L'offre généreuse de l'UE : L’Europe peine à séduire le régime des mollahs 14.05.2006 [à propos des traces d'uranium hautement enrichi.] L’AIEA a découvert des traces d’uranium hautement enrichi sur un site nucléaire iranien où le régime des mollahs niait y avoir effectué ce genre d’expérience. Décodage. Ces particules d’uranium hautement enrichi ont été découvertes dans des prélèvements effectués par les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) au centre de recherche de Lavizan, près de Téhéran, rasé en 2004 par les autorités iraniennes. Ces prélèvements avaient été effectués il y a quelques mois. La décision de les divulguer aujourd’hui est en rapport avec le refus de l’Iran d’abandonner ses activités nucléaires. Désormais, la communication des vraies informations quant à la nature du programme nucléaire des mollahs ressemble étrangement aux dossiers des violations des droits de l’homme par les enturbannés. Quand ces derniers se contentent de vendre le pétrole à prix soldés (par le Buy Back [1]), tout va bien. Le pays progresse, les réformateurs prospèrent, les droits de l’homme sont en nette amélioration et les résultats des prélèvements sur le site de Lavizan restent dans les tiroirs. Tout est devenu monnaie d’échange entre les mollahs et leurs partenaires commerciaux européens. Le régime des mollahs suit son chemin pour arriver à maîtriser la bombe, c’est un régime terroriste, sanguinaire, impitoyable. Il suit son objectif imperturbablement et il utilise tous les moyens pour parvenir à ses fins : la fabrication de faux opposants et d’une fausse réforme intérieure est au cœur de ses préoccupations. Longtemps les Européens ont promu cette « mise en scène » car cette fausse opposition avait inscrit à son programme d’exiger plus de relations commerciales entre l’Iran et le monde libre pour sortir le pays de son isolement. Aujourd’hui, l’Europe est prisonnière de son propre piège et n’a aucun allié en Iran. Le peuple iranien lui reproche sa complicité avec le régime et cette fausse opposition pro-nucléaire ou pro-régime, et le régime n’a plus besoin de l’Europe. Alors l’Europe se fâche et sort les grands moyens : les preuves des recherches nucléaires militaires, les preuves de tortures, les preuves d’assassinats d’opposants, laissant quand même la porte ouverte pour les mollahs au cas où ! Traces d’uranium hautement enrichi. Alors, les experts piétinent et montrent leurs incertitudes au sujet de ces fameuses traces : Ils ont trouvé des particules d’uranium hautement enrichi (UHE) mais il n’est pas clair s’il provient des centrifugeuses ayant été contaminées (par les Pakistanais [2]) ou quelque chose de nouveau ! Notons que l’aimable El Baradei qui plaide pour que les mollahs conservent le droit de continuer à enrichir de l’uranium avait (en 2005) retenu l’hypothèse d’une contamination préalable des centrifugeuses quand les mollahs faisaient semblant de vouloir accepter l’Accord de Paris. Autre fait, les mollahs ont annoncé qu’ils maîtrisaient un enrichissement de l’ordre de 4%, ce qui est suffisant pour obtenir du combustible nucléaire civil. Pour l’instant, El Baradei n’a pas expliqué quelles sont les raisons qui le poussent à proposer que les mollahs conservent le droit à un enrichissement supérieur à 4%. La recherche pour un niveau supérieur de l’enrichissement ne peut que revêtir un aspect non civil. Dans ces conditions pourquoi publier les résultats de ces prélèvements effectués il y a plusieurs mois, maintenant ? Tout cela sent la combine politicienne et exploitation des preuves réelles pour embarrasser le régime des mollahs et non le confondre. Tel est le cœur du problème, d’un côté nous avons des terroristes qui veulent s’imposer par la ruse et de l’autre des politiciens véreux. Il faut empêcher cet état islamique et terroriste de nuire d’avantage, mais l’Europe n’en prend pas le chemin. Les preuves existent, mais l’interprétation varie selon les besoins de l’enquête. Les preuves de maltraitance et de violations des droits les plus primaires s’accumulent depuis 27 ans, les preuves du terrorisme du régime existent aussi, les preuves de ses activités nucléaires militaires existent et sont divulguées comme dans le cas des traces de Lavizan, seul manque le courage politique aussi bien à l’ONU, à l’AIEA qu’au niveau des états occidentaux. On oublie que l’AIEA n’est pas une ONG, mais un organisme onusien, c’est-à-dire une cour où se côtoient des diplomates des mêmes états qui ont de colossaux intérêts en Iran. Et l’AIEA a la particularité d’être en plus un organisme de promotion du nucléaire civil : un club de vendeurs et d’acheteurs de cette technologie. Et l’AIEA est dirigée par le El Baradei, un homme qui milite discrètement au sein de la Ligue Arabe pour la nucléarisation militaire des états musulmans afin de contrer la dissuasion israélienne. Le dossier nucléaire iranien risque de traîner car il y a trop d’intérêts en jeu et les mollahs profitent de l’aubaine et continuent leurs activités. Ils jouent d’ailleurs le même jeu depuis le début. Souvenez-vous, ils disaient n’avoir pas reçu la Proposition Russe et ainsi, ils ont gagné plusieurs semaines. Quand ils ont admis avoir reçu la proposition, ils ont entamé des négociations avec des bouderies, pinaillant sur les détails et finalement après des mois d’attente, ils ont refusé. Aujourd’hui le régime des mollahs est encore plus cynique et se permet même de ridiculiser l’offre en soulignant l’affairisme de l’Europe : il se déclare enclin à « négocier » les mesures incitatives (mesures commerciales) que les Europe doit lui soumettre, mais refuse de suspendre ses « activités de recherche en matière d’enrichissement ». Pour l’heure nous sommes sur un scénario à la russe : les mollahs prétendent ne pas avoir reçu la dernière proposition européenne… Sans doute, ils aimeraient pousser l’UE à divulguer le contenu de l’offre pour la refuser d’un air offusqué ou pour s’engager dans un semblant de dialogue dont tout le monde imagine l’issue. Consciente de la possibilité d’un enlisement, l’Europe essaie de se prémunir en faisant mollement pression sur le régime mollahs : c’est pourquoi les preuves apparaissent dans un numéro d’effeuillage vieillot. L’Europe ne peut admettre sa défaite face aux mollahs (en août 2005), et nous le disons sur ce site depuis des mois, et n’admettant pas sa défaite, elle ne peut rompre avec cette politique molle. WWW.IRAN-RESIST.ORG Pour en savoir + :
L'Europe n’arrive plus à séduire son partenaire, encore moins à rompre.
Bonne lecture et à très bientôt. [1] Le Buy-Back est l'offre qui permet à la République Islamique de vendre un droit d'exploitation d'un montant fixe pour les puits de pétrole. La capacité du puit est évaluée avant la vente et l'acheteur n'est pas tenu de réévaluer l'estimation au cours les forages. Ainsi, le prix correspond à une estimation invérifiable. Ce type de procédé permet de casser le prix du baril et de s'attirer la sympathie des pétroliers tels que Total. Le régime achète ainsi la bienveillance des états européens qui tous exigent le Buy-Back en Iran. (Note du Sénat Français) Tous les états qui achètent du pétrole en Iran par le Buy-Back ne sont pas sans savoir que ce type de contrat est à l'encontre des intérêts du peuple Iranien. Les Iraniens, une fois libérés, demanderont à leur gouvernement de rompre tous les échanges commerciaux avec ces états qui profitent de la faiblesse de l'Iran. La vente des hydrocarbures constitue plus de 80% des recettes d’exportation de l’Iran (27 Milliards de Dollars). Dans ces conditions, le Buy-Back semble être une solution suicidaire pour les intérêts économiques de l’Iran. Le recours systématique des Mollahs au Buy-Back se justifie par une politique délibérée de sous-évaluation des capacités de production des puits. Les « partenaires » commerciaux des Mollahs ne croient pas au commerce équitable et ne semblent guère émus par la misère du peuple iranien. Le discours humaniste de l’Etat français, qui justifie le maintien et le développement de ses liens commerciaux avec les Mollahs afin de contribuer à l’ouverture de l’Iran, est très négativement perçu par les Iraniens. Ces marchés de Buy-Back n'ont pas permis à l'Iran de se libérer, de se démocratiser ou même de résorber le taux vertigineux du chômage. Désormais les Mollahs avouent 15% de chômage, en réalité ce taux dépasse les 40 %. [2] Traces d'uranium hautement enrichi...Le 3 septembre 2005, l’AIEA a déclaré que les traces d'uranium hautement enrichi (UHE = militarisable) trouvés à Lavizan, étaient dues à des équipements importés du Pakistan en se basant sur des échantillons apportés par les experts Pakistanais. Or, le Pakistan n’autorise pas les inspecteurs internationaux à venir faire leurs propres prélèvements sur son propre sol. L’AIEA ne pouvait donc pas certifié si les Pakistanais disaient la vérité ou mentaient-ils pour couvrir un allié. |