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Nouvel an Perse : ça va chauffer pour les mollahs !
23.02.2006

C’est en substance ce qui se dégageait des propos du Chef des Forces de Sécurité du régime des mollahs, le Pasdar (barbouze) Morteza Talaï.



Au cours d’une interview avec des journalistes de la télévision islamique, le milicien s’est inquiété de ce que les fêtes persanes de Nowrouz approchant, les gens ne fêtent pas encore une fois de plus le Tchahar-Chanbeh-Souri :

Auparavant, soit la veille du dernier mercredi précédant le Nowrouz, une cérémonie (zoroastrienne) est organisée, pendant laquelle on amasse des rameaux secs qu’on enflamme comme pour les fêtes de la St Jean et par-dessus lesquels on se met à sauter en criant : « Donne-moi ta belle couleur rouge et prends en échange ma pâleur maladive ! »

Elle s’accompagne également de «Tapage de cuillère» et de jets de pétards. Les enfants participent également à cette fête : déguisés, ils vont de porte en porte, en tapant des cuillères à la façon des castagnettes, et reçoivent des friandises, comme pour Halloween. La fête du nouvel an perse a lieu le 21 mars, c’est-à-dire au premier jour du printemps et Chahar-Chanbeh-Souri a lieu à la veille du dernier mercredi de l’année.

Cette fête se déroule sous cette forme depuis des temps immémoriaux. Elle est interdite depuis la révolution islamique et chaque année, elle se transforme en protestation ouverte du régime et finit régulièrement par des affrontements violents entre les miliciens et les jeunes. Le mardi 15 Mars 2005, les festivités de Nouvel An ont fait 50 morts par balle, plus de 500 blessés et des milliers d’arrestations (pas un mot dans la presse française, pas un article de Delphine Minoui).

De nombreux mouvements d’opposition encouragent les jeunes transformer cette année cette fête en un mouvement de manifestation nocturne anti-régime.

Le général milicien a mis en garde ceux qui veulent faire de ces fêtes des manifestations anti-islamiques et des démonstrations de forces de l’opposition traditionnelle. Il a encore dit que les gens feraient mieux d’aller prier, ajoutant encore que si pour Nowrouz les gens ne veulent pas être mis « au pain sec et à l’eau fraîche », ils devraient s’abstenir d’acheter des pétards.

Le milicien en chef des forces de sécurité islamiques a fini son discours en annonçant que toutes ses troupes disponibles seraient mobilisées pour ces fêtes, qu’il n’y aurait pas de permission et que les vendeurs de pétards seraient emprisonnés jusqu’au lendemain du nouvel an iranien, le Nowrouz.

Le 15 Mars 2005 : les jeunes Iraniens avaient mis le feu à un drapeau français car ils accusent la France de soutenir les mollahs et de mépriser les attentes de la jeunesse iranienne.

Cette année, la couleur de la colère ne sera pas Bleu-Blanc-Rouge, afin qu’il n’y ait pas d’amalgame entre « jeunes anti-mollahs » et « faux-manifestants anti-caricatures et pro-nucléaires ».

Selon certaines rumeurs, ce sont les foulards de palestiniens qui ornent les nuques de Khamenei et d’Ahmadinejad qui vont flamber aux sons de méga-pétards rebaptisés « bombes » depuis 2003...

Ça va chauffer à Téhéran, le mardi 14 Mars 2006, gageons que ce soir-là, Delphine Minoui, la correspondante du Figaro, trouvera des occupations pour ne pas voir la rage de nos compatriotes.

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Chahar Shanbeh Souri 2003 - Because the night belongs to lovers ...
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« Donne-moi ta belle couleur rouge et prends en échange ma pâleur maladive ! »
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Chahar Shanbeh Souri 2003 - Because the night belongs to us ...
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