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Aucune alternative énergétique viable pour l'Europe </HTML> [si les mollahs demeurent au pouvoir...]
27.05.2006

En 1997, pour contrer l’hégémonie de la Russie sur sa périphérie, la Géorgie, l’Ukraine, l’Azerbaïdjan, la Moldavie ont créé la GUAM. Le mardi 22 mai 2006, à leur date anniversaire, ils ont affirmé vouloir donner naissance à un front anti-Moscou pour offrir une alternative au gaz Russe. [1] Les 4 dirigeants du GUAM ont décidé de créer un nouvel espace géopolitique axé sur la coopération énergétique.



Menacées par la Russie, la Lituanie, la Pologne, la Roumanie et la Bulgarie ont également apporté leur soutien à la création de ce nouvel espace de coopération qui englobe la région de la mer Noire, l’Europe orientale et le bassin de la Mer Caspienne.

Depuis décembre 2005, Les pays du GUAM se sont vu imposer par Gazprom une hausse des tarifs du gaz livré par Moscou. Les quatre dirigeants - l’Ukrainien Iouchtchenko, le Géorgien Saakachvili, l’Azerbaïdjanais Aliev et le Moldave Voronine sont favorables à la création de nouvelles voies d’acheminement pour les hydrocarbures de la Caspienne. Le GUAM veut servir de corridor pour le brut de la Caspienne vers les marchés européens.

Leur ambition va au-delà de l’exploitation des réserves pétrolières de l’Azerbaïdjan, leur transit via l’Ukraine jusqu’aux raffineries polonaises de Lodz, les 4 amis s’intéressent aussi aux ressources énergétiques d’autres acteurs régionaux comme le très convoité Kazakhstan et là ce sera plus difficile.

Si les 4 amis veulent vraiment intéresser l’Europe, ils doivent trouver le moyen de faire parvenir le pétrole et le gaz Kazakh (et Turkmène) jusqu’en Europe et pour l’instant, il y a un obstacle de taille : en dehors du territoire Russe, le seul chemin possible est la Mer Caspienne et les Russes s’opposent à tout projet d’oléoduc subaquatique.

Le 14 mai 2006, la république des mollahs a réaffirmé son opposition à la réanimation du projet d’oléoduc transcaspien. Pour Téhéran, l’absence de statut légal pour la Caspienne - les cinq pays riverains ne sont toujours pas parvenus à un accord sur ce statut - et les menaces que ce projet fait peser sur l’environnement, sont des raisons suffisantes pour s’opposer à ce projet.

En prenant ainsi position contre un projet déjà rejeté et combattu par les Russes, Téhéran s’est affirmé, une nouvelle fois, en allié de Moscou : Renvoi d’ascenseur pour une position indulgente, voire bienveillante, du Kremlin sur l’épineuse question du nucléaire.

En matière d’approvisionnement énergétique, les mollahs et les Russes tiennent l’Europe en respect et l’Europe par sa faiblesse les encourage à créer un front infernal à faire passer l’axe du mal pour une plaisanterie.

[1A l’origine, l’Ouzbékistan qui est un des plus importants pays de l’Asie Centrale (richesses en gaz, or et uranium) en faisait partie. Or, depuis les événements d’Andijan (la répression par l’armée d’un soulèvement armé à l’est du pays au prix d’un millier de morts les 13 et 14 mai 2005), le président Islam Karimov, ulcéré par les critiques occidentales, a choisi de quitter le GUAM et de se rapprocher de la Russie.