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3 - 23.01.2015
Iran : La semaine en images n°361
Qui sème le vent récolte la tempête !


Nouveau Résumé Historique (écrit le 19.01.2015)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs. Il a confié ce poste à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes et tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghai afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran dissidents ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une synthèse des politiques précédentes combinant un bras de fer avec Washington (via le chantage nucléaire), la drague pétrolière des Européens, des Chinois et des Russes, et enfin, un soutien détendu à l’opposition interne faussement démocratique pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs via une fausse révolution de couleur vers Washington (en cas d’un deal) ou encore pour amortir la chute du régime (en cas d’un soulèvement populaire).

D’emblée ce choix de retour aux solutions ratées du passé a amplifié les craintes des éléments insolvables et des affairistes paniqués du régime. Fragilisés, Rohani et ses patrons du clergé ont dû, pour pouvoir gouverner, s’allier au Clan des Frères Larijani qui contrôle les pouvoirs judiciaire et législatif. Mais quand Washington a évoqué un embargo à 100% et des mandats d’arrêts internationaux puis a proposé un dialogue en directe en Oman, Rohani a écarté Ali Larijani des marchandages. Ce dernier a rejoint les adversaires de Rohani tout en ayant quelques-uns de ses lieutenants dans son gouvernement ! Le système est devenu rapidement très instable.

En novembre 2013, Washington inquiet par la possible chute de l’islamisme, a alors changé d’approche et a proposé le GEL des SANCTIONS pour calmer les inquiets et engager le régime entier dans un plan d’apaisement réciproque. L’Angleterre et la Russie ont contré ce plan d’arrangement en exigeant une coopération nucléaire très stricte de la part des mollahs marchandeurs dans un cadre officiel nommé l’Accord de Genève.

Rohani a accepté avec l’idée d’alléger les sanctions et pouvoir relancer le bras de fer en remettant en cause ses engagements, mais il n’est pas parvenu à excéder les Américains. Les sanctions ont persisté. Les pénuries se sont amplifiées. Les Bazaris, dépossédés par les mollahs après la révolution et de plus en plus touchés par la récession ont aussi préféré d’arrêter le travail. Les grèves ouvrières et les manifestations d’agriculteurs se sont aussi multipliées. Au même moment, les filles iraniennes se sont mises à se dévoiler en public. L’absence de répression a confirmé le manque de policiers et Pasdaran fidèles. On a alors assisté à des boycotts unanimes d’événements officiels et religieux très importants. Le nombre des hauts responsables fidèles est passé de 500 à 60 personnes.

Sous l’effet de la panique, Rohani et le clergé ont à maintes reprises tenté de relancer le Mouvement Vert avec des leaders inédits car il ne trouvait pas de volontaires pour ces projets voués d’avance à l’échec ! La bourse a perdu 80% de ses clients, se résumant aux gros bonnets et aux quelques membres de la Chambre de commerce de Téhéran.

En septembre dernier, le clergé désespéré a évoqué, lors de la prière de vendredi, sa disposition pour un deal win-win, (alignement sur Washington en échange de quelque garanties de sécurité) ! Mais ses rivaux s’y sont opposés... A l’approche de la fin du second sursis dans le cadre de l’accord de Genève, Rohani et le clergé ont alors sollicité l’aide de la Russie et de la Chine, mais ne l’ont pas obtenue. Leur action est devenue confuse.

La France-l’Angleterre et l’Allemagne se sont associés à la Russie pour proposer un apaisement aux mollahs en échange d’investissements en Iran. Washington a saboté ce projet en frappant lourdement les Pasdaran et en court-circuitant l’offre par la reprise du dialogue via le canal 5+1, puis en proposant un dialogue en direct à Oman...

Après l’échec de ces rencontres, Washington a opté pour une révolution en couleur en complicité avec les mollahs, avec l’idée de les recycler en démocrates et pouvoir leur accorder les garanties de sécurité qu’ils souhaitent, mais le peuple n’a pas adhéré au projet. In fine, Washington a encore dû accorder un nouveau délai de 7 mois au régime islamique au prétexte de sa bonne coopération ! La déprime interne s’est amplifiée car le régime allait encore subir des sanctions !

Washington a alors aidé les mollahs à organiser une conférence onusienne contre la violence et l’extrémisme afin de les recycler au plus vite en démocrates et obtenir leur accord pour la transition vers une république islamique avec ses pions ! Mais les responsables, exclus de ce processus, ont saboté le projet. La bourse a chuté de plus de 30% !

Dernièrement, le régime a constaté son impopularité par le boycott à 100% des deuils chiites d’Arbaeyn, la mort Mahomet et la fondation du Califat par ce dernier. Washington a proposé un dialogue à Genève, mais les divisions internes n’ont pas permis de trouver un consensus. La bourse na continué sa chute vertigineuse. Washington a alterné les pressions et le dialogue sans parvenir à un deal en raison des divisions internes.

Les mollahs, les Pasdaran et les Larijani ont encore opté pour une révolution en couleur pro-US avec leur pion Sotoudeh et ceux de Washington comme le vieux Maleki. Mais les faux opposants internes se sont aussi gardés de participer à cette opération impopulaire. Le régime s’est retrouvé sans joker.

Les mollahs et leurs rivaux ont tenté de faire vibrer l’Arc chiite. Mais leurs alliés régionaux à savoir la Syrie et le Hezbollah n’ont pas suivi ! Le régime s’est retrouvé sans son joker du terrorisme.

Les chefs Pasdaran ont alors tenté de sauver leur peau en proposant via le faux opposant Nourizad un projet de pilotage du régime vers la démocratie ! Washington n’a pas suivi. Ils ont accusé le clergé de corruption pour le supplanter et accéder aux négociations avec Washington. Les Larijani n’ont pas suivi. Le boycott à 100% de la journée du Guide a révélé l’impopularité du régime et l’isolement de clans qui en disputent le fragile pouvoir. Washington maintenait sa pression dans l’espoir de faire plier les mollahs ! La bourse a chuté pendant deux semaines consécutives de 86%, repartant seulement grâce à la spéculation à perte de son gouvernement.

Les ayatollahs ont dû se rapprocher de leurs frères ennemis les chefs Pasdaran pour clamer le jeu. Les Larijani ont ont riposté contre ces deux clans sur le thème de la corruption provoquant une nouvelle panique interne.


© IRAN-RESIST.ORG
La semaine dernière, les clans en guerre devaient célébrer ensemble l’unité de l’islam (contre l’islamophobie et les bombardements d’Irak et de Syrie) pour gagner les soutiens des autres Etats islamiques. Ils n’ont pas su arrêter leur guerre. La bourse a continué à chuter. Rohani le chef du gouvernement des ayatollahs a parlé d’un référendum populaire pour préparer une sortie démocratique pour lui-même et ses patrons. La bourse a continué à chuter.

La France a alors averti les mollahs qu’elle tiendrait une position ferme dans les négociations. Les Pasdaran, alliés par défaut des mollahs, ont alors menacé la France de frappes terroristes. Au moment de la conférence sur l’unité de l’Islam, un attentat a décimé l’équipe de Charlie Hebdo au nom des deux objectifs annoncés de la conférence islamistes des mollahs. Le Hezbollah et la Syrie qui avaient décliné l’invitation des mollahs à leur conférence ont condamné l’attentat. Le régime des mollahs a été le seul Etat musulman à justifier l’attentat. Dans le précédent numéro, nous avons exposé d’autres indices inculpant les mollahs et les chefs Pasdaran.

Rétroactivement, en raison des préparations nécessaires pour ce genre d’action, l’attentat avait été conçue depuis longtemps et acceptée par tous les responsables du régime. De fait, le référendum a sans doute été un accident de parcours et la preuve de la peur de Rohani de se lancer dans l’aventure du terrorisme sans le Hezbollah et la Syrie.

L’opération devait intimider Paris et d’autres membres Européens des 5+1 et les forcer à se retirer des négociations et de se retourner contre Washington ! Obama a vite cirer Vive la France pour empêcher les Français de battre en retraite ! Un formidable élan national français a anéanti l’effet de terreur voulu par les mollahs. Enfin la France s’est gardée de les accuser ne leur laissant aucun possibilité pour un chantage à la violence. Les mollahs ont multiplié les propos menaçants provoquer une escalade sans y arriver. Ainsi après avoir échoué pour faire vibrer l’Arc Chiite, le régime a échoué dans son retour au terrorisme.

Des grèves et des manifestations anti-voile ont humilié les dirigeants. La semaine s’est terminée sur une note de morosité et de déprime pour ses dirigeants.


© IRAN-RESIST.ORG
Cette semaine, le mae du régime devait retrouver Kerry puis les 5+1 à Genève pour de nouvelles négociations. Dans la logique de la semaine dernière, le régime devait accentuer la menace terroriste. La France a alors effleuré vaguement la responsabilité des Pasdaran. L’Allemagne a aussi accusé le régime de fournir une bombe nucléaire à Assad. Le gouvernement des mollahs ne pouvait continuer. Il est devenu moins menaçant.

Ses rivaux l’ont jugé incapable de résister à Washington ! Ils se sont mis à s’agiter pour prendre le pouvoir et saboter ses arrangements genevois. Le régime était à nouveau divisé face au danger. La panique s’est sans cesse amplifiée ! La bourse a chuté. Le gouvernement des mollahs devait se durcir pour rassurer les paniqués et mettre fin à la fronde de ses rivaux, mais dans le même temps s’assouplir pour éviter de nouvelles sanctions ! Il ne savait que faire. Il s’est lancé dans une folle propagande ! Il a aussi reçu des offres inédites de la part des Occidentaux, mais il n’a su les concrétiser. Voici, le récit en images d’une semaine surréaliste pour les mollahs et aussi pour les 5+1 !


2 - 19.07.2013
Iran : La semaine en images n°282
Des émeutes, des boycotts et des doutes !

Introduction Historique (datant de cette semaine) pour comprendre la situation.
© WWW.IRAN-RESIST.ORG

Origines de la crise | En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Washington a perdu le contrôle de la situation. Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Londres a aussi donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington par la prise en otage des diplomates américains et a bloqué le retour des pions islamistes de Washington, par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique pour affaiblir économiquement ce régime par nature fragile, le mettant devant un risque de soulèvement populaire ou de division afin d’amener ses dirigeants (Khomeiny, Rafsandjani ou d’autres) à casser avec Londres, à rétablir les relations bilatérales et permettre à ses pions de participer aux joutes politiques et reprendre le pouvoir via des élections du régime (ce que l’on appelle une révolution de couleur).

Londres devait faire capituler Washington. Son principale pion au sein du régime, Rafsandjani, promu patron effectif du régime, à travers la direction de la police, des renseignements et des services secrets a été chargé de mener une politique de provocation de crises régionales pour amener Washington à capituler (par peur d’un conflit régional nuisible à son approvisionnement pétrolier). Pour mener à bien ce projet, Rafsandjani a arrêté les projets ambitieux du Shah pour les Iraniens, engageant ces derniers dans la guerre, le terrorisme. Le pays a cessé de produire et d’exporter. Le régime devait tout importer. L’emploi s’est effondré. La monnaie iranienne s’est effondrée. L’islam au pouvoir était par ailleurs très loin de sa modération sous le Shah. Les jeunes engagés dans la révolution ont vite regretté le départ du Shah. Ils ont pris leur distance avec le régime pour s’approcher de Reza Pahlavi, le fils du Shah.

Le régime a tenté de les retenir en bradant les produits de grande consommation qu’il importait avec difficulté en raison de la baisse de ses réserves de dollar. Washington touchait au but, mais le revirement des jeunes pouvait entraîner la chute du régime islamique nécessaire à ses desseins. Il a interdit à Reza Pahalavi toute action hostile au régime islamique et il a aussi allégé ses accusations pour éviter une pression trop forte susceptible de balayer le régime déjà politiquement et économiquement essoufflé.

Rafsandjani, le pion actif des Britanniques, a alors intensifié son action terroriste contre Washington., mais il n’est pas parvenu à faire capituler Washington. Ses rivaux internes le critiquaient. Le régime pouvait basculer à la mort de Khomeiny dans leur camp et changer de bord. Londres a misé sur Rafsandjani et ses collaborateurs qui étaient en danger, donc motivés pour leur survie. A la mort de Khomeiny, Rafsandjani a pu trafiqué son testament pour nommer son propre ami Khamenei comme Guide. Puis grâce à ce Guide à sa botte et l’ayatollah Jannati, président du Conseil des Gardiens de la Constitution, ainsi que Moussavi (alors 1er ministre) il a modifié la constitution pour octroyer les pleins pouvoirs à son organe d’arbitrage, le Conseil de Discernement de l’intérêt du régime. La manipulation a permis d’exclure tous les rivaux religieux ou miliciens de Rafsandjani et a également permis la centralisation du pouvoir au sein du régime chaotique de par sa composition.

Après ce sauvetage du système autour de Rafsandjani, les Britanniques ont aussi commencé une grande campagne médiatique pour le présenter comme un modéré pragmatique afin d’engager Washington à cesser ses sanctions. Mais Washington n’a pas flanché. Il a même placé Rafsandjani sous mandat d’arrêt international pour déstabiliser face à ses rivaux internes. Rafsandjani a calmé la fronde en offrant à ses rivaux du clergé et des Pasdaran des sièges de son Conseil (directoire) de Discernement (CDIR). Il s’est aussi retiré de la présidence. Il a mis en place l’un de ses employés des services secrets, le mollah charmeur Khatami pour poursuivre la politique de la fausse modération. Il a placé à ses côtés un autre mollah sécuritaire, Rowhani, chef du bureau des études stratégiques du CDIR, dans le rôle de négociateur pour épuiser Washington dans marchandages procéduriers via des intermédiaires toujours plus nombreux (d’abord les Britanniques, puis la Troïka, puis la Russie, à nouveau Troïka...). Washington s’est lassé de ses manœuvres dilatoires : il a durci ses positions en évoquant des frappes préventives...

En 2005, Rafsandjani tenu en échec, encore critiqué par ses rivaux, est alors revenu à une politique dure grâce à Ahmadinejad, un autre de ses employés des services secrets. Rafsandjani a aussi dû offrir la direction des négociations avec Washington à son plus important rival d’alors Ali Larijani (directeur des médias du régime). Ce retour à une politique d’intimidation délibérée a été encore une erreur tactique car elle a permis à Washington de transférer le dossier au Conseil de Sécurité et légitimer ses sanctions financières à venir. La contestation interne a gagné les Bazaris, ainsi que les Pasdaran et les mollahs de base. La participation aux manifestations officielles a chuté. Le régime s’épuisait.

Après l’adoption des premières sanctions fortes en 2007-2008, le régime a vite manqué de devises et s’est retrouvé avec un risque de pénurie. les dirigeants siégeant au Conseil de Discernement n’ont pas flanché, de plus pour continuer sans épuiser leurs ressources, ils ont forcé les gens à consommer moins en multipliant sans cesse les prix de produits de grandes consommations. Cette mesure injuste, insensée et fort dangereuse a entraîné la rupture définitive des Pasdaran et des Bassidjis de base et a parachevé l’isolement des dirigeants.

Il est alors devenu clair à tous les dirigeants ou les responsables qu’ils devaient négocier des garanties de sécurité pour fuir avant que le régime rongé de l’intérieur ne s’effondre. Pour avoir le monopole du dialogue, Rafsandjani a écarté son rival Ali Larijani du Conseil iranien de Sécurité, organe chargé des négociations avec Washington. Larijani a commencé à diffuser des dossiers de la corruption de Rafsandjani et ses alliés politiques pour les écarter du pouvoir.

Le système était en danger. Londres a rétabli l’ordre par l’intermédiaire de son pion médiatique Tavakkoli en discréditant Larijani. Puis via la BBC, il a inventé le Mouvement Vert avec Moussavi (proche de Rafsandjani) pour donner une nouvelle légitimité démocratique au régime islamique en difficulté et à ses serviteurs afin d’ôter toute possibilité à Washington de continuer à les sanctionner. Mais, le peuple autorisé à manifester a oublié Moussavi et les meneurs officiels en révélant son hostilité par le slogan de Mort à la république islamique. Les Pasdaran de base ont laissé faire montrant leur soutien tacite à un changement de régime. Washington a ignoré ce soulèvement , ses alliés comme la France se sont aussi alignés sur cette position. Ils ont laissé Rafsandjani et ses amis des services secrets mater le soulèvement.

(VERT BIS). Rafsandjani avait néanmoins failli renverser le régime. Son échec l’a amené à partager le pouvoir en offrant le poste clef du Pouvoir Judiciaire aux Larijani. Puis il a tenté une nouvelle version du Mouvement Vert pour aboutit à une nouvelle république islamique avec la participation des pions de Washington. Ce projet a aussi échoué faute d’un soutien du peuple et des forces dissidentes. Au même moment, le peuple a confirmé son envie de changement de régime et de retour des Pahlavi par une grande manifestation en l’honneur de l’anniversaire de la naissance de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne et laïque. Les Pasdaran ont désobéi aux ordre en laissant faire confirmant leur adhésion à ce projet. Le régime était clairement condamné. Les hommes d’affaires du régime ont commencé à vendre leurs avoirs et à acheter de l’or et des dollars pour quitter le régime totalement rongé de l’intérieur. Les Larijani et les Chefs Pasdaran ont sans évoqué la puissance policière du régime et des pendaisons collectives pour intimider ces compagnons paniqués et contenir le peuple qui souffrait encore d’avantage. Mais ils n’ont jamais pu montrer leurs troupes ni aller trop loin par peur de provoquer une exode massive de leurs compagnons ou une explosion populaire.

Rafsandjani a alors lâché les Britanniques pour tenter de passer un deal avec les Américains. Londres et les adversaires internes de Rafsandjani étaient sur les dents, faisant tout pour entraîner le régime dans un excès contraire aux marchandages en cours, Mais finalement, en décembre dernier, Rafsandjani a compris qu’il n’obtiendrait aucune garantie des Américains. Il a alors retrouvé le soutien de Londres et de ses médias. Il s’est mis également à parler de Réconciliation Nationale et son Mouvement Vert a scandé « Mort à la République Islamique ». Rafsandjani (à nouveau soutenu par Londres) lâchait le régime exsangue pour se rallier au peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, il sabotait le régime islamique pour bloquer le retour des pions islamiques de Washington. Le clergé lié à Londres n’a pas condamné les échos de déviation de la ligne officielle sous la direction de l’ex-ministre candidat présidentiel Rahim-Mashaï, beau-frère d’Ahmadinejad et surtout l’un des pions sécuritaires de Rafsandjani. Les nantis du régime ont apprécié ce projet opportuniste leur évitant les affres de l’exil, mais pas les Larijani et certains Chefs Pasdaran dont les noms restent associés à toutes les répressions.

Mais en février de cette année, la situation du régime s’est dégradée suite à l’émergence d’une contestation populaire très forte notamment des attaques contre le régime et ses mosquées à Ispahan qui ont confirmé le manque de policiers fidèles. Le scénario de déviation devait s’accélérer : Ahmadinejad, pion ultra-islamiste de Rafsandjani a été dépeint comme un déviationniste. Mais en avril, le peuple et les éléments qui avaient rompu avec le régime ont boycotté le grand rassemblement en faveur de la déviation opportuniste. La solution de déviation étant rejetée par le peuple et les groupes étatiques dissidents, les nantis du régime ont paniqué, ils se sont mis à stocker de tout à acheter des dollars, provoquant une situation de crise grave. Rafsandjani a craint que ses lieutenants ne le lâchent ou ne le sacrifient : il a décidé d’intervenir directement en se représentant aux élections pour une déviation express.

On a alors assisté à un tournant historique. Les grands ayatollahs du clergé, qui à la tête du Conseil constitutionnel ont privilégié leur vie : ils ont invalidé sa candidature pour sénilité, rompant au passage avec 150 ans de servilité vis-à-vis de Londres. La rupture a permis l’émergence d’un nouvel ordre politique chaotique formé par les grands mollahs du clergé, mais aussi les exclus des décisions comme les Larijani et donc le pouvoir judiciaire, les Chefs Pasdaran, les derniers sécuritaires fidèles, les acteurs clefs du terrorisme (Velayati, Rohani, Pour-mohammadi, Mohmmad-Najjar...) et enfin les intellectuels propagandistes (journalistes, écrivains, cinéastes, acteurs, faux opposants).

Au sein de cet nouvel ordre chaotique, les grands du clergé ont choisi Jalili, le chef du Conseil de sécurité du régime, responsable des négociations nucléaires et auteur des discours incendiaires d’Ahmadinejad comme leur prochain champion pour un nouveau bras de fer destiné à contraindre Washington à leur céder des garanties de sécurité. Les Larijani ont rejeté cette candidature. Les Pasdaran ont tenté d’imposer par la force l’ex-chef de la police et l’actuel maire de Téhéran Ghalibaf. Rowhani, ex-proche de Rafsandjani, ex-responsable des stratégies sécuritaires du régime, ex négociateur nucléaire, et aussi ex-responsable de la base militaro-industrielle Khatom-ol Anbia des Pasdaran, s’est présenté comme l’ami de Washington pour jouer sa propre carte.

Au même moment, la situation interne s’est dégradée : deux grandes manifestations en honneur de Khomeiny ont été massivement boycottées, le Bazar s’est mis en grève, la bourse a chuté à la suite d’une nouvelle sanction visant la pétrochimie et il y eu des émeutes dans l’ouest du pays en raison d’une pénurie de pain. Les dirigeants du nouvel ordre ont paniqué : ils ont tenté de relancer du Mouvement Vert pour canaliser l’agitation naissante. Rowhani, qui est assurément le plus opportuniste des politiciens actuels, a rejoint le mouvement... Le peuple et les groupes dissidents n’ont pas suivi, mais Washington qui a en horreur la chute du régime islamique a apprécié le choix opportuniste de Rowhani et a vu en ce dernier un bon passeur vers ses pions. Il a salué sa candidature. Le clergé, patron du nouvel ordre interne, a lâché Jalili pour Rowhani pour être le responsable des marchandages avec Washington. Rohani a alors oublié le discours personnel pro-américain revenant à sa position de bras de fer mou via des manœuvres dilatoires, la politique de base dans les négociations avec Washington comme lorsqu’il les dirigeait à la tête du Conseil (iranien) de la sécurité. Les médias ont annoncé des soutiens forts à Rowhani pour justifier son élection. Mais sur le terrain, il ne sut jamais mobiliser même en interne car sa présidence annoncée n’apportait aucune réelle solution aux sanctions.

Ce boycott du candidat Rowhani qui était synonyme d’un rejet du régime a été confirmé par un boycott absolu des élections par le peuple et les groupes dissidents, mais aussi les riches issus du régime ou encore les chefs Pasdaran qui n’avaient pas pu imposer leur candidat pour contrôler les marchandages. Le Nouveau négociateur du régime n’avait aucune base. Il n’y a eu aucun rassemblement de joie en sa faveur, mais plutôt, une très grosse panique financière le lendemain de son élection. Rowhani s’est vu rapprocher l’échéance finale : il a organisé une conférence de presse pour relancer sa politique de bras de fer mou. Il n’y avait là aucune solution constructive. Les nantis du régime ont davantage paniqué, ils ont continué à acheter des dollars, menaçant le régime de banqueroute. Dans la foulée le peuple a profité d’une victoire en foot pour envahir la rue avec des slogans hostiles et chacun a pu constater la soutien passif des policiers de base à la contre-révolution.

Londres a alors accusé lourdement le régime pour empêcher Tout accord avec Washington. Les Ayatollahs du clergé de Qom, pris entre les menaces des Américains et de leurs ex-amis Britanniques (qui les connaissent parfaitement). Rohani a alors tenté d’obtenir un soutien de la Chine, mais cette dernière consciente n’être qu’un joker dans les négociations avec Washington n’avait pas répondu à l’appel. Les dirigeants insolvables et isolés n’ont pas cédé et ont même confirmé leur prédisposition à se battre jusqu’au bout en consacrant la Prière de Vendredi au nouveau président pour rappeler son engagement vis-à-vis de Khomeiny (l’homme qui a fait échouer les plans de Washington). Mais nous avions remarqué que le nouveau président n’était pas sur les photos de l’assemblée ! On ne l’a pas vu saluer la foule et ses collègues ! Les images provenaient donc des archives, ce qui a confirmé (encore) le boycott interne de la Prière de Vendredi. On a aussi compris que le régime n’avait pas d’images d’archives de mondanité avec Rohani (qui est un homme d’ombre). Par la suite, cette absence d’images de Rohani saluant la foule et serrant des mains a contraint les ayatollahs à renoncer à des manifestations importantes comme les rassemblements pour la semaine du Pouvoir Judiciaire, les prières collectives étatiques pour l’anniversaire de Mahdi ou la commémoration la survie de leur régime en 1981 après un grand attentat attribué aux Moudjahidines du peuple alliés à Washington. Incapable de surmonter ce problème de manque d’images de popularité de Rohani, le régime avait opté pour des diversions médiatiques bizarres. Les Russes, inquiets par cette solution superficielle, avaient proposé une alliance aux ayatollahs en difficulté, mais ces derniers n’y avaient pas répondu, confirmant leur objectif de parvenir à un deal avec Washington. Les Russes avaient alors consommé la rupture en privant le régime de la protection de leur puissante système anti-virus de Kaspresky.


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La semaine dernière, Washington, dépité par l’intransigeance des insolvables au pouvoir, a annoncé l’entrée en vigueur des sanctions visant encore plus le pétrole, les compagnies de transports maritimes approvisionnant le pays, l’exportation et l’importation de l’or et divers minerais (dernières sources de devises du régime) et aussi le constructeur automobile Iran-Khodro pour accélérer sa faillite et agiter le milieux ouvriers très dépendants de cette industrie. Washington a par la suite renforcé les mesures en privant les hommes d’affaires du régime d’accès à leurs 1500 compagnies écran en Géorgie. Rohani n’a pas bougé car il ne pouvait pas rappeler son soi-disant électorat à manifester à ses côtés. La bourse a chuté encore, le dollar et l’or sont montés en flèche. Les nantis du régime vendaient des actions (notamment celles d’Iran-Khodro) pour acheter de l’or et des devises et être fins prêts pour quitter le pays...

La Chute de Morsi en Egypte a aussi enthousiasmé les Iraniens. Les dirigeants rejetés par le peuple et par leurs riches ont incendié le Bazar pour arrêter les transactions et ont multiplié les annonces pendaisons pour simuler une force qu’ils n’ont plus depuis longtemps. Ils ont aussi tenté d’obtenir les soutiens diplomatiques de la Chine et de la Russie, mais les deux puissances de l’Est sont restées indifférentes à cette demande en sens unique. Rafsandjani a tenté de bouger, mais n’a pas réussi à trouver des alliés... Les ayatollahs ont commencé à recycler leur champion en semi-dissidents pour une déviation vers le peuple ! Les nouveaux dirigeants du régime arrivaient à la conclusion de leur prédécesseur Rafsandjani sur l’absence d’autre issue que de capituler devant le peuple.


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Cette semaine, avec quelques jours de retard, on a appris que les habitants de la ville Zarrin-Shahr de la région d’Ispahan s’étaient révoltés en masse à la suite d’une décision rétrogradant leur ville dans les découpages régionales. Avec quelques jours de retard, on a su que les forces de l’ordre du régime avaient dû tirer des balles en l’air pour protéger les bâtiments officiels. Il y avait deux options soit les policiers étaient moins nombreux que les assaillants et n’osaient les pousser à bout soit les derniers policiers fidèles avaient choisi le peuple. Dans les deux cas, le régime avait un énorme problème de sécurité interne. Il s’est organisé en conséquence : en intimidant le peuple et ses riches paniqués susceptibles de provoquer par leur crise les conditions d’une crise fatale.

Par ailleurs il y avait un programme officiel difficile avec le début du Ramadan qui pouvait remettre en valeur l’impopularité de l’Islam et du régime.

Le régime devait aussi gérer avait aussi l’anniversaire de la fausse révolte estudiantine (intra-régime) de 18 Tir (9 juillet) destinée à enjoliver sa fausse opposition moribonde dans les années 90... Le régime devait promouvoir celle-ci sans donner un prétexte à la vraie opposition qui cherche un prétexte... Le régime était face à plusieurs crises. Voici le récit en images d’une nouvelle semaine très difficile pour les dirigeants désunis du régime en totale décomposition des mollahs.


2 - 07.05.2009
Iran –Saberi : Fiançailles rompues !

Il y a du nouveau dans l’affaire Saberi : tous les médias semi-officiels du régime, comme s’ils étaient écrits par la même personne, évoquent une remise de peine à l’issue de la révision du procès annoncé par le porte-parole du pouvoir judicaire. Téhéran estime peut-être qu’il n’y a rien à tirer de cet otage, que les Américains ne bougeront jamais pour la sauver, alors autant se débarrasser légalement d’elle par une remise de peine… Roxana sera donc libre peut-être bientôt… libre, mais seule.


2 - 30.05.2010
Iran : La semaine en images n°119

Le régime a passé une semaine difficile car son amie, la Russie, l’a lâché en se disant en faveur de nouvelles sanctions. C’est une catastrophe pour les mollahs car ces derniers ont toujours utilisé la protection de l’Etat Russe pour rappeler le refus de tout apaisement avec l’Occident en accompagnant ces annonces d’un enchaînement de provocations guerrières de nature à faire capituler l’Occident par la peur d’une guerre très nuisible pour son approvisionnement pétrolier. L’absence de la protection russe a été une grosse avarie. Elle a contraint le régime à se tenir convenablement sur la scène internationale. Il n’a pu faire aucune provocation parallèlement à l’annonce de son refus de compromis sur le nucléaire : pas un tir de missile, pas de slogans anti-israéliens, encore moins des annonces d’installation de nouvelles centrifugeuses. Dans l’adversité, le régime s’est orienté vers des valeurs sûres : la fausse opposition interne, le mouvement Vert qui entend donner une couleur démocratique au refus de tout apaisement avec l’Occident. De fait, ce fut une semaine riche en bouleversements.


2 - 23.03.2011
Iran : Le cadeau d’Obama au peuple iranien

Ce mardi 21 mars 2011, le président américain, Barack Obama, s’est exprimé à l’occasion du Nouvel an iranien. Cette prestation a été saluée comme un soutien à la démocratie. Mais il n’en est rien car dans son allocution, Obama a uniquement rendu hommage aux grandes figures du Mouvement Vert, l’opposition officielle, qui cherche à s’incruster dans la contestation pour sauver le régime islamiste détesté par le peuple.


2 - 29.12.2010
Iran : Neda n’est pas morte pour Sotoudeh !

Il y a plus d’un an du 15 au 25 juin 2009, des centaines de milliers de personnes défilaient dans les rues iraniennes avec des slogans hostiles au régime alors que pendant des années, des lobbyistes du régime avaient répété un peu partout que « le peuple ne voulait plus de révolution ». De ce côté-ci, sur Youtube, des millions de personnes ont découvert un peuple désireux de changements, mais les médias officiels ont fait obstruction car un changement de régime signifie l’annulation des contrats pétroliers au rabais que signent les mollahs pour qu’on les laisse faire. Dans ce climat étrange, le visage ensanglanté de Neda a brisé le silence. Elle est si loin à présent : les Occidentaux ont remplacé la pure Neda par Sakineh la meurtrière qui ne représente aucun combat politique. Et comme s’il ne suffisait pas d’avoir ainsi dépouillé la révolte de son symbole, tous les jours on diffuse des nouvelles de faux opposants, partisans de Moussavi, un des fondateurs les plus zélés du régime islamiste, pour nier l’envie d’un changement de régime.


2 - 25.05.2009
Iran : Cannes, Prix Spécial d’un Jury encore plus spécial

Le jury de la sélection « Un certain regard » du Festival de Cannes a décerné un Prix Spécial à « On ne sait rien des chats persans » de Bahman Ghobadi. Ainsi, Cannes a encore récompensé un cinéaste iranien bénéficiant d’un passeport du régime des mollahs pour voyager à travers le monde pour donner une image édulcorée de la répression en Iran.


1 - 23.12.2009
Iran : Les secrets des Chats Persans de Ghobadi

Les Chats Persans de Bahman Ghobadi sort aujourd’hui à Paris. Les médias français sont enthousiastes à l’idée d’avoir découvert la face cachée de la jeunesse iranienne. Ils sont loin du compte : la jeunesse iranienne vit dans une extrême pauvreté et son souci premier n’est pas de jouer de la musique, activité réservée aux gosses de riches.

Sous le label usurpé de cinéma d’underground, ce film qui imite l’esthétisme de ce genre de cinéma est une tentative très rusée pour détourner les regards Occidentaux des vrais problèmes de la jeunesse iranienne, mais aussi de son attente de voir l’Occident à ses côtés.


1 - 13.12.2006
Manifestations Anti-Ahmadinejad : décodages

Hier des étudiants iraniens ont brûlé des photos d’Ahmadienjad devant l’intéressé aux cris de « Mort au Dictateur ». Les images (de l’agence gouvernementale MEHR) ont fait le tour du monde. Il devait sans doute s’agir d’étudiants qui ignorent la constitution de la république islamique : le président du régime des mollahs n’a aucun pouvoir exécutif.


1 - 28.01.2010
Iran : Dieudonné retrouve ses amis à Téhéran

Dieudonné est encore à Téhéran. Cette fois, il ne veut pas libérer Clotilde Reiss, mais parler cinéma en toute liberté avec quelques amis français qui l’accompagnent. Cela veut dire se lâcher en public sur le thème des juifs méchants sans risquer une amende. Une ode à l’indifférence sous toutes ses formes.




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