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La fin des privilèges juridiques pour le régime des mollahs
08.04.2006

Bon nombre de procès qui impliquent les services secrets du régime des Mollahs avaient été mis en sommeil ces dernières années pour plaire aux Mollahs et créer la Confiance si nécessaire pour aboutir à un accord sur le nucléaire. Dans différents pays, on assiste à la réouverture de dossiers sur des meurtres, enlèvements ou attentats...



Sur la piste d’une banque suisse par où sont passées les transactions financières du terrorisme iranien de 1984 à 1994.

Abolghassem Mesbahi, un ex-agent du régime des mollahs qui est réfugié en Allemagne depuis 1997, est actuellement entendu par la justice suisse. Il est le témoin clef dans plusieurs affaires dont l’attentat contre le centre juif AMIA [1] de Buenos Aires en 1994 et la tuerie du restaurant Mykonos en 1992. Mesbahi a aidé les juges argentins à établir un lien entre les comptes en Suisse de l’ex-président Carlos Menem [2] et le terrorisme iranien.

Il a révélé l’existence d’un compte bancaire genevois de 200 millions de dollars qui a contribué à alimenter 400 opérations meurtrières dans le monde sous la direction du régime des mollahs. Or, notre homme ne se souvient pas du nom de l’établissement et il en a identifié deux différents où se trouve ledit compte numéroté. Selon Mesbahi (nom de code Reza Abdollah), en dehors de lui-même 3 personnes avaient accès à ce compte : Rafsanjani (le candidat préféré des Think Tanks français) [3], Ahmed Khomeiny (le défunt fils de Khomeiny) et Ali Fallahian, l’ancien ministre de l’intérieur et chef des services secrets. Les indications de Mesbahi concernant l’emplacement de la Banque, sa décoration intérieure, la forme de l’enseigne et les caractéristiques physiques de son contact iranien au sein de la banque n’ont pas permis d’identifier cet établissement. Mesbahi est peut-être frappé d’une amnésie tactique.

S’il retrouvait la mémoire, de nombreux assassinants financés par les mollahs seraient enfin résolus. Les juges argentins établiraient le lien entre les 10 millions de dollars reçus par Menem et l’attentat contre le centre AMIA, un attentat qui a fait 86 morts et plus de 200 blessés. La perte de mémoire Mesbahi n’est pas surprenante, les affaires liées au terrorisme d’état des mollahs sont toujours pleines de surprises. Ainsi en 2001, les magistrats argentins avaient demandé à Christine Junod, la juge genevoise chargée du dossier Menem, de leur permettre d’entendre cet iranien amnésique qui semble monnayer ses souvenirs au compte-goutte.

Bizarrement, la suissesse avait classé le dossier Menem en 2004 sans donner suite à la demande des Argentins [4]. L’Office fédéral de la justice suisse avait alors déclaré qu’il n’y avait aucune trace de compte bancaire à Genève. Aujourd'hui la Justice suisse réouvre le dossier. Bon nombrs de procès qui impliquent les services secrets du régime des Mollahs avaient été mis en sommeil ces dernières années pour plaire aux Mollahs et créer la Confiance si nécessaire pour aboutir à un accord sur le nucléaire. Dans différents pays, on assiste à la réouverture de dossiers sur des meurtres, enlèvements ou attentats... C'est peut-être la fin des privilèges juridiques pour le régime des mollahs !

[1L’attentat contre AMIA (lien wikipedia en anglais).

[2Le lien entre Menem et les mollahs (lien sur ce site).

[3MYKONOS. L’ancien président Rafsandjani, actuel Chef du Conseil de Discernement, est sous mandat d’arrêt International (depuis 1997) suite à l’affaire de la Tuerie du MYKONOS en 1992 (du nom d’un Restaurant Berlinois). Le mandat d'arrêt international de l'interpol empêche ce dernier de voyager hors d'Iran et de ce fait, il est réduit à occuper des fonctions occultes. Il ne fait aucun doute que l'approbation de la candidature de Khatami à la présidence n'avait pas été sans rapport avec les sanctions internationales contre Rafsandjani. Entre autre, l'étiquette politique du Khatami a donné un éclat politiquement correcte à la république islamique qui n'avait eu nul besoin de cette condamnation humiliante de Rafsandjani. Selon le Ministère allemand des Affaires Etrangères, le jugement rendu en avril 1997 dans le procès relatif à l'attentat du restaurant Mykonos, dans le cadre duquel un tribunal de Berlin a constaté que les autorités iraniennes avaient été impliquées dans un autre attentat perpétré en 1992, a déclenché une crise prolongée. Il a fallu attendre 2000 pour que les relations retrouvent une base solide. La visite du Président Khatami en Allemagne en juillet 2000 a entraîné une augmentation sensible. du nombre de visites dans chacun des deux pays. (source).

[4La Justice Suisse et l’Affaire Menem :

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(La Justice Suisse et l'Affaire Menem : lien sur le site officiel).