des encarts publicitaires pour accélérer la vente de la Mégane.

Or, il y a quinze jours, le régime était encore en « négociations » avec l’UE pour trouver un « accord » qui préserverait son « droit à l’enrichissement » et depuis quelques jours non seulement les négociations sont oubliées, mais on blâme l’Iran pour son demi-rôle dans le conflit Libanais. Même si la France n’a pas cité le nom de l’Iran (comme « le » responsable du conflit), cet arrêt des importations de la Renault – Mégane est une sommation pour lui rappeler qu’elle doit garder le cap.

En avril dernier, les mollahs avaient également suspendu la production de la Logan, exigeant qu’une partie des voitures produites en Iran puisse être exportée sur des marchés étrangers où le constructeur français est déjà présent. A l’époque, le régime des mollahs avait également interdit les importations de la Mégane pour faire pression sur le constructeur français. Après plusieurs semaines, Renault avait cédé.

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Pour en savoir + sur Renault en Iran :
- Les investisseurs français se rendent en Iran
- (27.05.2006)

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La 1ere Logan fabriquée en Iran