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Liban : Bon diagnostic mais mauvaise médication
19.07.2006

Le Hezbollah et le Hamas se battent au Moyen-Orient, mais c’est en fait bien Téhéran et Damas qui tirent les ficelles dans le but très simple qui est d’obliger l’occident à les prendre au sérieux.



Les appels aux accents simili-gaulliens du Président Jacques Chirac pour envoyer des troupes d’interposition serait un cadeau aux organisations terroristes présentes sur le territoire libanais et à la république islamique d’Iran, le maître d’œuvre de cette guerre par procuration dont les Libanais sont les victimes collatérales.

Le régime des mollahs aura le beau rôle, un rôle dans lequel il excelle : celui de la victime qui crie à qui veut l’entendre que l’occident est en guerre contre les musulmans. L’envoi des forces de maintien de l’ordre sera un prétexte supplémentaire offert aux mollahs pour qu’ils dénoncent une nouvelle ingérence des occidentaux sans que nécessairement cette police des frontières ne soit en mesure d’empêcher que les mollahs ne continuent d’équiper le Hezbollah et de lui fournir des armes de combat.

Si on avait des doutes sur l’implication directe des forces du régime de Téhéran dans les attaques contre Israël, celles-ci ont volé en éclats avec les restes du missile C-802 de fabrication iranienne qui s’est abattu sur le navire israélien. Le C-802 n’est pas un simple Katioucha de la seconde guerre mondiale mais bien un engin sophistiqué qui demande un personnel formé pour la mise à feu. Selon un agent des renseignements israélien qui s’exprimait sous couvert d’anonymat, Israël avait la preuve qu’une centaine de miliciens des Pasdarans s’étaient déplacés dans le Sud Liban pour encadrer le tir de ce missile.

Le régime des mollahs déploie divers missiles sur le sol Libanais, outre les C-802, il y a les Katiouchas qui sont des orgues de Staline montés sur des camions ou des bateaux de pêche : ils peuvent être tirés de n’importe où et la mobilité du lanceur les rend difficiles à intercepter ou à détruire. Le 3e modèle est le Fajr qui a été tiré sur le port de Haïfa. Le Fajr est une fusée d’une cinquantaine de kilomètres de portée mise au point par la république islamique durant la guerre Iran-Irak avec l’aide de la Chine et de la Russie.

Les 5 premiers Fajr offerts par Téhéran au Hezbollah au Sud Liban remontent à 2001. De manière générale, les armes ou l’argent transitent par Damas avant d’arriver dans les bases du Hezbollah par la route. Ce transit nécessite la complicité des forces libanaises qui ont été recrutées et formées par les Syriens. De la même manière, d’autres armes iraniennes affluent en Irak via la Syrie et sont distribuées avec la complicité des policiers irakiens dont un grand nombre sont très officiellement des employés de la république des mollahs [1].

Si les mollahs disposent d’une bombe nucléaire ou d’une bombe sale, il leur sera facile de l’acheminer vers le Liban par les mêmes routes avec les mêmes complicités. Il faut couper la chaîne de transmission décrite par le ministre libanais des communications, Marouan Hamouda : «Téhéran fournit les équipements et l'argent, Damas se charge de l’encadrement, le Hezbollah exécute et les libanais sont les victimes». Sans le concours des forces libanaises, une force internationale d’intervention sera totalement inefficace.

Pour empêcher qu’un jour le Hezbollah ne dispose d’une force de frappe nucléaire, il est nécessaire d’agir aujourd’hui et briser la chaîne de transmission : le seul moyen sera de limiter les moyens à la source. Il faut donc sanctionner le régime des mollahs et installer une police des frontières autour de l’Iran et non pas autour du Liban, le dernier maillon de la chaîne.

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