Malgré les patrouilles mobiles 24H/24, les fouilles de toutes les automobiles après 23H00, l’interdiction de rassemblement de plus de 3 personnes, l’intimidation des citadins et les pressions incessantes sur les familles des prisonniers, les habitants de cette ville ont manifesté en très grand nombre dans un parc de la ville. Ils scandaient des slogans très hostiles au régime.

Les Forces Spéciales formées des Pasdaran et des Bassidji ont donné la charge et des rafales d’armes automatiques ont retenti dans la ville. Les Gardiens de la Révolution et les bassidjis visaient et tiraient sur des manifestants et ils les abattaient un par un.

Les témoins oculaires ont rapporté la scène sans toutefois pouvoir préciser le nombre de personnes qui ont été ainsi blessés par balle ou froidement abattues.

Les manifestants se sont dispersés et les affrontements ont gagné les rues voisines du parc : ave. Pasdaran, Ferdowsi, bld Kurdistan, Hassan-Abad, Keshavarz, Abidar, Sarif-Abad, Shahpour et Talghani.

Lors de ces affrontements particulièrement violents, les manifestants ont réussi à détruire les véhicules des Forces Spéciales : 5 motos, et trois voitures (une Renault et 2 Toyota) ont été incendiées et cinq autres ont été cassées.

Peu après cette attaque des Forces Spéciales dans le parc d’Estegh-lal et ses environs, un nombre plus élevé de manifestants a investi les avenues du centre ville. Les jeunes ont attaqué et saccagé des banques, le siège du Conseil Régional et un grand nombre d’immeubles publics dont celui des Télécommunications.

Les affrontements entre jeunes et forces anti-émeutes ont éclaté à plusieurs endroits de la ville : sur les avenues Ekbatan, 6 Bahman, Vakil, 25 Shahrivar, Taj, Nasser Khosro mais aussi à Sharif-Abad et les places Vakil, Cyrus, Enghelab et Azadi.

Bonne lecture et à très bientôt.