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L’Iran, l'arme pétrolière, le négationnisme et la pilule amère de la capitulation
16.01.2006

Le régime des mollahs a réaffirmé dimanche ne pas craindre un renvoi de son dossier nucléaire devant le Conseil de Sécurité et rappelé que des sanctions pourraient entraîner une flambée du prix du pétrole. Le même jour, le régime des mollahs a annoncé qu’il organiserait bientôt un séminaire sur l’holocauste des juifs.
- Il y a un lien entre ces trois déclarations : décodage !



« Toute sanction internationale contre l’Iran, à cause de son programme nucléaire, peut entraîner une hausse du prix du pétrole plus forte qu’attendue », a averti dimanche le ministre de l’Economie, Davoud Danesh-Jaafari.

« L’Iran a une situation régionale très importante », a-t-il expliqué, et « toute perturbation dans la situation économique et politique du pays peut mettre en crise cette situation régionale et faire augmenter le prix du pétrole au-delà de ce qu’attendent les Occidentaux ».

L’Iran est le deuxième pays producteur de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole, avec une production d’environ 4,2 millions de barils par jour en 2005, et des exportations de 2,7 mbj, pour une consommation mondiale qui se situe actuellement autour de 84 mbj.

Davoud Danesh-Jaafari, ex-président de la commission de l’Economie et des Finances du Parlement islamique appartient à la milice des Pasdaran. Danesh-Jaafari a fait carrière au Commandement Central de la Croisade de la Reconstruction. La milice Pasdaran est une holding qui contrôle certains secteurs de l’économie « tribale » de la république islamique. On ne lui reconnaît aucune compétence économique ni pétrolière. Danesh-Jaafari est un de ces petits caïds de la république islamique et son pronostic sur le prix du pétrole est à inscrire au registre des « mise en gardes » prévenantes du régime des mollahs.

Après cette annonce préliminaire de la part du milicien Danesh-Jaafari qui avait été faite pour affoler les marchés, sans réponse de la part de ces derniers, le régime des mollahs a cru bon de durcir le ton en prônant une baisse du quota de production de l’OPEP au premier trimestre 2006.

Le régime islamique veut affoler les marchés pétroliers afin de pouvoir compter sur leur opposition à la saisine. La baisse de la production avait été évoquée en décembre 2005 par l’OPEP pour des raisons indépendantes de la crise nucléaire iranienne (nous y reviendrons plus loin). Les mollahs voudraient juste faire croire que c’est eux qui décident du taux de production de l’OPEP et qu’ils ont le pouvoir d’utiliser l’OPEP pour régler leur contentieux nucléaire avec la communauté internationale et l’annonce est faite à la veille de la rencontre entre les 5 membres permanents du Conseil de Sécurité.

En cas d’embargo sur le pétrole iranien, les autres membres de l’OPEP ou la Russie n’hésiteront à tout mettre en œuvre pour combler ce manque. L’OPEP a récemment affirmé qu’elle veillerait à l’adéquation entre l’offre et la demande, et estimé que le marché ne souffrait pas de pénurie d’offre.

- L’OPEP, qui fournit près de 40% de la demande mondiale de pétrole, avait prévenu dès le 22 décembre qu'elle n'hésiterait pas à baisser sa production au deuxième trimestre 2006 si la demande et les prix de l’or noir baissaient (afin de garder le prix stable). La décision de baisser la production sera donc une décision économique collective des 11 pays membres (Algérie, Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Indonésie, (Iran), Irak, Koweït, Libye, Nigeria, Qatar et Venezuela) et elle sera liée à une baisse du prix du baril. Il est évident que le régime des mollahs veut faire passer cette baisse pour une forme de solidarité entre les pays membres de l’OPEP et la mettre en relation avec ses activités nucléaires.

Cette tentative ratée est la preuve de leur isolement international. Le régime est à bout d’argument et croit tromper les spécialistes en créant l’illusion qu’il est en mesure de provoquer une baisse qui pourra créer une pénurie et contribuer à une flambée du prix du baril.

Le régime des mollahs ne peut se résoudre à la capitulation car il perdrait le leadership du monde islamiste révolutionnaire. Mais il n’est pas impossible qu’il capitule car il repart dans ses délires négationnistes pour faire passer l’amertume de la pilule de la capitulation aux Islamistes du monde entier qui rêvaient déjà à la bombe nucléaire islamique. Le régime des mollahs s’imagine qu’il pourra ainsi demeurer au commande du Jihad « anti-juifs et anti-croisés » tout en abandonnant la revendication de maîtriser la production du combustible nucléaire.

L’issue de la crise nucléaire approche peut-être. Le régime peut finalement accepter la Proposition Russe pour éviter la saisine, les sanctions et l’effondrement du régime.

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À son habitude, le régime des mollahs court plusieurs lapins en même temps, il ne désespère pas de diviser les 5 pays membres du Conseil de Sécurité. S’il échoue, il choisira la pilule amère de la capitulation et acceptera la Proposition Russe après de moult tergiversations qui ont eu pour objectif de faire monter les enchères et d’obtenir en plus des compensations économiques de toutes sortes.

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PS. L’adoption de la Proposition Russe ne sera pas synonyme de l’abandon du projet nucléaire militaire ou encore de la fin des achats d’armes nucléaires ou de technologies nucléaires militaires. Ce sera un répit au cours duquel les mollahs chercheront à détourner le programme de la Proposition Russe et mettre en place un réseau d’achat d’uranium hautement enrichi dans ce pays gangrené par les trafics d’arme ou de matériaux nucléaires.


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