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Iran : La semaine en images n°326
Match nulle et risque de penaltys fatales


Nouveau Résumé Historique (écrit le 19.05.14)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economiqu contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs -. mais du fait que ce permet un contact avec les chefs dEtat étrangers, il l’a confié à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes pour tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghaï afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une double politique combinant un bras de fer avec Washington et un soutien édtendu à l’opposition interne pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs vers Washington en cas de deal ou bien pour amortir la chute du régime en cas d’un soulèvement populaire.

Les Chefs Pasdaran et les nantis issus du régime, tous très mal vus par le peuple, n’ont pas aimé ce retour aux solutions ratées du passé qui ne pouvaient les sauver ! Ils ont boycotté les élections ! L’annonce de la « victoire de Rohani » a provoqué leur panique. D’un autre côté, les Pasdaran rebelles ont aussi commencé des actions de sabotages (sans victime) contre le régime.

La contestation interne ainsi renforcée a mis Rohani en demeure de trouver un deal plus englobant (don forcément avec moins d’immunité pour les grands). Rohani a alors pris en main les négociations excluant de nombreux ayants droits des négociations. Ce qui a exacerbé les hostilités à son égard. De fait à chaque fois que sous la pression de la rue ou des sanctions, il fait un pas vers Washington, ses adversaires se déchaînent contre cette initiative. Les chefs Pasdaran annoncent des tirs de missiles, les ultra-insolvables critiquent son manque d’intégrisme et les Nantis révèlent parfois des chiffres tabous pour entraîner sa chute. Ils sont ainsi devenus la plus grande menace pour la survie du régime...

En octobre dernier, suite au Boycott interne d’un événement fondateur du régime (la prise ne otages des diplomates américains), Washington avait eu peur que le système islamique cher à ses projets ne s’effondre par la faute de cette guerre entrer ses dirigeants. Il a proposé le GEL des SANCTIONS pour les calmer et engager le régime dans un plan d’apaisement réciproque. Les autres grandes puissances en particulier la Grande-Bretagne et la Russie, avaient rejeté ce plan d’apaisement de Washington appelé Accord de Genève, et avaient durci ses clauses pour coincer le régime dans la confrontation et ainsi entraîner sa chute. La Chine avait suivi la tendance.

Nous avions alors parlé d’un retour du Multi-Latéralisme disparu depuis la chute de l’ex-URSS. Rohani avait alors tenté en vain de désintégrer ce nouveau front hostile des grandes puissances jadis amis en leur proposant des contrats pétroliers plus avantageux, mais n’avait pas réussi car elles sont toute en lutte pour un plus vaste enjeu : la domination des ressources énergétiques de la planète. L’échec prévisible de cette politique (mise au point jadis par les Britanniques pour Rafsandjani) a déprimé les nantis du régime. Ils ont pris leur distance avec le régime qui semblait condamné en boycottant à 100% le 35e anniversaire de la révolution islamique !

Pour encourager les mollahs à déposer les armes, Washington avait alors tenté d’agiter région pétrolière et frontalière de Khouzestan. En raison de l’hostilité du peuple à la balkanisation du pays, l’initiative d’agitation américaine n’a pu mobiliser en tout que 150 jeunes dans quelques villes, malgré cela, le régime a été vite dépassé par manque de troupes. Il est entré dans un nouveau cycle de panique boursière et de crise politique ! Washington a alors arrêté son agitation et a multiplié les offres indirectes de capitulation et parfois de Coopération via ses divers alliés internationaux...

La Russie, en conflit avec Washington, a proposé une alliance durable aux mollahs, mais l’offre n’a eu aucun succès car les dirigeants du régime perdraient alors définitivement les dollars déposés dans les banques occidentales. Son refus a rappelé que le régime n’avait pas d’alternative diplomatique. La Russie s’est aussi fâchée définitivement et s’est posée en adversaires de tout dialogue en aparté entre Téhéran et Washington.

Washington a alors proposé la reprise du dialogue officiel via les 5+1 pour bloquer l’hostilité russe. L’Europe menée la Britannique Ashton a stoppé net les manigances américaines en ouvrant un nouveau dossier de contentieux avec le régime sur ses violations permanentes des droits de l’homme et son implication dans le terrorisme. La Chine et la Russie n’ont pas condamné la résolution ! Le régime s’est retrouvé avec un front hostile Anglo-Sino-Russe doté de ses propres critères pour le sanctionner. La panique a gagné en amplitude avec un nouveau cycle de crise politique et financière !

Washington, parrain de la révolution islamique, a alors accordé un sursis au régime avec un bon rapport de l’AIEA faisant état d’une bonne coopération et a montré son ouverture pour un transfert des pouvoirs vers ses pions par le dégel de 450 millions de dollars dans le cadre de l’Accord de Genève. Mais il n’avait pu parvenir à calmer la panique car le régime a été contesté par l’absence de ses officiers à ses côtés pour la journée de l’armée, mais aussi l’anniversaire de la création des Pasdaran ou encore pour l’anniversaire de Khomeiny et celui de la fille martyr de Mahomet, Fatemeh, grande figure du chiisme.

Le régime a été confronté à une forte ruée vers l’or et le dollar l’exposant à la banqueroute. Il n’a pas alors osé intensifier le plan impopulaire de libération des prix pour brider la consommation et préserver les réserves vitaux du pays. Rohani a plutôt misé sur la promotion des faux opposants internes par une invisible et invérifiable histoire d’agression des faux-opposants en prison. Mais les habituels faux opposants n’avaient alors pas montré d’enthousiasme à défendre le régime qui sans ses officiers n’a aucune chance de survivre. On avait la preuve d’impopularité absolue du régime.

Dans la foulée, les ouvriers iraniens ont massivement manifesté contre le régime grâce à une grande solidarité interne et grâce à la passivité complice des forces de l’ordre. Le régime était prenable. Les nantis liés au régime se sont affolés.

Les politiciens exclus du pouvoir ont aussi tout mis en œuvre pour déstabiliser Rohani et prendre sa place pour avoir accès aux marchandes avec Washington afin de s’assurer une fuite sécurisée, mais faute de troupes et d’une possibilité de coalition avec d’autres clans, leurs efforts a surtout mis en évidence leur impuissance et l’absence d’une alternative interne et a de facto amplifié la terreur des subalternes encore fidèles et des nantis paniqués.


© WWW.IRAN-RESIST.ORG
La semaine dernière, en réponse à cette situation explosive, Rohani devait se montrer ferme et fort pour rassurer les paniqués et intimider ses rivaux, mais il a choisi une super fuite en avant du côté du peuple en se montrant partisan des symboles patriotiques d’avant la révolution ! La panique s’est davantage amplifiée. Il a fait volt-face en donnant un coup d’accélérateur dans le chantage diplomatique. Avant de revenir à la fausse opposition, puis repartir en bras de fer diplomatique ! Rohani a ainsi confirmé qu’il n’était pas un bon capitaine du régime ... Il a encouragé les initiatives "alternatives" et provoqué une nouvelle crise de confiance interne qui a accentué les mouvements centrifuges et les ruptures !


© WWW.IRAN-RESIST.ORG
Cette semaine, le régime ainsi en total déconfiture a sombré dans plus de crise car il n’a bénéficié d’aucune mobilisation pour de nombreuses fêtes religieuses prévues à son programme et aussi car Rohani n’a su trouver la bonne approche pour des négociations nucléaires prévues au même moment à Genève ! La panique n’a cessé de grossir avec en prime un méga crash et des initiatives politiques de plus en plus farfelues et désespérées.

Voici le récit en images d’une semaine de boycotts, de paniques et de crash boursiers au sein du régime agonisant des mollahs.

L’ébauche de cette analyse n’a pu être proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le lundi dernier (19.05.2014) via la principale chaîne satellitaire de l’opposition, Iran-e-Ariaee en raison des difficultés financières rencontrées par cette chaîne. Nous espérons que les spectateurs se mobilisent pour aider ce média afin que nous puissions informer nos compatriotes en ces moments critiques.


23.05.2014

Iran : La semaine en images n°256

intro de base pour comprendre la situation,
mise à jour chaque semaine avec de nouveaux éléments après ce module [+].
Avec une nouvelle analyse inédite des événements de la semaine précédente.
En rouge : les éléments qui, cette semaine, ont été d’actualité.

Le signe § donne droit à des tiroirs d’infos.

Origines de la crise. En 1979, les mollahs, alliés historiques de Britanniques et exclus du jeu par la dynastie progressiste des Pahlavi, ont pu revenir dans l’arène politique quand les Américains ont décidé de renverser le Shah (coupable entre autre d’avoir créé l’OPEP) pour installer à sa place leurs pions islamo-fédéralistes de NEHZAT AZADI (Mouvement pour la Liberté) et sa branche armée, l’OMPI (pions tous issus du parti islamo-nationaliste de JEBHEH MELLI d’obédience britannique).

Ce projet appelé Ceinture Verte (en réf. à l’Islam) devait provoquer une vague islamiste déstabilisatrice en Asie Centrale, au Moyen-Orient et en Afrique, afin d’éliminer les zones d’influence des Soviétiques, mais aussi des Britanniques et permettre l’implantation des compagnies pétrolières américaines.

Les Britanniques se sont empressés de s’associer aux Américains pour inclure leurs pions iraniens à savoir les mollahs influents, les clans féodaux, les Bazaris et leurs nervis, les cadres du TOUDEH et de JEBHEH MELLI avec la ferme intention de les utiliser pour évincer les pions de Washington.

Ce coup d’Etat interne a été réalisé par Rafsandjani, le demi-frère et fondé de pouvoir de Khomeiny, par assassinat les pions de Washington, mais aussi par l’attaque contre l’ambassade américaine.

En échange de ce service inestimable, Rafsandjani a été autorisé d’écarter des mollahs plus hauts placés comme Montazeri ou encore Morteza Mottahari, (le beau-père et protecteur d’Ali Larijani), l’idéologue de la Tutelle du clergé sur le pouvoir.

Rafsandjani a ainsi pu pour accéder à tous les postes clefs comme le ministère de l’intérieur, les services secrets des Pasdaran ou encore le ministère de guerre qui ont fait de lui le patron non officiel du régime et de tous les bons business (pétrole, automobile, alimentation). Rafsandjani est ainsi devenu le patron occulte du régime au détriment de nombreux membres influents du clergé.

En réponse à son coup anti-américain, Washington a alors commencé à sanctionner le régime pour provoquer des pénuries et un risque de soulèvement pour forcer les dirigeants (Rafsandjani et ses complices) à accepter un apaisement, puis la normalisation des relations pour qu’il puisse revenir en Iran avec ses pions et reprendre le pouvoir via des élections libres (une révolution de couleur).

Rafsandjani et ses complices se sont alors lancés dans des actions terroristes anti-américains et ont aussi tissé des liens économiques forts avec les Etats Européens pour acheter leur protection diplomatique.

Ce choix diplomatiquement clientéliste, mais aussi les larcins des mollahs et la guerre contre Saddam ont rapidement ruiné le pays. Les ouvriers ont perdu leurs emplois, les Bazaris qui vivaient de la vente des produits nationaux ont été ruinés. La devise iranienne qui est proche du Franc a commencé à chuter vertigineusement.. Beaucoup de jeunes Pasdaran contactaient Reza Pahlavi pour exprimer leurs regrets de tout ce qui avait été perdu par leur faute. La révolution islamique a très vite perdu ses enfants et très vite, le régime s’est retrouvé en danger.

Mais ce régime (divisé au sommet, ruinée et contesté à la base) n’est pas tombé car Washington n’a jamais aidé les opposants, le peuple et les dissidents de peur que le système islamique nécessaire à ses projets régionaux ne disparaisse. Depuis Washington a souvent laissé ses partenaires stratégiques contourner ses sanctions quand il estimait que ces sanctions pouvaient entraîner la chute du régime islamique.

En agissant ainsi, Washington a rallongé l’agonie du régime et a amplifié la dissidence ou encore les querelles internes entre Rafsandjani et tous ceux (comme les frères Larijani) qu’il avait écarté du pouvoir.

En 1989, Rafsandjani s’est senti en danger car son demi-frère et protecteur Khomeiny était mourant. Il a alors trafiqué son testament pour écarter les mollahs méritants et avantager son ami Khamenei. Ce pion a, dès son arrivée au pouvoir suprême, modifié la constitution pour donner les pleins pouvoirs au Conseil de Discernement, organe créé par Rafsandjani. Rafsandjani est ainsi officiellement devenu le patron permanent du régime. Il a inclus dans ce gouvernement permanent du régime le président du Conseil constitutionnel, Jannati, et le 1er ministre de l’époque, Moussavi (cousin de Khamenei), qui avaient donné leur accord à ce coup d’Etat interne (contre le reste du clergé).

Mais l’incapacité de Rafsandjani à mettre fin aux sanctions et surtout l’adoption des premières sanctions pétrolières ou des mandats d’arrêts internationaux le visant personnellement ont remis néanmoins en cause sa survie politique.

Pour ne pas sauter, Rafsandjani a agi sur deux plans : il a divisé ses rivaux en achetant la loyauté des Larijani par l’octroi des postes clefs et des sièges au Conseil de Discernement. Rafsandjani a aussi mis en scène un simulacre d’ouverture animé Khatami et de (faux) opposants issus de la milice islamiste des universités et de vieux militants bon teints du parti pro-britannique de Jebheh Melli pour engager Washington dans la coopération afin de l’éloigner des sanctions.

Washington s’est fâché et a évoqué la "menace nucléaire et balistique des mollahs" pour durcir ses sanctions.

Le régime aurait pu mettre fin au risque de nouvelles sanctions car il n’a jamais eu le moindre missile capable de menacer ses voisins, ni même le savoir faire pour finir la centrale nucléaire civile de Bouchehr, laissée inachevée après la révolution. Mais le régime et Rafsandjani en personne n’ont cessé de lancer des slogans anxiogènes sur sa capacité de devenir une puissance nucléaire en très peu de temps. Il espérait faire peur à Washington et le contraindre à capituler sur toute la ligne.

Mais cette attitude a seulement permis à Washington d’annoncer plus de sanctions et même éventuellement des frappes militaires. Rafsandjani a paniqué : il a accepté l’Accord de Paris sur le gel des activités nucléaires engageant le régime sur la voie de l’apaisement tant attendu par Washington, mais de peur de sauter, il a remis en cause l’accord en offrant la direction des négociations nucléaires à Ali Larijani et en en remplaçant l’« officiellement modéré Khatami » par l’officiellement non modéré Ahmadinejad pour tenter de faire reculer Washington avec toutes sortes de menaces.

Mais Washington a utilisé ces menaces pour renforcer ses pressions. En 2007, il a réussi à impliquer le Conseil de Sécurité de l’ONU pour faire cautionner ses futures sanctions. En 2008, il a ainsi adopté les premières sanctions bancaires réduisant les revenus en devises du régime. On a assisté à d’importants boycotts des manifestations officielles par les de Pasdaran de base, les Bazaris ou des mollahs de base. Les dissidents prenaient leur distance. Pour la première fois, le régime et ses dirigeants étaient en danger. Pour limiter le risque dune pénurie déstabilisatrice comme le souhaite Washington, la caste dirigeante du Conseil de Discernement a décidé de supprimer les Prix subventionnés pour brider la consommation pour ménager les stocks du régime et aussi pour habituer les Iraniens à vivre de très peu et diminuer ainsi le risque de soulèvement provoqué par la faim. Mais par peur d’une émeute générale, le régime a d’abord gelé les salaires de ses employés les mieux payés : les agents sécuritaires : ces derniers ont été très déçus et ont aussi pris leur distance avec le régime.

Avec cette rupture, le régime était menacé en cas d’un soulèvement. Rafsandjani a songé à la nécessité d’une éventuelle négociation avec Washington pour pouvoir quitter le pays avant la chute du régime : il a alors exclu son rival Ali Larijani du poste clef de négociateur nucléaire lui donnant accès au dialogue direct avec les Américains !

Mais pour ne pas l’avoir contre lui, il lui a attribué une victoire électorale pour lui donner la direction de la majorité législative : un titre et une tribune plus qu’un vrai pouvoir car le Parlement n’a aucun rôle décisionnaire, il suit les directives du Conseil de Discernement.

Ali Larijani a alors révélé la corruption du clan Rafsandjani et de ses alliés afin de les éliminer tous et devenir celui qui négocie la fin du régime pour bénéficier des mêmes garanties. Rafsandjani et ses alliés se sont ligués pour discréditer et éliminer Kordan, le principal lieutenant d’Ali Larijani. Ce dernier a dû battre en retraite pour ne pas tomber en même temps.

En juin 2009, Rafsandjani qui restait menacé par les sanctions, par le risque de pénuries et d’émeutes, par la dissidence interne ou encore par les dossiers d’Ali Larijani, a tenté de sauver le régime et surtout sa peau avec une fausse révolution de couleur nommée le Mouvement VERT sous la direction du très anti-américain Moussavi ! Mais le peuple a agi avec bon sens, il n’est pas tombé dans le panneau et a profité de l’occasion pour crier sa haine du régime. Les Pasdaran ne sont guère intervenus pour réprimer cette contre-révolution. Le régime a failli tomber, mais il a été sauvé grâce à Obama et les alliés de Washington qui ont refusé toute aide à cette contre-révolution.

Rafsandjani, affaibli par l’échec monumental de son plan, pouvait enfin être démis de ses fonctions : il a cédé la direction du pouvoir judiciaire à Sadegh Larijani, le frère cadet d’Ali Larijani pour diviser ses rivaux, mais avant que les Larijani puissent virer ses pions comme le procureur Ejéi, il a tenté de relancer sa nouvelle fausse opposition avec de nouveaux slogans plus patriotiques et de nouveaux animateurs dont ses propres enfants Mehdi et Faezeh (initialement connus pour leurs corruption) !. Mais le peuple n’a jamais été trompé, il a sans cesse boycotté le Mouvement Vert.

In fine, en juin 2010, au bout d’un an d’insuccès, Rafsandjani a tout d’un coup disparu et Larijani a commencé à s’occuper des activités qu’il menait au sein du Conseil de Discernement. Rafsandjani qui avait perdu le soutien et la confiance de ses pairs avait été discrètement remplacé par Larijani, mais les gros bonnets du régime n’ont pas osé officialiser ce dernier par peur qu’il ne les élimine facilement avec ses dossiers compromettants. Larijani n’a donc pas pu virer les pions de Rafsandjani pour nommer les siens et devenir le patron afin de bénéficier des meilleures garanties de sécurité en cas de la chute du régime. Rafsandjani a gardé son influence grâce au gouvernement formé par ses pions. De fait, en juin 2010, le régime est devenu bicéphale. .

Ali Larijani devait écarter les ministres issus du clan Rafsandjani : il a commencé à parler de leur corruption et à multiplier les procès à leur encontre pour les renverser afin de s’asseoir à la table des négociations et obtenir sa part de garanties de sécurité. Rafsandjani a aussi accéléré ses démarches pour parvenir à un accord avec Washington. En agissant ainsi, Rafsandjani et Larijani privilégiaient leurs propres intérêts personnels au lieu de trouver un compromis global pour sauver leurs associés et collaborateurs. Ce comportement méprisant a encouragé l’envie de fuite de leurs derniers collaborateurs.

En mars 2011, le peuple a de nouveau manifesté à l’occasion de l’anniversaire de naissance Reza Shah Pahlavi, le fondateur de l’Iran moderne et laïque et encore une fois, les officiers des Pasdaran n’ont pas chargé. Ils se sont même montrés très amicaux avec les manifestants. Ils ont ainsi montré qu’ils souhaitaient aussi une contre-révolution.

Les derniers collaborateurs du régime, déçus par leurs chefs et paniqués par la rupture des Pasdaran, se sont mis à convertir leurs avoirs en or ou en dollar pour pouvoir quitter le pays avant qu’ils soient sacrifiés par leurs chefs puis tués par le peuple. Le dollar n’a cessé d’augmenter malgré des baisses de prix imposées arbitrairement par la Banque Centrale Iranienne (BCI). Ces achats de dollars ont ruiné le régime et réduit ses chances de survie. Ali Larijani a accentué sa guerre pour le contrôle du siège éjectable, Rafsandjani a mis les bouchées doubles pour parvenir à un accord avec Washington. Les Commandants des Pasdaran susceptibles de souffrir par cette transaction ont lâché leur mentor historique Rafsandjani et se sont alignés sur Larijani.

Washington a apprécié cette fracture interne et a décidé de renforcer ses pressions sur le régime pour paniquer tous les groupes au pouvoir. Il a forcé l’Europe à rompre ses relations protectrices avec le régime. .

En Juillet 2012, l’Europe a effectivement coupé les ponts avec le régime. Le régime a menacé de fermer le détroit d’Ormuz, mais n’a pu tenir cette promesse : ses partenaires ont été convaincus qu’il n’avait plus le moyen de rester au pouvoir : ils ont paniqué et se sont précipités pour acheter des dollars. Le régime en manque de divises n’a pas approvisionné le marché. Les gens du régime ont conclu à une faillite de la BCI. Ils se sont mis à stocker des aliments. Le pays a été confronté à une importante pénurie alimentaire. Le peuple excédé a manifesté contre le régime avec le slogan de Mort à la république islamique.

Les deux dirigeants se sont réunis pour combattre la ruée vers l’or et le dollar qui vidait leurs réserves de capitaux. Ils ont à plusieurs reprises incendié le Bazar pour dissuader les agents de change. Ils ont ponctionné les comptes bancaires des gens pour compenser leurs pertes. Ils ont aussi accusé les acheteurs de blanchiment d’argent pour les menacer d’expropriation et de pendaison. Ils ont bloqué les comptes en devises. Puis dernièrement, ils ont fermé tous les agents de change privés, le réseau de transfert interbancaire et enfin ils ont multiplié par 3 le prix de billets d’avion pour limiter les voyages à l’étranger. Mais ils n’ont pas pu contraindre leur partenaires paniqués à renoncer à leur envie de fuir.

Les deux dirigeants ont également sans cesse promis des actions de répression et des manoeuvres militaires ou paramilitaires pour rassurer leurs collaborateurs sur ses capacités ou pour les intimider, mais il n’a jamais pu tenir sa parole : au fil des promesses non tenues, il est devenu très évident qu’ils n’avaient plus aucun appui au sein des forces armées.

En seulement 3 mois (Juillet-Août-Septembre), il est devenu clair que le régime était fichu. Rafsandjani a alors multiplié les efforts pour contacter Washington. Larijani a accentué ses accusations contre Rafsandjani lui-même. Les Commandants des Pasdaran ont surenchéri. Rafsandjani a fait revenir ses enfants (Mehdi et Faezeh) et les a laissés comme gages entre les mains du pouvoir judiciaire des Larijani pour les rassurer que son pion Ahmadinejad attendu à NY à l’occasion de l’AG de l’ONU ne négocierait pas avec les Américains. Mais il a sacrifié ses enfants en proposant via Ahmadinejad une ouverture à Washington. Une forte panique interne et une forte réaction négative de Londres ont contraint Rafsandjani à renoncer.

Fin octobre, Washington a tenté un deal avec Rafsandjani en demandant à l’Argentine de blanchir Rafsandjani dans l’attentat d’Amia. Larijani était pris par surprise. Les Commandants des Pasdaran, qui peuvent hériter de la responsabilité de l’attentat d’Amia, ont alors enchaîné les menaces contre Washington pour bloquer le deal et les marchandages à venir. Le régime est passé de 2 clans à 3 clans.

Les Commandants des Pasdaran ont d’abord tenté de former un clan à part entière avant de s’approcher de Larijani, mais Washington n’a pas daigné dialoguer avec Larijani car il n’a rien de très grave à lui reprocher et ne peut l’intimider correctement pour l’amener à se soumettre.

Par ce choix de Washington excluait Larijani du jeu, mais il désignait aussi Rafsandjani comme un maillon faible utile à ses objectifs. Rafsandjani pouvait être certain qu’il n’obtiendrait jamais de garanties sérieuses de Washington. Cette situation pouvait engendrer une rupture massive et une adhésion soudaine et massive à la contre-révolution. Larijani et Rafsandjani, en phase d’être éliminés par des tiers, se sont rapprochés et ils ont uni leur force pour inventer la figure de Sattar Beheshti, (faux) opposant interne "mort sous la torture", pour mobiliser le peuple derrière la fausse opposition interne afin de pouvoir contenir tout risque de soulèvement contre-révolutionnaire.

Mais le peuple n’a pas donné de crédit à cette option pro-régime et les collaborateurs de base ont jugé très risqué de miser sur la recette ratée du Mouvement Vert. Sans ce joker, le régime était perdu. Rafsandjani a accusé les Pasdaran et les frères Larijani du meurtre de l’opposant factice Sattar Beheshti !

Larijani a accentué ses accusations contre les ministres (issus du clan Rafsandjani) pour retirer le vote de confiance du Parlement au gouvernement et entraîner sa chute. Rafsandjani a neutralisé ce projet par une intervention de son super pion : le Guide (le tuteur du régime). Puis, il a pris une décision incroyable : il a demandé à ses faux opposants de crier "Mort à la Révolution Islamique" pour s’approcher de l’opposition avec une solution de réconciliation nationale de type Khmers rouges pour avoir la vie sauve. Il pouvait aussi barrer la route aux Américains et préserver les intérêts britanniques afin de préserver ses avoirs dans ces pays.

Ce revirement pragmatique très rusé, survenu il y a 1 mois, n’a provoqué aucune agitation : les derniers collaborateurs du régime y trouvaient leur compte, mais pas Ali Larijani car ses frères ont piloté les répressions du grand soulèvement de l’été 2009. Ali Larijani a encore reparlé de la révocation du président. Les Pasdaran qui avaient d’abord bien accueilli la proposition pragmatique d’une réconciliation nationale ont aussi renouvelé leurs menaces anti-américaines pour s’approcher de Larijani au cas où il emporterait la partie.

Cependant, ces clans étant tous dépourvus de militants actifs, aucun n’a pu s’imposer aux deux autres. Tous ont quand même essayé de mobiliser les membres de leurs clans ou des subalternes pour avoir le dessus. Dans ce jeu, Rafsandjani qui a le plus grand réseau, a gagné la première manche en étalant ses pions des services secrets. Larijani a menacé Rafsandjani de traîner son Mehdi devant la justice pour corruption et trahison (ce qui revient à l’accuser indirectement). Les Chefs Pasdaran ont annoncé des manœuvres dans le détroit d’Ormuz pour montrer qu’ils pouvaient bloquer tous les dialogues à venir afin que l’on ne les oublient pas dans les marchandages qui paraissent imminents au vue de la situation désastreuse du régime. Cette agitation des dirigeants pour la préservation de leurs intérêts a paniqué leurs collaborateurs de base, ils ont repris leur achats du dollar, avant de s’orienter vers l’or quand le dollar a manqué !

Il y a deux semaines, face à cette crise, le régime a seulement censuré les infos économiques pour cacher la panique de sa base puis il a relâché Tabarzadi, son meilleur faux opposant pour qu’il puisse s’incruster dans le soulèvement qu’il redoute. Il a prouvé qu’il jugeait la situation explosive.

La semaine dernière, le régime devait célébrer la journée de soutien au système en place et organiser des deuils rituels en mémoire des saints fondateurs du chiisme. Les deux événements ont été boycottés à 100% par le peuple et les derniers serviteurs du régime. La panique a refait surface. Les dirigeants paniqués ont parlé d’une pollution mortelle pour fermer les lieux publics afin de vider tout lieux propice à l’émergence d’une agitation ! Pour calmer l’agitation de leur associés paniqués, les Larijani en charge du pouvoir judiciaire ont évoqué des arrestations de revendeurs d’or et de dollars au lieu de s’en prendre aux acheteurs. Ils ont ainsi admis qu’ils avaient peur de pousser à bout les collaborateurs paniqués et provoquer une rupture massive susceptible d’entraîner la chute de leur régime. Les Larijani ont ainsi avoué qu’il n’y avait pas solution pour résorber la crise : leur régime était condamné à perdre ses forces et à s’effondrer. Ce constat de fatalité a amplifié la crise et a encouragé chaque clan à oublier ses réserves et tout tenter pour s’emparer des commandes afin de bénéficier du droit de marchander sa fuite.

Cette semaine, le régime, affaibli par ses échecs, a vécu à l’heure de la crise interne. Ses partenaires alarmés par les preuves de sa perte de légitimité, ont continué à chercher de l’or ou des dollars. Ses dirigeants ont aussi été plus que jamais préoccupés par la perspective de leur chute et la nécessité d’obtenir des garanties américaines à obtenir pour partir en toute sécurité car ils s’attendaient à de nouveaux boycotts le mardi 8 janvier à l’occasion de la commémoration du 1er révolte révolutionnaire en faveur de Khomeiny puis le vendredi 11 et le samedi 12 à l’occasion des prières prévues pour la mort de Mahomet, Hassan et Emam Reza. Ils ont multiplié les diversions et les ruses pour cacher ces boycotts qui confirmaient l’approche de leur chute et se sont aussi combattus avec plus de férocité à l’approche de cette échéance finale. Leur confrontation a donné lieu à un clash sans précédent.

On a ainsi une semaine bien plus étouffante et opaque que l’air de Téhéran selon le régime. Mais les images de la semaine nous aideront à voir plus clair dans ce brouillard souhaité par le régime pour cacher son agonie...


16.01.2013

Iran : La semaine en images n°162

Contexte et enjeux de la semaine | Il y a 11 jours, le mardi 15 mars, les Iraniens ont massivement célébré la fête interdite du Feu en chantant et en dansant dans des réunions mixtes et publiques, ce qui est également interdit, afin de montrer le plus explicitement possible leur rejet du régime islamique. Le déroulement sans heurts de cette soirée de contestation joyeuse a également confirmé de manière explicite que le régime n’avait plus le soutien de ses milices et ses services de renseignement et que par conséquent, il se résumait à ses hauts dirigeants entourés de quelques milliers de policiers.

Le régime a compris que cela pouvait paniquer ses derniers collaborateurs en Iran, mais aussi ses amis en Palestine, afin que les premiers ne l’abandonnent pas pour fuir et les seconds ne l’abandonnent pas pour chercher d’autres protecteurs, le régime avait annoncé des manifestations islamiques en faveur des frères chiites révoltés de Bahreïn pour montrer qu’il possède des troupes islamistes fidèles. La première manifestation a été ridicule. Le régime a alors de nouveau tenté sa chance le vendredi 19 mars. Le nombre de participants était de 40% inférieur à ce qu’il devait être. La nuit de contestation du 15 mars avait visiblement découragé les derniers fidèles du régime.

Pour ne pas couler davantage, au cours de la semaine dernière, le régime a changé son approche : il a continué à mettre en avant son soutien aux révoltés islamistes de Bahreïn pour rassurer ses amis palestiniens, il a même relancé la guerre terroriste en direction d’Israël, mais il a abandonné l’idée de manifestations islamiques en Iran. Le régime devait cependant faire preuve d’autorité pour rassurer ses derniers partisans. Manquant de troupes pour se lancer dans des manœuvres d’intimidations, le régime a occupé le terrain médiatique avec divers évènements pour afficher une force tranquille.


27.03.2011

Iran : La semaine en images n°157

Il y a une dizaine de jours, le régime annulait discrètement les manifestations militaires pour la célébration de la révolution islamique. Cela voulait dire qu’il n’avait plus aucun partisan dans l’armée ou chez les Pasdaran. Cela voulait dire qu’il pouvait tomber et disparaître en cas de soulèvement. Avant la célébration qui, le 11 février, allait confirmer l’isolement et la fragilité du régime, Moussavi et Karroubi, opposants officiels qui souhaitent le maintien du régime, ont lancé un appel à manifester pour le lundi 14 février afin de prendre la direction de la contestation et transformer par leur présence tout soulèvement anti-régime en une manifestation en faveur de réformes.

Des dizaines de blogs et de sites ont aidé Moussavi et Karroubi en insistant sur des slogans ambigus laissant croire que ces deux hommes pourraient être du côté du peuple, mais cette propagande n’a pas marché : les Iraniens n’étaient pas au rendez-vous. Ce boycott a affaibli le régime et renforcé ses adversaires. Il est devenu encore plus urgent de réussir.

Le régime a employé la semaine à chercher des moyens pour émouvoir ou exciter les Iraniens afin de les inciter à manifester pour qu’ils se retrouvent dans le sillage de Moussavi et Karroubi et propulsent de facto ces deux serviteurs dans le processus d’une contestation désormais possible donc inévitable. Voici les images d’une semaine de mystifications stériles.


20.02.2011

Iran : La semaine en images n°155

Au début de cette semaine, le mardi 1er février, le régime célébrait en grande pompe l’anniversaire du retour de Khomeiny en Iran en 1979. Etant donné que ce retour est qualifié de Fajr qui veut dire aube en arabe, le même jour, il devait lancer la décade de Fajr, dix jours de festivités culturelles avant la célébration de l’anniversaire de la révolution le vendredi 11 février.

Mais fait inédit dans l’histoire du régime : ces célébrations n’ont pas pu avoir lieu et la Décade de Fajr n’a pas pu démarrer le 1er février en raison d’une absence de mobilisation populaire. Voici le récit et les images d’une semaine bénie. (vous pouvez cliquer puis zoomer sur les images pour les agrandir une ou deux fois)


06.02.2011

Iran : La semaine en images n°146

Cette semaine, on était encore dans la Semaine du Bassidj qui a débuté le 25 novembre : le régime devait organiser jusqu’au jeudi 2 décembre des manifestations pour mettre en valeur les capacités policières de la milice chargée de réprimer les émeutes. Mais les jeunes qui formaient cette milice essentielle pour la sécurité du régime ont rompu avec lui au moment du soulèvement du peuple iranien en juin 2009 et boycottent depuis cette date toutes ses manifestations. C’est pourquoi comme la semaine dernière, le régime a dû faire des manœuvres médiatiques pour cacher ce boycott qui est la preuve de son affaiblissement.


05.12.2010

Iran : La semaine en images n°145

Cette semaine, le régime devait célébrer l’anniversaire de Ghadir Khom, événement au cours duquel Mahomet a nommé son gendre Ali comme son successeur, événement que l’on peut qualifier de fondateur du Chiisme. Le régime devait également organiser l’anniversaire de la création de la milice Bassidj inventée par Khomeiny en 1979 deux jours après la fête religieuse de Ghadir Khom. Or, cette année, le peuple iranien a massivement boycotté le Ramadan et les jeunes miliciens du Bassidj ont pris leur distance avec le régime depuis deux ans et boycottent ses manifestations. Le régime était donc devant un double défi. Les deux évènements étaient des fiascos prévisibles. Le régime a passé la semaine à mentir ou à faire diversion pour dissimuler les deux boycotts qui font état d’un rejet de l’islam et aussi de son manque de troupes pour se défendre contre un nouveau soulèvement.


28.11.2010

Iran : La semaine en images n°140

Il y a une semaine, le régime a réalisé qu’en ne parvenant pas à casser la grève du Bazar, il donnait la preuve qu’il n’avait plus le soutien de ses miliciens. Il avait alors tenté de restaurer son autorité en diffusant des nouvelles mensongères laissant supposer qu’il maîtrisait la situation ou qu’il disposait des mêmes capacités de répression. Cette semaine, il a continué dans le même registre en diffusant des images très bien travaillées pour donner l’illusion d’un soutien massif des dizaines de milliers de jeunes intégristes préparés à se battre à mains nues avec les ennemis du régime. (vous pouvez cliquer puis zoomer sur les images pour les agrandir une ou deux fois)


24.10.2010

Iran : La semaine en images n°122

Le 12 juin dernier devait avoir lieu l’anniversaire du Mouvement Vert partisan de Moussavi qui prône le retour aux valeurs de la révolution islamique, c’est-à-dire le refus de tout compromis avec l’Occident. Ce Mouvement soi-disant démocratique a été inventé par le régime pour donner une légitimité populaire au refus de tout dialogue ou apaisement avec les Américains. Il y a un an, les Iraniens qui connaissent bien le passé de Moussavi n’étaient pas descendus dans les rues à l’appel de ce mouvement le représentant, ils ont agi de même cette année. En revanche, l’année dernière, les Iraniens avaient profité de l’autorisation de manifester accordée à cette fausse opposition pour descendre massivement dans les rues le 15 juin. Cela avait donné lieu à un soulèvement qui avait duré 10 jours faisant des centaines de morts. Cette semaine, pressé par une nouvelle résolution, Téhéran devait absolument réanimer ce Mouvement Vert de repli islamique. Il a donc déployé des trésors d’efforts indirects pour encourager une mobilisation à l’occasion de l’anniversaire du soulèvement du peuple iranien. Ces efforts ont été un échec : il n’a pas pu entrer dans l’ère de refus légitime qui neutraliserait les résolutions onusiennes et leurs lots de sanctions qui visent les Pasdaran, milice islamiste mais aussi pilier économique du régime. De fait, il s’est retrouvé en prise directe avec les sanctions qui le visent. La semaine a été une suite d’efforts discrets pour la réanimation du Mouvement Vert et de discours dynamiques faisant état de sa capacité à surmonter toutes les sanctions et leurs promesses de difficultés économiques.


20.06.2010

Iran : La semaine en images n°104

Voilà deux ans que nous regardons l’actualité iranienne par l’œil des photographes des agences iraniennes. Ces photos officielles sont pour une grande part des images de grandes qualités faites par des Iraniens nés après la révolution et critiques à son égard parce qu’issus des classes moyennes prospères avant la révolution et aujourd’hui à 85% sous le seuil de pauvreté. Ces photographes font un travail nécessaire sans jamais avoir l’honneur de figurer à un quelconque palmarès. A côté de ces images du réel, il y a aussi des photos trafiquées pour redorer l’image du régime. En cette semaine de la commémoration du 31ème anniversaire d’une révolution qui a détruit un pays richissime, la production photographique est à l’image de notre constat.


14.02.2010

Iran : Le 11 février, une journée de déprime (photos)

À l’occasion du 31ème anniversaires de la révolution islamique, le régime avait sans cesse annoncé une marée humaine en faveur de ses choix politiques. Le Mouvement Vert qui lui dispute la direction idéologique de la révolution islamique avait pour sa part évoqué une mobilisation encore plus forte, une seconde révolution islamique pour sauver les principes de Khomeiny. Les images issues de leurs propres sites sont explicites : la mobilisation a été nulle dans les deux cas : 5000 manifestants pro régime, 100 manifestants pro verts. Les Iraniens ont en fait boycotté la REVOLUTION ISLAMIQUE dans ses deux versions.


12.02.2010

Iran : La semaine en images n°103

Le régime fête actuellement la décade de Fajr (aube en arabe) avec des évènements qui commémorent la période allant du 1er février 1979, date du retour en Iran de Khomeiny, au 11 février 1979, date de la rédition de l’état major de l’armée impériale via une lettre dont l’authenticité est aujourd’hui remise en cause. La décade a été marquée par des discours, des manifestations ou des affrontements qui ont conduit à la victoire des révolutionnaires, mais vu le bilan désastreux de la révolution, les responsables actuels ne s’étalent pas trop sur ces évènements. On ne voit pas non plus les mollahs de l’époque se pavaner en public. Aujourd’hui, la décade est une corvée marquée par des évènements de substitution comme la journée de la conquête spatiale. Les images de cette semaine nous mènent au cœur de cette corvée qui pèse sur le régime, mais aussi sur les Iraniens qui se rappellent avec amertume leur soutien à la révolution ou leur indifférence face au changement de régime.


07.02.2010

THE HIDDEN AGENDA OF KHOMEINI’S REVOLUTION… THE BLACK FRIDAY

© IRAN-RESIST.ORG – Feb 7, 2006 | The Friday 8 September 1978’s nickname is Black Friday. “It’s the day on which Iranian army opened fire on people. The 8 September is the official date of the beginning of the repression of the Islamic revolutionary movement by the Shah and his army.” This much spread version is nevertheless questioned by Iranian themselves, by those who attended this day’s events, by the contradictory proofs and by several Persian-written or French-written books.


07.02.2010

Iran : La semaine en images n°100

C’est une semaine riche en événements. Au début de la semaine, une bombe a tué un important maillon du programme nucléaire iranien. L’attentat a donné lieu à des accusations anti-américaines. Il a aussi provoqué des remous politiques : le Mouvement Vert, fausse opposition interne pro-Khomeiny et pro-nucléaire, qui cherche à mobiliser les Iraniens sous sa bannière pour légitimer ses positions, a appelé les Iraniens à transformer les funérailles de ce martyr en vague verte. Ce 100ème numéro de la semaine en images vous permet de voir si cet appel a été un succès ou pas. Cette semaine, le régime qui n’a plus de ressources par la faute des sanctions américaines a voté la suppression des subventions pour le peuple et l’interdiction de tout retrait bancaire élevé aux riches Bazaris. Ce 100ème numéro de la semaine en images vous permet de voir qui a réagi à ces mauvaises nouvelles. Et enfin, pour ce 100ième numéro de la semaine en images, le régime des mollahs nous a fait un petit cadeau avec un trucage photo hallucinant et totalement raté pour transformer en méga succès le voyage d’Ahmadinejad à Ahwaz qui a été une cata.


17.01.2010

Iran : La semaine en images n°98

Ce numéro de la semaine en images est presque entièrement consacré aux deux manifestations qui ont eu lieu cette semaine à Téhéran : la soi-disant révolution verte de Moussavi et la soi-disant mobilisation gigantesque du petit peuple en faveur du Guide suprême.


03.01.2010

۲۶ ویدئو از یک انقلاب هدایت شده

۲۸ دسامبر ۲۰۰۹ — همگی رسانه ⁠های فرانسوی از درگیری⁠ها در ایران خبر می دهند حال آنکه رابطهای ما در آنجا (تهران، اصفهان و مشهد) از یک ″بازی برای مشروعیت دادن به جنبش سبز‟ سخن می رانند، جنبشی دروغین، هوادار خمینی و مخالف هرگونه کوتاه آمدن در مسئلۀ اتمی. این رابطها چنین می پندارند که اگر جز این بود، رژیم هرگز ”کشته⁠ها“ را که قربانیانی لازم هستند، تأئید نمی کرد. از اینروست که بنا بر این شدیم تا همۀ ویدئوهائی را که در این رابطه پخش شده است منتشر سازیم و نشان دهیم که این جریان جز یک فیلم سینمائی بیش نیست و به دور است از یک خیزش راستین که آرزویش را داریم.


01.01.2010

Iran : 26 vidéos d’une révolution centralisée

Tous les médias français évoquent des heurts en Iran alors que nos contacts en Iran (Téhéran Ispahan et Machhad) parlent du « cinéma du régime pour légitimer le Mouvement Vert », fausse opposition pro-Khomeiny et hostile à tout compromis sur le nucléaire. Ils nous ont dit que sinon le régime n’aurait pas confirmé « les morts », victimes nécessaires. Nous avons donc décidé de publier toutes les vidéos qui circulent sur le sujet pour vous prouver qu’il s’agissait d’un cinéma et non d’un vrai soulèvement comme nous le souhaitons.


28.12.2009

Iran : 26 Videos of a centralized revolution

Every Western media talk about the clashes in Iran while our contacts in Iran -Tehran, Esfahan and Mashhad- qualify them as “the regime’s playacting that is intended for legitimating the Green Movement”, a fake pro-Khomeini opposition that is hostile to any compromise regarding nuclear issue. They told us that if it wouldn’t be the case, the regime would not have confirmed the “deaths”, necessary victims. So we decided to publish every related video that are getting around in order to prove that it was question of some playacting and not of a real uprising such as we expected it.


28.12.2009

Iran : La semaine en images n°97

La principale actualité de cette semaine a sans aucun doute été les funérailles très attendues de Montazeri, le lundi 20, qui devaient se transformer en manifestation géante en faveur du Mouvement Vert dont le propos est le retour aux principes de base de la révolution islamique (le refus de tout compromis avec l’Occident). Cette manifestation devait servir de point de départ pour les autres manifestations programmées par le Mouvement Vert pour cette semaine. Or, encore une fois, les Iraniens ne se sont pas déplacés car ce qu’ils souhaitent c’est la fin du régime et non un changement de personnel et par leur boycott, ils ont perturbé les programmes établis forçant le régime à prendre des risques non calculés.


27.12.2009

IRAN : 3 REVEALING VIDEOS ON THE GREEN MOVEMENT

Last June in an effort to block negotiations on the nuclear issue the Mullah regime invented the Green Movement who’s leader, Khomeini’s former Prime Minister Mousavi, without taking a clear position is known to be hostile to any compromise with the West in this domain. Despite a very ingenious blurred position on most general issues facing Iran Mousavi’s Islamist past caught up with him depriving the Green Movement of a mass mobilization necessary to become the legitimate voice of the Iranian people. Since June the Green Movement, conceived to give democratic and popular colours to the unilateral refusal of any compromise in the nuclear issue, has been running after the mobilization that would legitimize it with the International community. In the absence of such a mass participation the regime has been diffusing rumours through so-called smuggled videos to convince Iranians and the Western opinion that the Green Movement has momentum. Yesterday the show was in Zanjan.


26.12.2009

Iran : 3 vidéos révélatrices sur le Mouvement Vert

Pour bloquer les négociations sur le nucléaire, en juin dernier, Téhéran a eu l’idée du Mouvement Vert, qui sans prendre position sur le nucléaire défendait l’ex-premier ministre de Khomeiny, Moussavi, un homme hostile à tout compromis dans un quelconque domaine avec l’Occident. Malgré le flou ingénieux des Verts sur leur position en général, le passé et les propos très islamistes de Moussavi ont empêché la mobilisation prévue pour faire de leur Mouvement le porte-parole légitime du peuple iranien. Depuis cette date, ce Mouvement conçu pour donner une couleur populaire au refus de tout compromis court après une mobilisation populaire qui le légitimerait. A défaut, il diffuse des rumeurs de mobilisation (pour convaincre les Iraniens, mais aussi les Etats étrangers). Hier, cela se passait entre autres à Zanjan.


26.12.2009

Iran : Micmac vert à Ispahan

Pour bloquer les négociations avec les Américains ou avec les Six, en juin dernier Téhéran a eu l’idée du Mouvement Vert, une opposition soi-disant populaire menée par Moussavi, l’ex-premier ministre de Khomeiny, pour donner une couleur démocratique au refus de tout compromis avec l’Occident. Depuis cette date, le projet est en berne car les Iraniens boudent ses rassemblements, le privant, de facto, de toute possibilité d’affirmer sa légitimité populaire en se basant sur leur présence. Ce Mouvement est aux abois. Sa dernière trouvaille a été d’annoncer le rassemblement d’un million de personnes à Qom pour les funérailles de l’ayatollah Montazéri, l’ex-dauphin de Khomeiny. Ainsi, après la fausse annonce de la présence d’un million de personnes pour les funérailles de ce denier, le Mouvement revient faire le buzz avec des affrontements à Ispahan, à l’occasion d’un office religieux en mémoire de Montazeri.


24.12.2009

IRAN : THE WEEK IN IMAGES N°95

The last week’s main event was the celebration on the 7 December the celebration of the Student Day : the regime hoped for a great national mobilization under the Green banner so as to give the necessary legitimacy to this so-called opposition which is openly hostile to any compromise with the West. Iranians were sensitive to our analysis and despite the regime’s international campaign, its televisions or its friend countries, Iranians stayed at home and urged the regime and its sponsors to cheat on images and offer us a festival of rough mistakes.


13.12.2009

Iran : La semaine en images n°95

L’événement central de la semaine passée a été la célébration le 7 décembre de la Journée de l’étudiant : le régime espérait une forte mobilisation nationale sous la bannière verte de manière à donner la légitimité nécessaire à cette soi-disant opposition qui est très ouvertement hostile à tout compromis avec l’Occident. Les Iraniens ont été sensibles à nos analyses et malgré une campagne internationale du régime, ses télés ou pays amis, les Iraniens sont restés chez eux forçant le régime et ses sponsors à tricher avec les images pour nous offrir un festival d’erreurs grossières.


13.12.2009

Iran : Le 7 décembre, un rendez-vous annuel bruyant

Pour bloquer le dialogue avec les Six, le régime des mollahs a imaginé le Mouvement Vert, une opposition soi-disant populaire qui est hostile à toute négociation qui compromettrait le droit à l’enrichissement pour l’Iran. Cette fausse opposition n’a aucun soutien populaire. Il existe grâce à 3000 manifestants professionnels en Iran (des garçons et filles membres de la milice universitaire BCU) et aussi grâce à 400 animateurs du réseau Twitter. Tous les mois, cette petite équipe est sur le pied de guerre pour donner des micro-rassemblements des Verts, l’image d’un soulèvement national avec une participation populaire aveuglante. Cela a été le cas hier, le 7 décembre, Journée (iranienne) de l’Etudiant.


08.12.2009

Iran : La semaine en images n°94

Il y a une semaine, les médias occidentaux pleuraient pour la médaille volée de Shirin Ebadi. Les Iraniens se sont alors rappelés qu’elle existait, mais continuait à ne rien dire de déplaisant sur le régime qui les opprime. Ebadi est une figure positive en Occident mais pas en Iran. Ce qui explique qu’il n’y ait pas eu la moindre manif en sa faveur en Iran. Cette semaine ces mêmes médias vibrent pour la manif du 7 décembre alors qu’elle n’est qu’une nouvelle tentative du régime pour relancer le Mouvement Vert, fausse opposition interne hostile à toute négociation nucléaire et donc à la fin des sanctions qui pèsent sur le peuple iranien. Puisque l’on oublie si souvent les habitants de ce pays, les voici.


06.12.2009

Iran : La semaine en images n°90

L’événement central de cette semaine était sans nul doute le 30ième anniversaire de la prise d’otages de l’ambassade américaine qui a eu lieu le 4 novembre 1979. A cette date, les partisans de Khomeiny ont pris le dessus sur les autres composants de la coalition révolutionnaire islamique. Khomeiny a baptisé le 4 novembre (13 Abân) : Journée Divine, Youm Allah. Cette année, le régime a eu droit à une journée infernale. (Vous pouvez cliquer puis zoomer sur certaines images pour les agrandir une ou deux fois)


08.11.2009

Iran : Micro-manifs et micro-vidéos

Sur la base de « témoignages » publiés sur le site mowjcamp du Mouvement Vert, les principaux médias occidentaux ont annoncé d’importantes manifestations d’opposition en Iran. Ces médias ont ainsi diffusé une information non vérifiée car le Mouvement Vert qui clame sa fidélité à l’islam au pouvoir n’a pas réussi à mobiliser les Iraniens. Seuls les 3000 manifestants professionnels du régime étaient au rendez-vous.


05.11.2009

Iran : La semaine en images n°88

Deux événements iraniens ont une large répercussion dans les médias occidentaux : l’attentat contre les Pasdaran et surtout les négociations à Vienne qui devait être la première étape de coopération des mollahs avec les Six conformément aux engagements pris par Téhéran pendant la reprise des négociations à Genève le 1er octobre 2009. Aucun des deux n’a eu de couverture photographique. Téhéran a censuré les images de l’attentat et les Six ont censuré les images des négociations notamment parce que les mollahs refusaient de parler aux autres (selon les aveux d’El Baradai). En revanche, la semaine était riche en images dérivées de ces évènements : l’exploitation par Téhéran de l’attentat pour accabler ses ennemis et montrer que le régime était encore debout, et la préparation du climat politique pour mettre en avant la contestation de la légitimité du président afin de contester l’accord que ses collaborateurs ont cédé à Vienne. (Vous pouvez cliquer puis zoomer sur certaines images pour les agrandir une ou deux fois)


25.10.2009

Iran : La semaine en images n°83

Toutes les images disponibles sur les différents sites d’infos du régime sont en lien avec la journée de Qods, journée instaurée par Khomeiny pour célébrer la nécessité de soutenir le Hezbollah pour reprendre Jérusalem.


20.09.2009

Iran : Journée de Qods, le fiasco vert

Le Mouvement Vert, fausse opposition liée au régime, souhaitait mobiliser les Iraniens pour prétendre qu’il est la seule opposition possible en Iran. Il avait annoncé au moins 100,000 personnes à Téhéran. Nous avions appelé au boycott : d’après toutes les vidéos, notre voix à été entendue. Le régime et son Mouvement Vert n’ont su déplacer les Iraniens.


19.09.2009

Iran : La semaine en images n°74

Cette semaine, deux faits d’actualité ont reçu une couverture médiatique : le crash d’un avion de ligne et le sermon de vendredi dirigé par Rafsandjani, sponsor du mouvement vert qui veut refaire une nouvelle révolution islamique en Iran pour réactualiser les objectifs de la révolution islamique de 1979.


19.07.2009

Iran : La semaine en images n°73

Cette 73ème édition de la Semaine en Images tourne inévitablement autour de la dernière manifestation de masse qui a eu lieu cette semaine, le 9 juillet à Téhéran mais aussi à Chiraz (pas d’images).


12.07.2009

Iran : La semaine en images n°71

Depuis plus d’un an et demi, nous vous livrons une revue de presse en images de l’Iran sur la base de photos réalisées par les diverses agences iraniennes dirigées par les Pasdaran. Depuis deux semaines, ces images ont été déclassées par la déferlante des vidéos amateurs réalisées par les participants à la première vague du soulèvement contre le régime. Face à cette concurrence déloyale, le régime avait purement et simplement arrêté sa production d’images officielles : elle a repris avec la pause marquée par les contestataires après la répression de la dernière manifestation qui a eu lieu mercredi dernier.


28.06.2009

Iran : Manipulations hasardeuses d’un régime déboussolé !

Les contestations qui ont suivi la réélection d’Ahmadinejad continuent : nous sommes submergés d’images, de rumeurs et d’annonces de répression. On parle de plus en plus d’une opération pro-américaine ou de troubles initiés par une tendance minoritaire pro-américaine dans le courant réformateur. Ces insinuations ne sont pas innocentes : Téhéran cherche à impliquer les Etats-Unis dans de soi-disant querelles internes du régime pour profiter de l’occasion et dénoncer une atteinte à sa souveraineté. Très prudemment, les Américains se gardent de faire les commentaires souhaités par les mollahs !


15.06.2009

Iran : La semaine en images n°69 !

La semaine en images n°69 est à l’image de ce chiffre : sans dessus dessous. Le régime des mollahs nous offre un triple spectacle : 85% de participation comme preuve de sa légitimité, une réélection d’Ahmadinejad, suivie d’une contestation sur le modèle de Bush-Gore en 2000 pour évoquer le droit à la contestation des résultats, comme une autre preuve de démocratie en Iran.


14.06.2009

Iran : La semaine en images n°68

Dans une semaine, on saura le nom du prochain président du régime des mollahs. Il s’agira très probablement de Mahmoud Ahmadinejad élu au premier tour avec plus de 65% des voix dans un suffrage avec un haut taux de participation probablement supérieur à 80%. Pour faire admettre ces résultats qui seront aussi un plébiscite pour le régime et son programme nucléaire, le régime a entrepris depuis une semaine, la transformation de l’impopulaire Ahmadinejad en héros des plus démunis. (cliquez sur les images pour les agrandir)


07.06.2009

Iran : La semaine en images n°67

Trois événements ont marqué cette semaine : le sommet Iran-Afghanistan-Pakistan qui a débouché sur un accord historique dimanche dernier, la conférence de presse d’Ahmadinejad qui a annulé cet accord le lendemain, et l’attentat jeudi contre une mosquée dans le sud du pays qui s’est soldé pour l’instant par 25 morts vendredi et trois pendaisons le samedi.


31.05.2009

Iran : La semaine en images n° 66

Cette semaine, le régime a donné le coup de départ officiel de la campagne présidentielle. Celle-ci qui avait pourtant commencé il y a deux mois commence à s’essouffler. (cliquez sur les images pour les agrandir)


24.05.2009

Iran : La semaine en images n°60

Le principal événement de la semaine était sans conteste l’organisation de la Journée nationale de la technologie nucléaire à Ispahan, seconde ville d’Iran, une ville historique, ancienne capitale d’Iran, mais une ville dont le régime se fiche éperdument. Ispahan le lui a rendu en centuple en boycottant massivement sa visite.


12.04.2009

Iran : La semaine en images n°55

Initialement, nous avons commencé cette rubrique pour exploiter les images de la presse officielle du régime car il est strictement interdit aux photographes étrangers de faire librement des reportages photographiques ou des vidéos sans la surveillance des mouchards collés à leurs basques. Il en résulte néanmoins que notre approche a mis le régime sur ses gardes, il devient de plus en plus difficile de trouver chaque semaine des images exploitables. Mais il nous reste quand même les images que le régime utilise pour montrer sa soi-disant popularité. Ce 55e numéro de la semaine en images est entièrement composé d’images de propagande. (cliquez sur les images pour agrandir)


08.03.2009

Iran : La semaine en images n°53

Il y a une semaine, le régime comptait fêter somptueusement le 30e anniversaire de la révolution islamique, pratiquement personne ne s’est déplacé : moins de 15,000 personnes à Téhéran, attirées par la promesse alléchante des « Stations de Bénédiction » (guichets de distribution alimentaire). Malgré cet échec, le régime a publié à la une de ses principaux quotidiens des images trafiquées évoquant une foule de plusieurs millions de personnes. Cette semaine, rebelote : c’est une fuite en avant dans le domaine de l’autopersuasion.


22.02.2009

Iran : Faible mobilisation prévue pour le 10 février

Alors que la France s’apprête à fêter dignement la victoire de la révolution islamique par une journée entière d’émissions « objectives » sur Arte, à Téhéran les mollahs tremblent à l’idée d’une journée placée sous le signe du boycott. Les chefs des trois pouvoirs se sont succédés à la télévision de la république islamique d’Iran pour quémander une participation populaire massive.


10.02.2009

Iran : Les mollahs énervent la France !

La décision de radier les Moudjahiddines de la liste européenne des organisations terroristes n’a pas plu aux mollahs. Ils ont organisé une manifestation spontanée devant les locaux de l’ambassade France à Téhéran !


26.01.2009

Iran : La semaine en images n°49

La guerre de Gaza s’est terminée sans que les mollahs réussissent à organiser une manifestation digne de l’intérêt qu’ils portent à ce conflit. En début de la semaine, il y a eu encore 6 mini-manifestations en l’honneur de Gaza et ensuite le régime a permuté son attention sur les évènements qui tournent autour de la célébration de l’anniversaire du retour de Khomeiny en Iran, retour qui précéda la victoire de la révolution islamique.


25.01.2009

Iran : La semaine en images n°48

Notre récolte d’images des agences officielles iraniennes évoque une certaine lassitude : le soutien à Gaza qui n’avait rencontré aucun succès parmi les Iraniens est de plus en plus en perte de vitesse. Après avoir tenté de briser la malédiction de ses nano manifs, le régime a décidé d’abandonner la quantité pour la qualité ! Nous avons ainsi eu droit cette semaine à des foules de plus en plus rikiki contrebalancées par des recherches thématiques et des images frappantes.


18.01.2009

Iran : Les miliciens s’en prennent à Sarkozy et Moubarak

La semaine dernière, le régime des mollahs a essayé d’embraser la région, mais il a échoué. A présent, il est accusé d’être un partenaire mou qui a failli à son devoir de Jihadisme car il n’a tiré aucun missile sur Israël ni envoyé des candidats au martyr. Sans se démonter Téhéran continue à clamer son engagement.


14.01.2009

Iran : La semaine en images n°47

L’événement public de la semaine en Iran a été Achoura ou la commémoration de la mort d’Hussein, le troisième imam des chiites, lors de la Bataille de Karbala. Pendant cette période, les croyants se promènent en procession (Dasté) dans leur quartier, se frappant la poitrine avec leurs mains, le dos avec des chaînes ou le crâne avec des lames acérées. On organise aussi des représentations costumées de cette bataille. Le régime a cherché d’exploiter les rassemblements de fidèles en lançant le slogan Gaza est le Karbala d’aujourd’hui. Les photos montrent que le régime a échoué.


11.01.2009

Iran : La semaine en images n°46

La semaine s’est déroulée en Iran au rythme des manifestations. La politique de soutien financier du régime aux islamistes palestiniens étant très impopulaire en Iran, le régime n’a cessé d’allumer des petites manifestations çà et là à Téhéran comme un pyromane qui allume de petits buissons pour provoquer un gigantesque feu de forêt, mais malgré ses efforts, le peuple n’a pas rejoint ces manifestations.


04.01.2009

Iran : Les martyrs sont bloqués à l’aéroport !

Selon une des dernières dépêches du bureau iranien de l’AFP, « des centaines d’étudiants islamistes ont défilé jeudi matin à Téhéran, en exprimant leur volonté de se rendre à Gaza pour se battre contre Israël et y mourir en martyr ». Décodages d’une fausse nouvelle pour relancer une rumeur encore plus fausse qui fait beaucoup rire les Iraniens ces derniers jours.


02.01.2009



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