descriptions sommaires
11.07.2005 Généralités

Le territoire iranien est équivalent à trois fois la France. L’Iran a des frontières communes avec plusieurs états, au nord, avec l’Enclave Azérie de Nachitchevan, l’Arménie, la soi-disante République d’Azebaïjan, la Russie et le Turkemenistan, à l’ouest, la Turquie et l’Irak, à l’est, l’Afghanistan et le Pakistan et finalement au sud, l’Iran domine, le Golfe Persique, Le Golfe d’Oman et un domaine navigable de 12 mile de l’océan Indien.

L’Iran est un territoire aux reliefs variés, allant du -28 m aux abords de la mer Caspienne à plus de 5671 m au Mont Damavand, le point culminant de la chaîne montagneuse Alborz. Cette variété donne naissance à des paysages panachés, au nord et à l’ouest, ceux sont des paysages montagneux, au nord, c’est la verdure, et au sud et à l’est, ceux sont les dunes qui dominent la vue. Le plateau iranien, d’une superficie totale de 1.684 km2 (soit 1.636 km2 de sol & 12.000 m2 d’eau) se trouve dans une situation parmi les plus stratégiques du monde.

Le pays est irrigué par quelques grandes fleuves, cependant, la seule qui soit navigable est le Karoun, où des bateaux à "peu tirant d’eau" peuvent se déplacer de Khoramshahr à Ahwaz, sur une distance de 180 km.

Toujours au sud, d’autres fleuves ou rivières se versent dans le Golfe Persique. Et au nord, ceux sont les eaux des chaînes montagneuses de Zagros et d’Alborz qui alimentent la Mer Caspienne. Sur le plateau central, de nombreuses rivières existent mais leur lit restent à sec durant de longs mois chaque année. A la fonte des neiges, à chaque printemps, ces rivières se régénèrent. L’ensemble des eaux de la fonte des neiges transitent par des canaux naturels, pour alimenter les rivières et les lacs salés asséchés durant la période estivale.

Au nord-ouest, un lac salé permanent est situé en Azerbaïjan, il s’agit du Lac URMIA, mot qui signifie le Lac Sacré. Il est également appelé, Urumiyeh ou Rezayieh en référence au premier monarque Pahlavi, Reza Shah. La teneur en sel de ce lac est si élevée qu’elle rend impossible toute vie aquatique.

A l’ouest, il existe, un chapelet de lacs salés interconnectés, le long de la frontière de l’Iran et d’Afghanistan dans la province de Sistan va Baluchistan.

Les coordonnées géographiques de l’Iran sont 33 00 N / 53 00 E.

Conflits Territoriaux

Le territoire iranien a toujours attisé les convoitises au point d’avoir été victimes de plusieurs agressions aussi bien par des Bédouins arabes, des Macédoines que par les Turques ou encore par les Russes. Cependant aucune atteinte à l’intégrité territoriale iranienne n’a pu entamer l’identité nationale iranienne et ce, malgré la diversité ethnique de la population iranienne (voir aussi, le paragraphe consacré à l’histoire et aussi la section consacrée aux frontières maritimes des îles du Golfe Persique).

1 - Problèmes crées par les Bédouins arabes
La majorités des états arabes ont obtenu leur indépendance ou furent créés dans les années 1920 à 1950, suite au démembrement de l’Empire Ottomane, à l’issue de la première guerre mondiale. Alors que l’Iran a toujours su préservé son indépendance, ces pays avaient été placés sous protectorat anglais ou français après la seconde guerre mondiale par décision de la Société des Nations ( l’ancêtre de l’ONU ).

Malgré leur courte existence, comparée aux 2500 ans d’Histoire écrite de l’Iran qui nous place parmi les plus ancienne civilisation, certains de ces très jeunes états n’hésitent de falsifier l’histoire régionale pour se donner une certaine légitimité.

Soutenus par certains états européens, le point culminant de ces falsifications se concentre sur la Golfe Persique. Ces états tentent de changer cette appellation historique et mondialement reconnue en Golfe arabo-persique ou Golfe d’Arabie ou encore tout simplement, le golfe.

La controverse a débuté avec la chute de l’ancien gouvernement iranien en 1979 qui marque le début de la diminution continuelle de l’influence iranienne dans la région. L’Iran était jusqu’alors très respectée à la fois par les arabes et par ces mêmes européens, à l’esprit résolument très pragmatique.

Le but de ces attaques qui viennent essentiellement d’Irak et des Emirats Arabes Unis est bien évidemment, au delà, d’une guerre sémantique. Elles marquent les visées expansionnistes sur le territoire iranienne.

L ’ IRAK
Les dirigeants ba’assistes d’Irak ont attaqué le territoire iranien en 1980 avec deux objectifs majeurs. Stopper la progression de l’Idéologie islamiste mais surtout s’emparer de la riche province pétrolifère de Khouzestan où vive une population iranienne arabophone.

Les dirigeants irakiens ont cru qu’ils seraient accueillis à bras ouverts par les iraniens arabophones. Mais ceux en qui Saddam, avaient vue des alliés furent ceux qui défendirent le plus ardemment les frontières iraniennes et ceci malgré l’absence total de moyens et des purges révolutionnaires sanglantes qui avaient désorganisé l’armée et anéanti sa puissance de feu.

Il en résulta un repliement des armées irakiennes après deux ans d’occupation du territoire iranien et une guerre qui dura encore six ans mais cette fois sur le sol irakien.

Les Emirats Arabes Unis
[Des réclamations>http://iran.dev1.metaconsult.fr/ir24] sans fondements sont formulées depuis quelques années par les Emirats Arabes Unis pour tirer profit d’une diplomatie iranienne de plus en plus fragile et d’une position iranienne désormais isolée. Les Emirats Arabes Unis veulent s’emparer de trois îles qui appartiennent à l’Iran depuis toujours. Ces îles sont : l’Abu Moussa, Le Grand et le Petit Tumb.

Du temps de l’Empire Ottomane, les Emirats Arabes Unis étaient surnommés, la Côte des Pirates. Ce pays a vu le jour en 1971, après le départ des anglais du golfe Persique, par la fusion de 7 mini-principautés tribales dirigées par des Chefs de Tribu ( des Cheikhs ), chacune équivalente en surface à une ville moyenne ( voir Frontières Maritimes dans le Golfe Persique et le cas des îles Grand et Petit Tumbs).

Koweit et Qatar
L’Iran partage certaines réserves de pétrole et de gaz avec ces deux pays qui eux aussi tentent de profiter de la fragile position iranienne pour exploiter illégalement ces champs avec la complicité active des compagnies pétrolières américaines et européennes.

2 - Problèmes créés par les Pan-Turques et les Russes

Le territoire iranien a depuis toujours était convoité par les Turques et les Russes. Ces politiques agressives ont perduré après la transformation de l’Empire Russe en URSS d’une part et, d’autre part par quelques ethnies turques.

Historiquement, il est établi que les régions situées à l’ouest de la Mer Caspienne étaient habités originellement par des peuples descendants des Aryens avant d’être envahies par les turques venus de l’orient pour s’y établir et coloniser ces terres à l’ouest de leurs terres.

Cependant, cette région demeura une partie de l’ex. Empire Perse jusqu’en 1800, date à la quelle, elle a été cédée aux Russes à l’issue d’une défaite militaire.

Depuis, des problèmes divers ont apparu qui affectent encore l’Iran contemporaine. Les deux problèmes majeurs sont le partage des eaux de la Mer Caspienne et la désespérante propagande Pan-Turque pour séparer l’Azerbaïjan de l’Iran et la rattacher à la Turquie.

La Mer Caspienne

La Mer Caspienne est richement dotée en ressources pétrolifères et gazières. Les problèmes sont apparus depuis la disparition de l’URSS car ce démantèlement donna naissance à cinq états qui se partagent désormais les côtes caspiennes, initialement uniquement partagés entre l’Iran et l’URSS. Le partage avec l’URSS était alors de moitié/moitié avec notre voisin du nord. Ce droit a été reconnu par l’URSS par trois traités consécutives en 1921, en 1940 et en 1972.

Malheureusement et très certainement à cause des politiques maladroites du régime islamique, en raison d’une diplomatie fragile et isolationniste, nos droits n’ont jamais été respectés par ces nouveaux états indépendants. Ces états, ne se sont pas contentés de se partager les 50% dévolus à l’ex URSS, mais se sont donnés l’ambition de prendre part, aussi dans la 50% dévolus et reconnus à l’Iran.

Azerbaïjan et les Provinces Kurdes
La défunte Empire Soviétique a menée deux campagnes non victorieuses pour séparer les Provinces Azérie et Kurdes de l’Iran à l’issue de la Seconde Guerre mondiale.

Sous contrôle militaire soviétique, deux républiques indépendantes furent déclarées dans ces deux régions. Ces deux entités illégitimes ont été renversées par les populations locales dès que les chars soviétiques partirent d’Iran sous la pression conjointes du Conseil de Sécurité des Nations Unis et du Président américain, Harry Truman.

Certains iraniens nostalgiques de la période Stalinienne ou rêvant d’une suprématie Pan-Turque ou Pan-Kurde essaient encore de nos jours de ré-écrire l’histoire et de faire admettre que la chute de ces deux républiques fantoches a été l’oeuvre de l’armée iranienne et non la résultante d’un rejet des populations locales.

La raison en est que, fragilisées par le départ du protecteur soviétique, les gouvernements très impopulaires de ces deux républiques furent mis en déroute bien avant l’arrivée de l’armée régulière.

Les Azéris iraniens et les Kurdes iraniens ont démontré leur attachement patriotique à l’Iran à plusieurs occasions, notamment en 1906, au moment de la Révolution Constitutionnelle et plus récemment dans les années 1980, au moment de l’agression irakienne.

3 - Problèmes divers

Certains autres territoires ont vu apparaître des problèmes après la chute de l’ancien gouvernement iranien et l’affaiblissement de l’influence iranienne qui s’en suivit dans ces régions.

Pakistan
Le régime islamique a accordé illégalement certains droits pour le partage du Golfe de Gwater au Pakistan pour s’assurer de son soutien dans la région.

L’Afghanistan
L’Afghanistan qui a été partiellement un territoire iranien, viole depuis quelques temps les traités pour l’usage des eaux du fleuve Hirmand qui prend source en Afghanistan. Les eaux de Hirmand sont vitales pour l’Iran.