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Que reste-t-il du mouvement des étudiants iraniens ?
08.07.2006

C’est à se demander si nous n’avons pas été bernés pendant des années avec ceux en qui nous avons cru ? Ceux qui auraient été les prisonniers politiques les plus célèbres du mouvement estudiantin ? L’un deux évolue actuellement à Washington, multipliant toute les démarches pour discréditer les vrais opposants, s’alliant avec Ganji, l’ex-barbouze promu au rang d’opposant et de militant des droits de l’homme !



L’unique problème avec ces personnages parachutés depuis Téhéran est qu’ils n’ont pas un passé de militant des droits de l’homme. Leur nom ne figure pas au bas des pétitions condamnant le viol des fillettes de neuf ans, viol appelé mariage musulman ! Leur nom ne figure pas sur des textes condamnant Khomeiny comme le SIDA de l’Iran ! Leur nom ne figure pas au bas de textes condamnant la révolution de 79, les viols dans les prisons, les amputations par plaisir avant les exécutions sommaires en présence de Khomeiny.

Les seules sources d’information les concernant sont des lettres où ils exposent leur arrestation arbitraire, leur propre torture et nous avons eu droit à ces textes déchirant de sincérité et chargés de détails bouleversants par l’intermédiaire d’une seule radio que nous estimions comme sincère et désintéressée. C’était donc faux. Cette Radio, KRSI ou Radio Sedaye Iran - (dirigé par Hadji Morovatti), n’était qu’une officine de spectacles radiophoniques où nous avons écouté les cris de colère des prisonniers qui parlaient aux présentateurs pathétiques de cette radio, les M. Hossein Mohri et Saïd Ghaem-Maghami. Ces deux-là ont fabriqué avec des méthodes dignes des propagandistes soviétiques, des personnages hauts en couleurs, jeunes, volontaires et sans peur qui acceptaient la prison et les brimades pour dire non aux mollahs. Comme nous avons été naïfs !

Il y avait une panoplie complète de relèves de la nation iranienne, qui n’avait à la bouche que des mots pour la grandeur de l’Iran et des sanglots car la veille on les avait roués de coups, on avait explosé leurs gencives, déchiré leurs reins, cassé les côtes… Il aura fallu les images grotesques d’Osanlou, le faux syndicaliste, c’est-à-dire la version vidéo de ses mises en scène pour nous réveiller de notre douce rêverie. L’Iran ne sera pas libre avec ces cabotinages voulus par les mollahs et diffusés par la radio susnommée.

Désormais, le régime qui a conceptualisé ces spectacles, envoie tour à tour ses anciens martyrs « torturés » à Washington. Ils arrivent les uns après les autres ; Ganji, Fakhr-Avar (le mignon de Khamenei nous dit-on) et après lui, viendront Batebi, les frères Mohammadi et tant d’autres… comme Sanjari, Osanlou, Jahanbeglou, Ebrahimi, Ebadi ou encore Moussavi, ils seront accueillis par les relais du régime : un universitaire qui se dit laïque, Vali Nasr, par des universités américaines, par Richard Perle, par Michael Ledeen [1] [2] ; deux qui oeuvrent pour empêcher l’Iran de se défaire de cette révolution et de l’héritage de Khomeiny.

La preuve en est une lettre que nous avons voulu envoyer à Condoleezza Rice en mars 2006 pour la mettre en garde contre l’arrivée imminente de personnages susnommés à Washington. Aucun des journaux prétendus néo-cons n’a voulu publier cette lettre et à l’ambassade des Etats-Unis à Paris, personne n’avait le facs ou l’e-mail de C. Rice !

Nous la publions, diffusez-là, harcelez le Département d’Etat pour stopper cette campagne anti-laïque qui ne fera que renforcer le régime actuel : il changera uniquement de masque.

Lire : l’article qui explique le nouveau discours (des dissidents) qui prépare la mutation du régime. Cette mutation est en marche : sa première phase vient d’être lancée par le projet de la soi-disant privatisation des secteurs économiques...

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Lettre ouverte à Mme. Condoleezza Rice

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Public letter to Mrs. Condoleezza Rice

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