Près de la Tour Eiffel, place du Trocadéro (Place des droits de l’Homme) s’est déroulée hier une manifestation organisée par l’ambassade du régime mollahs. Un groupe d’Iraniens de Paris, pour l’essentiel des familles des « diplomates en poste dans la capitale », des employés iraniens de l’UNESCO et des barbus du Centre culturel Iranien s’étaient donnés rendez-vous au Trocadéro. L’appel avait été lancé par l’institut des Iraniens Résidant en France, organisme inconnu domicilié au 88 rue des Entrepreneurs (75015 Paris), une adresse dépendant directement des services de l'ambassade de la république islamique.

Les médias iraniens ont évoqué une manifestation de masse, et nous nous sommes rendus sur les lieux pour vous retranscrire la réalité des faits. Pour ce qui est des masses : il y avait une quarantaine de barbus venus en famille avec leur épouse voilée et des Afghans qui font office de figurants pour combler le vide des manifestations dépeuplées et le manque flagrant de participants locaux (français). Contrairement à l’annonce des medias du régime, il n’y avait aucun journaliste français, les seuls reporters sur place étaient l’équipe de l’antenne parisienne de la télévision de la république islamique. La situation était si dramatique que le régime des mollahs a renoncé à montrer les images, se limitant à déclarer que des centaines d’Iraniens de toutes opinions étaient venus soutenir le nucléaire pacifique des mollahs.

Quelques orateurs ont pris la parole tant en français qu’en farsi pour condamner l’éventualité d’un acte contre les installations nucléaires iraniennes, mais aussi les éventuelles sanctions et réaffirmer le droit de ce pays à se doter d’une industrie nucléaire (civile bien sûr) !

L’intervenant principal était un dénommé Ali Rastbeen, agent culturel du régime des mollahs dans ce qu’il convient de nommer la communauté pour respecter une terminologie en vogue en France actuellement. Rastbeen est spécialisé dans le lobbying auprès de l’IRIS et du parti socialiste, mais il a aussi mis sur pied un réseau de vieux gaullistes anti-américains,de personnalités souverainistes et de chercheurs américains de gauche. Rastbeen est à la tête de l’Institut International d’Etudes Stratégiques, un think tank défendant des positions très proches de celles de la ligne Rafsandjani. L’homme a commencé son discours en farsi pour remercier les intervenants d’avoir répondu à l’appel, ce qui pose la question de savoir s’il n’en était pas l’organisateur ; puis pour que tout le monde comprenne, il a enchaîné en français pour insister sur le caractère pacifique du pays qu’il défend.

Disons le tout de suite, cette manifestation ressemble plus à un fiasco qu’à autre chose : parmi les Iraniens de Paris beaucoup n’étaient ni au courant ni intéressés par celle-ci. Néanmoins les mollahs avaient invité un personnage susceptible de faire les choux gras des journalistes qui ne sont pas venus. Il s’agissait de Dieudonné, qui est très estimée par le régime de Téhéran et que nous avons déjà dénoncé pour ses prises de positions sur le foulard, sur le régime des mollahs, sur les juifs et Israël qui vont dans le sens de ceux d’Ahmadinejad. Dieudonné que nous avons défini comme un individu roulant pour les mollahs dans nos articles…

Demain certains journaux parisiens parleront d’une grande manifestation en oubliant de mentionner le petit nombre d’iraniens présents et les médias qui reprendront les communiqués des agences de presse de Téhéran parleront de milliers de participants. Sans vouloir jouer les Cassandre, il y avait plus de participants aux terrasses des cafés des alentours que sur le parvis des droits de l’Homme dont rappelons le, il n’a jamais été fait mention dans cette manifestation.

Iran-resist qui n’a jamais été contre l’usage du nucléaire civil à des fins énergétiques s’oppose à son usage militaire et au risque de sa diffusion à des organisations terroristes pour la création de bombes sales, si tant est qu’il existe des bombes propres. Rappelons aux participants à cette manifestation téléguidée par l’ambassade que le but du régime de Téhéran est bien d’acquérir une technologie nucléaire militaire et que les dirigeants de la république islamique ne s’en cachent même plus en dépit des communiqués contradictoires.

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