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Semaines 607 ↔ 610
(28 sept.-25 oct. 2019)

Les mollahs ont perdu leurs partenaires historiques

© IRAN-RESIST. ORG

En 2016, les grands patrons américains qui dominent la politique des États-Unis ont renoncé à leur diplomatie islamiste conçue par le géopoliticien russophobe et sinophobe, Brzezinski (sur un malicieux conseil de leur ennemi anglais Bernard Lewis), pour contrer les Chinois et la suprématie pétrolière mondiale des Anglais (!?), car cette stratégie avait produit des effets inverses. Ce changement diplomatique a été concrétisé par la mise à l’écart de l’Establishment républicain et démocrate pour favoriser l’élection de Trump qui n’en faisait pas partie. L’Amérique a alors affiché une nouvelle diplomatie basée sur le rapprochement pétro et diplo avec la Russie pour contrer la suprématie pétrolière anglaise.

Les mollahs ont alors soutenu les Ansar-Allah et les Houthis de Yémen pour menacer la livraison de pétrole du golfe Persique via la mer Rouge et le canal de Suez. Ils ont aussi aidé les Talibans et se sont mis à financer Daesh, abandonnés par Trump ! Ils ont aussi essayé de liguer les Européens contre Trump en leur vendant du pétrole très bon marché et en leur achetant tous leurs surplus non vendus. Mais leur terrorisme ne leur a pas permis de réussir. Les mollahs ont manqué de dollar et n’ont pas pu approvisionner leur marché intérieur. Ils ont annulé les comptes d’épargne de leurs miliciens de base pour limiter leur pouvoir d’achat et éviter une pénurie généralisée. Ce geste a entraîné la rupture de ces derniers en novembre 2017 et leur ralliement au peuple pour demander la fin du régime et le retour de la monarchie progressiste des Pahlavi.

Les mollahs ont alors intensifié leur terrorisme au Yémen et en Syrie. La Russie et la Syrie ont laissé l’OTAN bombarder le centre de commandement du terrorisme des mollahs situé à Al Qisa, privant ces derniers de tout moyen terroriste pour assurer leur survie par le chaos.

Trump a profité de cette unité internationale pour se retirer de l’accord de Vienne et d’imposer de nouvelles sanctions aux mollahs. Les autres grandes puissances signataires de l’accord (devenues les 4+1) ont abondé en son sens en se disant en faveur d’échanges démonétisés (Instex) avec les mollahs, les plaçant de facto sous l’embargo financier souhaité Trump.

Les collaborateurs du régime ont paniqué. Ils ont commencé à vendre leurs bien pour partir avec leurs dollars. Les mollahs leur ont déclaré la guerre judiciaire via une soi-disant lutte anti-corruption. Puis ils ont tenté de relancer leur fausse opposition, pour les rassurer, mais les ont davantage inquiétés et ont encouragé leur rupture.

Début 2019, les mollahs ont eu la très mauvaise idée de désorganiser la lutte populaire en laissant le pays être ravagé par des inondations. La milice a complété le plan en empêchant les secours. La haine anti-régime s’est amplifiée.

Washington en a profité pour classer comme entité terroriste la milice qui gère tout au sein du régime. Le responsable du contre-espionnage de la milice est alors fui vers les États-Unis avec de précieuses informations pour accélérer la chute du régime. La Russie s’est montrée favorable à un deal avec Trump pour renforcer Assad et sa propre position en Syrie en échange de l’éviction de toutes les forces liées aux mollahs.

Les mollahs ont alors capturé des pétroliers étrangers tout en affichant des ambitions balistiques, menaçant davantage l’approvisionnement pétrolier des Occidentaux afin de terroriser ces derniers et les éloigner de Trump. Mais ils ont seulement réussi à les braquer et à rapprocher les Chinois des Arabes et de Trump ! Ce dernier en a profité pour sanctionner Zarif et la diplomatie terroriste des mollahs !

Le président français a profité de leur isolement grandissant et s’est proposé en médiateur en leur proposant 15 milliards de dollars contre leur participation aux nouvelles négociations souhaitées par Trump. Ils ont simulé une ouverture pour geler les sanctions et sortir de leur isolement. Mais Trump a refusé de céder.

Les mollahs se sont alors tournés vers Poutine, mais ce dernier a ostentatoirement montré son intérêt d’aider la Turquie pour se rapprocher de l’OTAN et d’aider Israël à les attaquer.

Les mollahs, désespérés par cet échec et aussi des grèves très pénalisantes de deux grands groupes industriels fondés par le Shah et dégradés par leur régime, ont concrétisé leur chantage en ciblant deux sites pétroliers saoudiens avec l’aide de leurs miliciens basés en Irak touchant gravement l’approvisionnement pétrolier des Occidentaux et des Asiatiques.

Les Saoudiens, les Américains et les Anglais ont apporté des preuves que les mollahs étaient pleinement impliqués. Les Russes et les Chinois ont pris la partie des Saoudiens. Mais Macron, en quête d’un grand succès politique, s’est posé en médiateur pro-américain pour profiter d’un possible fléchissement des mollahs, mais a seulement réussi à les encourager à poursuivre leur chantage. Trump en a profité pour sanctionner leur banque centrale.

Fin septembre 2019, les mollahs, gravement pénalisés par cette sanction, ont menacé leurs collaborateurs agités grâce à leur soi-disant lutte contre la corruption, puis ils ont menacé tous les pays pétroliers et leurs clients avant le 74e AG de l’ONU en vue d’y obtenir leur aide pour rencontrer Trump et parvenir à un deal avec lui. Ces efforts et ceux des mollahs se sont soldées par une reconnaissance européenne de leur rôle dans l’attaque des installations d’Aramco.

Trump les a aussi désignés comme étant aux commandes du terrorisme dans le monde . La Russie et la Chine ne le lui ont pas reproché. Macron a alors changé de discours en déplorant comme tous les autres grands États européens le rôle négatif des mollahs dans la région.

Les mollahs sont revenus au chantage nucléaire en augmentant le volume de leur enrichissement nucléaire, mais ils n’ont pas réussi à paniquer et faire plier leurs adversaires. Les Européens ont dit qu’ils pourraient mettre fin à l’accord de Vienne, les exposant à de nouvelles sanctions onusiennes qui pourraient les renverser.

Les mollahs n’ont pas obtempéré, car la fin de leur d’ingérence terroriste régionale ne passerait pas l’arrestation de leurs proches serviteurs et la perte de leur force de répression et conduirait à leur chute. Ils n’ont pas pu profiter de leur chantage.

Les ouvriers en grève ont profité de l’impopularité du régime en Europe pour mettre en avant leur propre misère et le déstabiliser. Les Irakiens ont profité du déclin des mollahs pour manifester contre leur présence dans leur pays. Les mollahs n’ont pas osé défier vraiment les Européens ou Trump.

Voici le récit de ces deux semaines des séquelles de la défaite des mollahs à ONU.


10.11.2019

La crise financière modifie les projets de la Russie

En présence de leurs Premiers ministres Vladimir Poutine et Wen Jiabao, la Russie et la Chine ont signé mardi un accord pour la construction d’un tronçon d’embranchement de 67 kilomètres qui reliera l’oléoduc russe VSTO (Sibérie orientale - océan Pacifique) au terminal pétrolier de Daqing, dans le nord de la Chine. Ce pays attendait cet accord depuis longtemps.


30.10.2008

Iran : Le CEPP, un contrat pour séduire la Chine et la Russie

Le mollah Ghanimi-Fard, directeur des investissements de la Compagnie nationale du pétrole iranien (NIOC), a laissé entendre que l’Iran pourrait accorder des contrats de partage de production pour exploiter son pétrole dans la mer Caspienne (à condition que le Parlement l’accepte)... Qu’est-ce qu’un contrat de partage de production ? A qui s’adresse ce message et quel est sa signification ?


26.08.2008

Iran : L’offre des Six a deux défauts intrinsèques

Téhéran qui avait pendant des mois refusé toute reprise de dialogue avec Solana a finalement changé d’avis : Mottaki, le ministre des affaires étrangères d’Ahmadinejad a informé l’intéressé que ses supérieurs étaient disposé à l’écouter. A la veille du départ de Solana pour Téhéran, Ahmadinejad affirme le contraire en déclarant que Téhéran ne renoncera pas à son programme nucléaire ou aux travaux d’enrichissement, quelle que soit l’offre des Six.


13.06.2008

Iran : La Chine et la Russie bis

Le nouveau président russe Dmitri Medvedev a réservé son premier déplacement pour la Chine, son principal allié pour le verrouillage de l’Asie Centrale, mais aussi le principal adversaire économique des Etats-Unis. Avant de s’y rendre avec une importante délégation comprenant Sergueï Lavrov, Medvedev avait affirmé que le dossier nucléaire iranien allait être en tête de leurs négociations en commun.


24.05.2008

Kommersant | Derrière la crise en Birmanie, une rivalité énergétique entre les grandes puissances

Le Conseil de sécurité de l’ONU ne sait plus comment réagir face à la répression des manifestations antigouvernementales de masse par les autorités birmanes. Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France appellent à sanctionner le régime de Rangoon, tandis que la Chine et la Russie considèrent la situation en Birmanie (également appelée le Myanmar) comme une affaire intérieure. Selon des experts, une chute du régime militaire birman porterait atteinte aux intérêts chinois et russes.


28.09.2007

L’Iran pourra-t-il tenir 60 jours sans s’effondrer économiquement ?

Le président chinois, Hu Jintao, en visite à Moscou, et son homologue russe, Vladimir Poutine, ont appelé lundi l’Iran à respecter les résolutions de l’ONU réclamant la suspension de son programme d’enrichissement d’uranium. Les Russes et les Chinois sont pressés de trouver une solution. | Décodages |


29.03.2007

Iran : Vers un renouveau de l’axe Téhéran-Moscou-Pékin

Le président chinois Hu Jintao a entamé lundi une visite officielle de trois jours en Russie, avec en perspective la signature de contrats pour plusieurs milliards de dollars [1], sur fond de bras-de-fer entre les grandes puissances au sujet du nucléaire iranien.


27.03.2007

Iran : Gare au Gorille (Russe)!

Le régime des mollahs navigue à vue dans les eaux troubles des compromis et des attentes. On dirait la scène d’arrivée de l’embarcation qui doit se rendre sur une île inconnue, ne figurant sur aucune carte, pour y cueillir King Kong dans la production hollywoodienne du même nom. Il fait nuit, le golfe est rocailleux et l’embarcation peut sombrer à tous moments mais l’appât du gain et l’envie de la renommée donnent du courage aux aventuriers.


13.06.2006

Poutine : Trop tôt pour parler de sanctions contre l’Iran

Désormais nous assisterons à une stratégie conjointe de la Chine et de la Russie pour saper l’autorité des propositions Européennes et celle de l’initiative Américaine de nouvelles négociations multilatérales !


04.06.2006

L'Iran : Retour à la zizanie internationale !

L’Iran refuse de discuter de ses droits en matière du nucléaire, et notamment l’enrichir l’uranium, mais accepte d’examiner les nouvelles propositions des grandes puissances pour régler la crise nucléaire, a déclaré samedi Ahmadinejad.


04.06.2006

Iran : La Russie et la Chine ont peut-être trouvé la solution

Le 16 mai, la question de l’adhésion de l’Iran à l’Organisation de Coopération de Shanghai (OCS) n’était pas à l’ordre du jour et les déclarations allaient bon train pour expliquer que l’OCS n’était pas destinée à s’agrandir infiniment. Et ce n’était pas la première fois que l’OCS fermait la porte au nez des mollahs.


28.05.2006

La Chine n'utilisera pas son veto : décodage

L’ambassadeur Chinois aux Nations Unies a déclaré que son pays ne ferait pas usage de son droit de veto au Conseil de sécurité. Il a cependant rappelé son opposition à une résolution sur le gel du programme nucléaire iranien.


09.05.2006

De laborieuses consultations se poursuivent à l’ONU

Le Conseil de sécurité de l’ONU a poursuivi vendredi ses consultations sur un projet de résolution sur l’Iran. Ce projet divise l’ensemble des cinq « grands », tandis que Ahmadinejad continue à dire tout et son contraire, ce qui ne manque pas de montrer l’absence du sérieux exigé de la part du régime des mollahs.


06.05.2006

Le Conseil de Sécurité dans l'alignement de la Troïka

Le Conseil de Sécurité de l’Onu se réunira cet après-midi à New York pour examiner la question du programme nucléaire de la république islamique.


03.05.2006

Iran : La Russie et la Chine restent politiquement correctes !

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a appelé l’Iran à accorder une assistance totale au directeur général de l’AIEA, Mohammed El Baradei.La Russie espère que les résultats de cette visite aideront l’Iran à appliquer les décisions adoptées par le Conseil des Gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique.


11.04.2006

La Russie et la Chine s’opposent à un Ultimatum à l’Iran

Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a réaffirmé mercredi que son pays était opposé à tout « ultimatum » dans la crise iranienne.


22.03.2006

Nucléaire iranien : Les Britanniques font de la résistance

Des diplomates des cinq pays membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies et de l’Allemagne se sont séparés lundi soir après une réunion de plus de quatre heures sans parvenir à un accord sur les moyens de convaincre l’Iran de renoncer à son programme nucléaire.


21.03.2006

La Fin du débat Russie-Chine [par Dominique Moïsi]

Dominique Moïsi est un des fondateurs de l’Institut français des relations internationales (IFRI) où il occupe aujourd’hui un poste de conseiller. Il enseigne également à l’Institut d’études politiques de Paris.


22.12.2005

Est-ce que les Mollahs lisent la presse russe ?

[ 26 août - RIA Novosti ] Le contrôle des ressources pétrogazières maritimes et des voies de transport d’hydrocarbures et leur protection face aux concurrents et aux terroristes deviennent aujourd’hui des éléments majeurs des doctrines et concepts militaires.


28.08.2005

L’Asie chasse gardée des stratèges russes et chinois ?

Revue de presse par le Courrier international - 25 août 2005 : Pour la première fois, les armées russe et chinoise ont réalisé en commun des exercices militaires à grande échelle en Extrême-Orient. Un signal fort des deux puissances asiatiques, qui affirment ainsi leur volonté de soustraire le continent à la tutelle militaire américaine.


26.08.2005

Exercices militaires sino-russes en présence des représentants de la République Islamique

Le ministre russe de la Défense Sergueï Ivanov est parti mardi pour la ville portuaire chinoise de Qingdao où il doit assister à la troisième phase des exercices militaires sino-russes.


24.08.2005

Inquiétant Rapprochement Sino-Russe

Un axe « Téhéran-Moscou-Pékin » se dessine afin de contrer la menace des sanctions du Conseil de Sécurité en cas d’un échec des négociations entre l’UE et la République Islamique.


18.08.2005



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