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Iran : La semaine en images n°326
Match nulle et risque de penaltys fatales


Nouveau Résumé Historique (écrit le 19.05.14)
+ Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux dont les Bakhtiaris, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable Guerre d’Usure Economiqu contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Amplification des problèmes & Fausse(s) modération(s) (année 90)| Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux.

Sanctionné directement, Rafsandjani s’est écarté de la présidence de la république qui est un poste sans réels pouvoirs -. mais du fait que ce permet un contact avec les chefs dEtat étrangers, il l’a confié à son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami et mis en place une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION vis-à-vis de Washington. Rafsandjani (maître du jeu via le CDIR) a aussi établi des Alliances diplomatiques avec les Européens via la vente du pétrole à 15% de son prix. Enfin, il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par la persistance des sanctions.

Selon la volonté de Rafsandjani, le régime a cependant continué ses activités terroristes, sous la direction d’un certain Rohani, pour préserver sa capacité de nuisance régionale. Le régime s’est aussi tourné vers la Russie alors ruinée pour acheter des armes pour tenir tête à Washington. La Russie a gagné beaucoup d’argent avec les mollahs, mais, consciente du fait qu’ils l’utilisaient pour forcer un arrangement avec Washington, elle ne leur a jamais vendu des armes très performantes comme les S-300 susceptibles de leur donner une vraie autonomie stratégique.

Cette fausse modération très biscornue de Khatami n’a pas permis à Rafsandjani d’engager Washington dans la voie de l’apaisement et ainsi obtenir la fin aux sanctions américaines. De plus, le dollar bon marché et la vente au rabais du pétrole ont anéanti toute production en Iran et ruiné le pays entraînant de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés.

En 2005, Rafsandjani, pressé par ses rivaux, est revenu, via un autre ex-collaborateur, Ahmadinejad, à la STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir de faire reculer Washington ou gagner le soutien de la Russie et de la Chine, pour entrer dans l’Organisation de Coopération de Shanghaï afin d’avoir plus d’aisance dans ses marchandages avec Washington. La Chine et la Russie, conscientes d’être utilisées par le régime, ont refusé l’adhésion à l’OCS et ont même soutenu le transfert du dossier au Conseil de Sécurité de l’ONU pour avoir leur mot à dire sur les sanctions et autres pressions afin de contrôler aussi bien Washington que les mollahs.

Washington a profité de l’implication du Conseil de Sécurité pour entraîner toutes les grandes puissances dans ses sanctions bancaires. Le régime ruiné par les mauvaises politiques clientélistes de Rafsandjani s’est vite retrouvé en difficulté pour ses approvisionnements : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

Gestions de la Crise / Crises des Gestionnaires| En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Ses dirigeants ont compris qu’ils ne pouvaient pas survivre, ils devaient fuir. Leur priorité a changé : Obtenir des GARANTIES DE SÉCURITÉ ou l’IMMUNITÉ de la part de Washington pour fuir sans craindre des poursuites pour leurs crimes passé.

Clashs internes et Plans d’urgence | Rafsandjani a écarté Ali Larijani de la direction des négociations nucléaires pour privilégier ses propres chances d’obtenir les meilleures s de sécurité possibles. Ali Larijani a divulgué, par un tiers, la corruption de membres du CDIR et du clergé pour les renverser et avoir les mains libres pour marchander les meilleures s pour lui-même. Rafsandjani a neutralisé la menace en éliminant les proches de Larijani. Puis en 2009, pour s’éviter d’autres fronde internes, avec l’aide des Britanniques (BBC), il a tenté (encore) de sauver le régime par une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions. Mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a continué en tentant une nouvelle (fausse) révolution Verte avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne (et laïque), confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont alors paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains suite à un deal secret entre les dirigeants et Washington.. Le régime s’est retrouvé avec un risque de banqueroute financière avec cette ENVIE (sans cesse grandissante et confirmée) DE FUITE DES NANTIS RIPOUX AVEC LEURS CAPITAUX.

Changement de Monture pendant la course | En 2012, Rafsandjani a lâché les Britanniques pour marchander avec Washington à propos de son rôle avéré dans l’attentat d’Amia, s’attirant leur foudre. Mais il n’a rien obtenu des Américains, il est revenu vers les Britanniques, ils lui ont concocté le projet de Déviation du Régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet de Déviation ne pouvait pas être continué.

Le « choix » de Rohani | Les chefs du clergé ont invalidé la candidature de Rafsandjani aux présidentielles rompant de facto leur lien historique (vieux de 170 ans) avec les Britanniques. Ils ont mis en avant son adjoint Rohani pour mener une double politique combinant un bras de fer avec Washington et un soutien édtendu à l’opposition interne pour pouvoir à tout moment piloter un transfert de pouvoirs vers Washington en cas de deal ou bien pour amortir la chute du régime en cas d’un soulèvement populaire.

Les Chefs Pasdaran et les nantis issus du régime, tous très mal vus par le peuple, n’ont pas aimé ce retour aux solutions ratées du passé qui ne pouvaient les sauver ! Ils ont boycotté les élections ! L’annonce de la « victoire de Rohani » a provoqué leur panique. D’un autre côté, les Pasdaran rebelles ont aussi commencé des actions de sabotages (sans victime) contre le régime.

La contestation interne ainsi renforcée a mis Rohani en demeure de trouver un deal plus englobant (don forcément avec moins d’immunité pour les grands). Rohani a alors pris en main les négociations excluant de nombreux ayants droits des négociations. Ce qui a exacerbé les hostilités à son égard. De fait à chaque fois que sous la pression de la rue ou des sanctions, il fait un pas vers Washington, ses adversaires se déchaînent contre cette initiative. Les chefs Pasdaran annoncent des tirs de missiles, les ultra-insolvables critiquent son manque d’intégrisme et les Nantis révèlent parfois des chiffres tabous pour entraîner sa chute. Ils sont ainsi devenus la plus grande menace pour la survie du régime...

En octobre dernier, suite au Boycott interne d’un événement fondateur du régime (la prise ne otages des diplomates américains), Washington avait eu peur que le système islamique cher à ses projets ne s’effondre par la faute de cette guerre entrer ses dirigeants. Il a proposé le GEL des SANCTIONS pour les calmer et engager le régime dans un plan d’apaisement réciproque. Les autres grandes puissances en particulier la Grande-Bretagne et la Russie, avaient rejeté ce plan d’apaisement de Washington appelé Accord de Genève, et avaient durci ses clauses pour coincer le régime dans la confrontation et ainsi entraîner sa chute. La Chine avait suivi la tendance.

Nous avions alors parlé d’un retour du Multi-Latéralisme disparu depuis la chute de l’ex-URSS. Rohani avait alors tenté en vain de désintégrer ce nouveau front hostile des grandes puissances jadis amis en leur proposant des contrats pétroliers plus avantageux, mais n’avait pas réussi car elles sont toute en lutte pour un plus vaste enjeu : la domination des ressources énergétiques de la planète. L’échec prévisible de cette politique (mise au point jadis par les Britanniques pour Rafsandjani) a déprimé les nantis du régime. Ils ont pris leur distance avec le régime qui semblait condamné en boycottant à 100% le 35e anniversaire de la révolution islamique !

Pour encourager les mollahs à déposer les armes, Washington avait alors tenté d’agiter région pétrolière et frontalière de Khouzestan. En raison de l’hostilité du peuple à la balkanisation du pays, l’initiative d’agitation américaine n’a pu mobiliser en tout que 150 jeunes dans quelques villes, malgré cela, le régime a été vite dépassé par manque de troupes. Il est entré dans un nouveau cycle de panique boursière et de crise politique ! Washington a alors arrêté son agitation et a multiplié les offres indirectes de capitulation et parfois de Coopération via ses divers alliés internationaux...

La Russie, en conflit avec Washington, a proposé une alliance durable aux mollahs, mais l’offre n’a eu aucun succès car les dirigeants du régime perdraient alors définitivement les dollars déposés dans les banques occidentales. Son refus a rappelé que le régime n’avait pas d’alternative diplomatique. La Russie s’est aussi fâchée définitivement et s’est posée en adversaires de tout dialogue en aparté entre Téhéran et Washington.

Washington a alors proposé la reprise du dialogue officiel via les 5+1 pour bloquer l’hostilité russe. L’Europe menée la Britannique Ashton a stoppé net les manigances américaines en ouvrant un nouveau dossier de contentieux avec le régime sur ses violations permanentes des droits de l’homme et son implication dans le terrorisme. La Chine et la Russie n’ont pas condamné la résolution ! Le régime s’est retrouvé avec un front hostile Anglo-Sino-Russe doté de ses propres critères pour le sanctionner. La panique a gagné en amplitude avec un nouveau cycle de crise politique et financière !

Washington, parrain de la révolution islamique, a alors accordé un sursis au régime avec un bon rapport de l’AIEA faisant état d’une bonne coopération et a montré son ouverture pour un transfert des pouvoirs vers ses pions par le dégel de 450 millions de dollars dans le cadre de l’Accord de Genève. Mais il n’avait pu parvenir à calmer la panique car le régime a été contesté par l’absence de ses officiers à ses côtés pour la journée de l’armée, mais aussi l’anniversaire de la création des Pasdaran ou encore pour l’anniversaire de Khomeiny et celui de la fille martyr de Mahomet, Fatemeh, grande figure du chiisme.

Le régime a été confronté à une forte ruée vers l’or et le dollar l’exposant à la banqueroute. Il n’a pas alors osé intensifier le plan impopulaire de libération des prix pour brider la consommation et préserver les réserves vitaux du pays. Rohani a plutôt misé sur la promotion des faux opposants internes par une invisible et invérifiable histoire d’agression des faux-opposants en prison. Mais les habituels faux opposants n’avaient alors pas montré d’enthousiasme à défendre le régime qui sans ses officiers n’a aucune chance de survivre. On avait la preuve d’impopularité absolue du régime.

Dans la foulée, les ouvriers iraniens ont massivement manifesté contre le régime grâce à une grande solidarité interne et grâce à la passivité complice des forces de l’ordre. Le régime était prenable. Les nantis liés au régime se sont affolés.

Les politiciens exclus du pouvoir ont aussi tout mis en œuvre pour déstabiliser Rohani et prendre sa place pour avoir accès aux marchandes avec Washington afin de s’assurer une fuite sécurisée, mais faute de troupes et d’une possibilité de coalition avec d’autres clans, leurs efforts a surtout mis en évidence leur impuissance et l’absence d’une alternative interne et a de facto amplifié la terreur des subalternes encore fidèles et des nantis paniqués.


© WWW.IRAN-RESIST.ORG
La semaine dernière, en réponse à cette situation explosive, Rohani devait se montrer ferme et fort pour rassurer les paniqués et intimider ses rivaux, mais il a choisi une super fuite en avant du côté du peuple en se montrant partisan des symboles patriotiques d’avant la révolution ! La panique s’est davantage amplifiée. Il a fait volt-face en donnant un coup d’accélérateur dans le chantage diplomatique. Avant de revenir à la fausse opposition, puis repartir en bras de fer diplomatique ! Rohani a ainsi confirmé qu’il n’était pas un bon capitaine du régime ... Il a encouragé les initiatives "alternatives" et provoqué une nouvelle crise de confiance interne qui a accentué les mouvements centrifuges et les ruptures !


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Cette semaine, le régime ainsi en total déconfiture a sombré dans plus de crise car il n’a bénéficié d’aucune mobilisation pour de nombreuses fêtes religieuses prévues à son programme et aussi car Rohani n’a su trouver la bonne approche pour des négociations nucléaires prévues au même moment à Genève ! La panique n’a cessé de grossir avec en prime un méga crash et des initiatives politiques de plus en plus farfelues et désespérées.

Voici le récit en images d’une semaine de boycotts, de paniques et de crash boursiers au sein du régime agonisant des mollahs.

L’ébauche de cette analyse n’a pu être proposée en émission télévisée et diffusée en Iran le lundi dernier (19.05.2014) via la principale chaîne satellitaire de l’opposition, Iran-e-Ariaee en raison des difficultés financières rencontrées par cette chaîne. Nous espérons que les spectateurs se mobilisent pour aider ce média afin que nous puissions informer nos compatriotes en ces moments critiques.


23.05.2014

Iran : La semaine en images n°296
Rencontres du troisième type à Genève


Historique + Conclusions sur la semaine dernière !

En 1979, les Américains ont entrepris de renverser le Shah car ses politiques régionales et ses projets pour l’Iran étaient contraires à leurs intérêts pétroliers. Ils entendaient mettre au pouvoir des activistes islamistes non cléricaux qu’ils finançaient depuis la création de l’OPEP par le Shah. Ces islamistes liés à Washington étaient hostiles à l’OPEP et partisans d’un régime révolutionnaire et interventionniste. Ils devaient lui permettre de dénationaliser l’industrie pétrolière iranienne, d’agiter et de déstabiliser l’Asie Centrale soviétique et chinoise, mais aussi de renverser le pétro-monarchies créées par les Britanniques, et ainsi de prendre possession de plus de 80% des réserves d’hydrocarbures du monde.

Les Britanniques présents en Iran au travers le clergé chiite, les Qadjars, les Francs-maçons, les féodaux, les Bazaris et la direction du parti communiste Toudeh ont participé à ce projet en faisant la promotion de leur ultra-islamiste en chef Khomeiny. Il s’est imposé au Conseil de la révolution. Puis Londres a éliminé les pions américains par des attentats organisés par Rafsandjani, le demi-frère de Khomeiny. Puis, grâce à la prise en otage des diplomates américains, Londres a enfin donné une identité anti-américaine à cette révolution voulue par Washington. Il a bloqué également le retour des pions islamistes de Washington par l’adoption de la doctrine de tutelle d’un grand ayatollah (du clergé) sur la république islamique de Washington.

Washington a alors commencé une véritable guerre d’usure économique contre les mollahs, pour les mettre face à un risque de pénuries et de soulèvement afin de les amener à transférer les pouvoirs vers ses pions.

En réponse à cette guerre d’usure, Rafsandjani, le patron effectif du régime pour le compte des Britanniques depuis 1980, a commencé une politique de crises pétrolières et régionales pour user Washington, mais cette politique a seulement entraîné la rupture des jeunes y compris parmi les Pasdaran.

Rafsandjani inquiété pour son insuccès a pérennisé son pouvoir par la création du Conseil (plénipotentiaire) de Discernement de l’Intérêt du Régime, mais la persistance des pressions américaines, l’a amené à ouvrir les portes du CDIR à ses rivaux. Sanctionné directement, il a opté pour une STRATEGIE DE FAUSSE MODERATION via son ex-responsable des assassinats politiques, Khatami. Il a aussi baissé le taux du dollar pour empêcher la fuite de nantis du régime paniqués par l’état du régime et bradé le pétrole pour gagner des soutiens européens, deux mesures qui n’ont pas changé la donne, mais ont anéanti tout capacité de production et entraîné de nouvelles ruptures parmi les derniers Pasdaran recrutés. Rafsandjani a alors changé de ligne et opté pour STRATRGIE DE L’ESCALADE (dans l’espoir que Washington recule par peur de nuire au système islamique qu’il veut récupérer). Mais Washington a esquivé les provocations du régime puis il a adopté des sanctions bancaires pour l’affaiblir davantage. Le régime exsangue s’est retrouvé en difficulté pour son approvisionnement : il a décidé de geler les salaires et remonter les prix pour baisser la consommation afin de préserver ses stocks et échapper aux pénuries et aux émeutes fatales. Mais la première tentative de hausse de prix a entraîné des émeutes puis la rupture les jeunes engagés dans la milices anti-émeutes par pauvreté.

En 2008, le régime était ainsi très fragilisé car sans défense. Les dirigeants devaient obtenir des garanties de sécurité de Washington pour fuir le pays qui leur était hostile à tous les niveaux. Larijani a divulgué par un tiers la corruption de membres du CDIR pour les renverser, prendre le pouvoir et obtenir les meilleures garanties de sécurité. Rafsandjani et ses amis ripoux du CDIR ont écarté Larijani. Puis en 2009, avec l’aide des britanniques, Rafsandjani a tenté une (FAUSSE) REVOLUTION DE COULEUR VERTE (couleur de l’islam) MOUVEMENT VERT pour revitaliser le régime et lui donner une nouvelle légitimité et de fait, amener Washington à abandonner ses sanctions, mais l’opération lui a échappé et a seulement mis en valeur la rupture du peuple et des Pasdaran de base (aussi bien les vétérans que les plus jeunes recrues).

En 2010, Rafsandjani a dû partager le pouvoir avec son rival Ali Larijani pour tenter une nouvelle (fausse) révolution de couleur avec les pions de Washington pour la création d’un régime hybride qui n’eut aucun succès. Le peuple et les Pasdaran de base ont au même moment manifesté à l’occasion de l’anniversaire de Reza Shah, le fondateur de l’Iran moderne, confirmant leur penchant pour une contre-révolution laïque. Les nantis du régime ont paniqué et ont commencé à brader leurs avoirs et acheter de l’or et des dollars pour quitter le pays avant que le régime ne tombe ou ne change de mains.

De fait, avec plus de contestation et plus de tentative dialogue de la part de Washington, cette ENVIE DE FUITE DES NANTIS RIPOUX DU REGIME AVEC LEURS CAPITAUX est à l’heure actuelle la plus grande source d’inquiétude des dirigeants et la principale menace contre le régime agonisant.

Rafsandjani étant lui-même parmi les ripoux soucieux de partir avec ses capitaux a très vite été sensible à cette menace. Il a rapidement lâché les Britanniques pour marchander avec Washington, s’attirant les foudres de ses maîtres britanniques. Mais il n’a rien obtenu des Américains. Les pics britanniques ont cessé et il a retrouvé le soutien des médias britanniques pour un autre projet : une déviation du régime en direction du peuple afin d’obtenir son pardon et au passage, dans l’intérêt de Londres, saboter le régime islamique avant un deal avec Washington. Mais le peuple et les jeunes Pasdaran ont refusé ce projet opportuniste. Le projet ne pouvait pas être continué !

Rafsandjani qui n’avait rien obtenu de Washington, s’est entêté à poursuivre le projet de déviation opportuniste du régime en agonie (en combinaison avec Londres). Les grands ayatollahs du clergé ont, dans leur intérêt, invalidé sa candidature et ont de facto rompu avec Londres avec l’idée continuer la politique du bras de fer via le négociateur intégriste Jalili. Mais la recrudescence des actes hostiles au régime a vite amené les nouveaux dirigeants à écarter Jalili et prendre comme futur président le faux modéré Rohani pour mener à la fois un bras de fer et aussi un transfert de pouvoirs vers Washington via une révolution de couleur pro-US en cas d’un soulèvement populaire. Ce choix de retour aux solutions ratées du passé n’a pas plu aux nantis du régime et aux Chefs Pasdaran : ils ont aussi boycotté les élections. 

Dès l’élection (ainsi) bancale de Rohani, le renforcement de la contestation interne avec l’entrée en action des Pasdaran rebelles a démontré au régime qu’il n’avait pas assez de temps devant lui pour un long marchandage. La priorité absolue pour tous les dirigeants devint l’obtention d’un poste clef au sein du Gouvernement de Rohani pour bénéficier comme les Ayatollahs qui le soutiennent des marchandages express avec Washington ou pour avoir un accès aux canaux de fuite. Les Chefs Pasdaran réduits à eux-mêmes et désormais sans troupes n’ont pu obtenir une place dans le gouvernement, mais Ali Larijani qui, en tant chef du Parlement, pouvait invalider les choix ministériels de Rohani a pu placer quelques pions aux postes clefs de surveillance du système. Finalement on est arrivé à une Gouvernement de Coalition Clergé-+le Clan Larijani-+2 proches de Rohani (Zanganeh au pétrole & Zarif au ministère des affaires étrangères) qui a débuté les marchandages avec Washington selon la stratégie d’Escalade (dissuasive) en annonçant un nombre élevé de centrifugeuses, une activité d’enrichissement en hausse et un stock de 4400 kg d’UF6 pour obtenir le plus grand nombre possible de garantie de sécurité (pour les très nombreux membres de la nouvelle caste dirigeante et aussi pour les agents terroristes qui pourraient les incriminer).

Mais Washington qui ne peut, pour des raisons stratégiques, reculer devant ses adversaires a augmenté sa pression en évoquant le terrorisme du régime . Les nouvelles accusations de Washington ont affolé les insolvables comme les Chefs Pasdaran, les Larijani ou encore les nantis ripoux du régime. Rohani n’a pas surenchéri pour les protéger. Les insolvables du régime ont compris que Rohani pouvait les sacrifier, ils ont pris position contre lui, mettant le régime en péril. Inquiet, Washington a opté pour un dialogue direct par l’intermédiaire de son sous-secrétaire d’État pour les Affaires du Proche-Orient, Jeffrey Feltman. Rohani a écarté clergé et les Larijani du dialogue en retirant les négociations au Conseil (collégial) de sécurité national pour les confier à son ami Zarif. Il a alors également oublié tout soutien à Syrie et a provoqué l’éloignement de la Russie et du Hezbollah. Le clergé a constaté que Rohani oeuvrait en premier pour lui-même à l’aide de ses amis Zarif et Zanganeh.

Le régime était désorganisé par ses querelles et en péril sans les soutiens du Hezbollah et de la Russie. Rafsandjani a profité du vide politique et s’est posé en alternative à Rohani en accusant Assad de répression pour se rapprocher de Washington ! Le clergé en recul par la faute le jeu personnel de Rohani a laissé faire. Mais les nantis ont paniqué par peur d’un deal express, aggravant la situation économique.

Rohani, mis en danger par le rapprochement du clergé avec le clan Rafsandjani, s’est rapproché de Larijani en espérant utiliser un rapprochement diplomatique avec Londres et de nouvelles ventes de pétrole à l’Europe via le Turkménistan : pour diviser les 5+1 ou énerver Washington. Mais Londres, l’Europe et le Turkménistan n’ont pas suivi. Rohani a alors tenté d’aller vers Poutine lors de l’OCS, mais, le russe a fermé la porte à l’opportuniste en péril.

Le Chef des Pasdaran Jaafari et son responsable régional Soleymani ont insisté sur le SOUTIEN À LA SYRIE pour REGAGNER LA PROTECTION DE LA RUSSIE et prendre le contrôle du régime et des négociations. Rohani en difficulté s’est approché d’eux. Le Guide (pion de Rafsandjani) a proposé la STRATEGIE DE SOUPLESSE HEROIQUE aux Pasdaran refusant la ligne de Jaafari-Soleymani, mais les Pasdaran contactés ont choisi cette ligne qui pouvait leur donner un poids et meilleur accès aux garanties de sécurité. Le régime était à la veille d’une explosion.

Washington a annoncé l’application de la sanction réduisant au néant les exportations pétrolières du régime et il a indirectement évoqué la responsabilité du régime dans les attentas du 11 Septembre, laissant planer la menace de nouvelles sanctions foudroyantes ou encore des mandats d’arrêt tous les dirigeants ! Le régime tout en entier a reculé et a accepté le dialogue. Les nantis ont paniqué à l’idée d’un deal rapide ne leur laissant pas de temps pour fuir.

Le boycott à 100% du principal défilé militaire du régime par l’armée et les Pasdaran a rappelé au régime sa fragilité. Rohani a décidé de renouer avec les provocations à NY pour parvenir à la crise censée amener Washington à céder. Obama a esquivé les provocations et maintenu la cape des sanctions . Les nantis ont paniqué à l’idée d’un deal rapide ne leur laissant pas de temps pour fuir. Rohani était en échec. Les nantis ont paniqué car il n’y avait pas d’issue... Leurs langues se sont déliées : on a su que jusqu’à la fin de l’année iranienne (21 mars 2014), c’est-à-dire pour les 6 mois à venir, le régime avait seulement une réserve de 2 milliards dollars

Rafsandjani s’est encore posé en alternative pour le régime clairement en agonie en suggérant l’abandon du slogan « Mort à l’Amérique » (car tel était le vœu de Khomeiny) ! Les Pasdaran l’ont prié de ne pas parlé au nom de Khomeiny. Larijani a décoché des dossiers compromettant sur le mollah ventriloque. Rohani a tenté de relancer sa politique de l’Escalade en annonçant que l’Enrichissement n’était nullement négociable !


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La semaine dernière
le régime a été tétanisé par le boycott à 100% de la semaine de fidélité des Forces de l’Ordre au régime par les policiers de tous niveaux ! Larijani qui devait aller ne Suisse pour la Conférence mondiale des Présidents de Parlement n’a pas osé saisir les perches tendues par les Américains. Ces derniers sont revenus vers un dialogue indirect avec Rohani en vue d’arriver à une ouverture cette semaine avant que la situation économique du régime ne devienne assommante.


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Cette semaine, le régime avait à son programme la Fête (encombrante) de Sacrifice, boycottée depuis des années par le peuple et par les siens. Habilement, il avait placé les négociations nucléaires au même moment pour les utiliser comme une diversion par rapport au boycott prévu. Mais vu sa situation économique alarmante, il devait parvenir à un accord pour obtenir un allègement des sanctions. Il lui était donc exclu de faire diversion par des provocations. Il devait se montrer positif pour trouver un accord. Washington s’est montré très réceptif. Divers clans politiques ont soutenu cette ouverture. Mais les Chefs Pasdaran l’ont contrée. Londres a aussi oeuvré contre cette ouverture au dépens de ses intérêts. Voici le récit en images d’une semaine pleine de défis et d’efforts qui devait donner une victoire habile au régime (sur Washington et sur le boycott interne), mais n’a pu tenir ses promesses sur aucun plan...


25.10.2013

Iran : La semaine en images n°227

(Terrible) Etat des lieux en juin 2012. Le régime des mollahs est boycotté depuis près de 3 ans par les Pasdaran, les Bassidjis, les militaires, les Bazaris et les mollahs de base car ces actifs populaires du régime n’ont pas les mêmes intérêts vitaux que leurs dirigeants.

Les actuels dirigeants, les mollahs, ont pris au pouvoir 1979 en aidant les pions de Washington à renverser le Shah, puis en éliminant ces derniers du jeu notamment par la diabolisation officielle de l’Amérique. Les mollahs ont ainsi privé Washington de ses projets de déstabilisation régionale : depuis, l’Etat américain tente d’affaiblir graduellement l’économie iranienne pour provoquer des pénuries et générer un risque de soulèvement afin de forcer les mollahs à adoucir leur position pour que ses pions puissent revenir en Iran et prendre le pouvoir de l’intérieur. Pour garder le pouvoir, les mollahs doivent refuser tout apaisement quelles que soient les sanctions et les menaces qui pèsent sur les Iraniens d’où la rupture des actifs issus du peuple, les Pasdaran, les Bassidjis, les militaires, les Bazaris et les mollahs de base…

C’est ainsi que ces gens n’ont guère aidé Rafsandjani, alors le patron du régime, à organiser une fausse révolution de couleur, le Mouvement Vert, en faveur de l’islamiste Moussavi pour se donner une nouvelle légitimité. Puis quand le peuple autorisé à manifester a pris le contrôle des rues, ils n’ont guère aidé le régime à réprimer le soulèvement. Le régime a fait appel à ses agents sécuritaires au passé sale (que nous appelons les insolvables) pour réprimer le peuple. Le régime a été sauvé par ses agents insolvables, mais aussi par l’absence de soutien Washington à cette contre-révolution. Cela a plongé le peuple dans l’amertume, il a sans cesse boycotté toutes les relances du Mouvement Vert et s’est mis en quête d’une date symbolique pour signifier sa rupture avec le régime islamique. Cette date a été le 15 mars 2010, l’anniversaire de Reza Shah Pahlavi, vénéré par le peuple pour son patriotisme, sa modernisation et sa laïcisation du pays. Le régime a appelé tous les composants à empêcher cette fête contestataire. Les Pasdaran, les Bassidjis, les militaires, les Bazaris et les mollahs de base qui avaient laissé tomber le régime (pendant son projet de fausse révolution) ont laissé le peuple manifester massivement ! Ils ont ainsi rompu clairement avec le régime pour rejoindre les opposants.

Cette rupture, des Pasdaran en particulier, a réduit le régime à ses hauts dirigeants, ses responsables subalternes, ses agents sécuritaires insolvables et les hommes d’affaires issus du pouvoir. Rafsandjani a dû céder la direction du régime à son ennemi Larijani. La direction est devenue diffuse. Dans ce qu’il restait du régime, les hommes d’affaires ont estimé que leur propre situation était doublement critique car d’une part, le peuple pouvait renverser le régime et les lyncher et d’autre part, les dirigeants fragilisés pouvaient négocier une fuite sécurisée avec les Américains et les laisser seuls face au peuple. Ils ont commencé à brader leurs avoirs pour acheter de l’or et des dollars afin de quitter le pays au plus vite. Le régime alors dirigé par Ali Larijani et son frère Sadegh chef du pouvoir judiciaire a d’abord tenté de rassurer les paniqués en évoquant l’existence de partisans intégristes animés par une forte ferveur islamique, en évoquant le recrutement de nouveau Pasdaran ou en affirmant que le Mouvement Vert (l’invention ratée de Rafsandjani), pouvait dévoyer un soulèvement hostile ! En l’absence de preuves de ce qu’il affirmait, la panique a perduré. Les Larijani ont alors fermé les bureaux d’immigration et ont ouvert un procès de fraude bancaire et d’atteinte à la sécurité d’Etat pour intimider les hommes d’affaires remuants.

Etant donné que personne au sein du régime ne veut perdre le pouvoir, tous les dirigeants devaient trouver un moyen d’échapper aux sanctions. Rafsandjani a proposé la reprise du dialogue et des concessions passagères, les autres ont accepté, mais uniquement pour obtenir un gel de facto des sanctions afin d’avoir le temps de signer quelques contrats et relancer l’économie. Leurs jeux et leurs différences ont vite fatigué Washington, il a poussé ses alliés européens à annoncer un embargo sur l’achat du pétrole iranien à partir du 1er juillet 2012 pour amplifier les pénuries existantes et le risque de soulèvement afin de forcer les mollahs à adoucir enfin leur position. Les dirigeants du régime étaient devant deux choix : ils devaient plier face à Washington ou tenir bon sous les sanctions et aller vers un effondrement interne suivi d’une révolution.

Le régime était condamné dans tous les cas, les Chinois ont commencé à réduire leur implication sur le marché iranien. Les dirigeants n’avaient plus d’échappatoire, leur seule solution viable était de plier et de négocier des garanties pour eux-mêmes en marge des négociations nucléaires et des rencontres officielles internationales avant que n’arrive la fin. Mais ils n’auront pas tous fait ce choix car tous n’ont pas accès aux marchandages : les 3 postes clefs permettant de voyager (le conseil iranien de sécurité, le ministère des affaires étrangères et la présidence de la république) sont dirigés par des membres du clan de Rafsandjani, l’ex-patron politique du régime. Ils avaient peur de favoriser ce dernier et de lui permettre d’avoir le loisir d’obtenir les meilleures garanties pour lui-même. Ils craignaient aussi devoir payer pour le droit d’obtenir les mêmes garanties.

Parmi tous ces dirigeants, le plus malheureux était Ali Larijani, actuel patron de la politique intérieure du régime et ennemi éternel de Rafsandjani. Il allait être exclu du marchandage et peut être accusé à la place de Rafsandjani et ses lieutenants ! Il s’est donc opposé au dialogue qu’il ne pouvait contrôler. Puis, avec son frère Sadegh Larijani, qui contrôle le pouvoir judiciaire, il a accusé de corruption les trois pions de Rafsandjani pour les sortir et les remplacer par ses propres lieutenants. Ces accusations ont reçu le soutien tacite de tous ceux qui allaient être sacrifiés par Rafsandjani. Le régime est ainsi entré dans une guerre entre ses plus hauts responsables. Cette guerre contraire aux intérêts du régime dans sa globalité a choqué les collaborateurs subalternes : ils ont pleinement réalisé que leurs dirigeants ne pensaient qu’à eux-mêmes. Presque tous les responsables subalternes ont alors pris leur distance avec le régime en boycottant massivement toutes les nombreuses manifestations pour la quinzaine d’hommage à Khomeiny à l’occasion de la commémoration de sa mort et son entrée en politique. Ces boycotts n’ont guère calmé les dirigeants : encore plus isolés et plus, proches de la fin, ils ont alors accentué leur lutte pour les sièges de négociations !

La semaine dernière, c’était l’anniversaire du Mouvement Vert, la fausse révolution qui devait donner une nouvelle légitimité au régime, mais a failli le renverser. Alors que le régime est condamné, les deux parties en lutte pour le contrôle des sièges de négociations ont néanmoins réuni leur force afin de relancer ce joker pour rassurer et récupérer les derniers collaborateurs qui ont commencé à s’éloigner. Le régime réunifié devait attirer les Iraniens dans la rue alors qu’ils boycottent le Mouvement Vert depuis l’échec de leur tentative de contre-révolution. Le régime réunifié a multiplié le prix du pain par 12 pour révolter les Iraniens. Mais les Iraniens ont été conscients que leur action pouvait profiter au régime mourant, ils n’ont pas bougé. Les composants fidèles au régime n’ont pas bougé pour relancer ce joker. Le régime a annoncé un nouveau joker : une tournée d’Ahmadinejad chez ses amis sud-américains pour contourner les sanctions, mais il avoua ainsi que sa situation économique était catastrophique. La panique a gagné ses hommes d’affaires.

Les dirigeants étaient seuls, en faillite, dans un environnement agité et donc voués à une chute certaine : l’unité retrouvée a explosé, chacun a redoublé d’efforts pour garder ou prendre la direction des négociations qui peut lui donner la priorité pour marchander les meilleures garanties pour lui-même. Le Clan Larijani a montré qu’il cherchait à établir le lien entre les ministres accusés de fraude et Rafsandjani en personne. Ce dernier a dû lâcher certains de ses lieutenants devenus trop compromettants provoquant la panique dans son propre camp. Ahmadinejad a notamment promis de faire des révélations fracassantes. Le clan Rafsandjani allait vers l’explosion ! Larijani a décidé d’en profiter, mais en cherchant à se mettre en avant, il a révélé qu’il avait très peu de monde autour de lui. Puisqu’il arrive à malmener le clan adverse, il est devenu évident qu’il y avait très peu de monde encore impliqué dans les affaires internes du régime. La panique financière a redoublé. Les deux clans ont alors appelé les meilleurs serviteurs de révolution islamique (c’est-à-dire les insolvables) à manifester ! Il s’agissait de les unir pour les convaincre qu’il y avait encore un espoir. Le camp Larijani a mobilisé 60 hommes à Natanz pour un enterrement de martyrs, le camp Rafsandjani a mobilisé 10 hommes et 5 femmes pour une marche pro-voile à Téhéran. Presque tout le monde avait lâché le régime, par dégoût pour ses dirigeants traîtres ou par peur de s’afficher avec un régime fini. Les dirigeants étaient en tous cas face à une rupture totale.

Cette semaine, le régime devait célébrer porter le deuil du 7e saint du chiisme et surtout célébrer dans la foulée, l’anniversaire de la révélation de l’islam à Mahomet, la naissance même de l’Islam ! Ces deux événements de portées différentes ont été boycottés par le peuple et les Pasdaran au cours de ces dernières années. Le peuple et les Pasdaran ont au même moment montré aussi leur attachement à la culture non-islamique iranienne. Dans le contexte actuel, le régime redoutait un boycott plus fort et ne pouvait prendre le risque d’aller tester aussi ses derniers partisans en rupture.

Cette semaine, le lundi 18 et mardi 19 juin, le régime devait aussi aller à Moscou pour des négociations sur le nucléaire auxquelles participent les Américains. Alors que le régime désavoué par des jeunes actifs, boycotté par les siens, sanctionné par Washington et ses partenaires, lâché par les Chinois, il était possible Rafsandjani ordonne à ses pions de commencer des marchandages avec les Américains (échangeant un compromis nucléaire, des infos sur le Hezbollah et quelques collègues contre des garanties pour les membres de ce clan). Larijani devait trouver un moyen pour forcer Rafsandjani à ne rien tenter dans cette situation désespérée. Rafsandjani devait aussi trouver un moyen pour neutraliser Larijani avant qu’il bouge. Voici la chronique en images d’une semaine à risques, une semaine explosive.


03.07.2012

Iran : La semaine en images n°217

Au cours de ces dernières semaines, le peuple ainsi que les Pasdaran, les Bassidjis, les Bazaris ou les militaires ont ouvertement contesté la légitimité du régime et de ses composants en boycottant ses élections, mais aussi en repoussant son opposition officielle et en ignorant l’anniversaire de l’instauration du système islamique. En parallèle, ils ont plébiscité un changement en célébrant ostensiblement Norouz, fête non-islamique que les mollahs détestent car elle leur rappelle l’identité non islamique du peuple iranien.

Cette double contestation majoritaire (peuple+Pasdaran) a démoralisé les derniers hauts responsables encore fidèles au régime : on a assisté à une nouvelle ruée vers le dollar et le nombre des participants aux cérémonies officielles comme la prière de vendredi ou les séances de l’assemblée islamique a fondu. Le régime a repris le grand procès pour fraude qui est un moyen déguisé pour punir les candidats à la rupture. Puis il a sans cesse évoqué le soutien du peuple et des Pasdaran à ses programmes comme le nucléaire et ce pour contredire l’existence même de toute contestation afin de rassurer ses derniers collaborateurs. Mais, il a oublié de célébrer la mémoire de Fatemeh car elle n’a guère été célébrée par le peuple, les Pasdaran, les Bassidjis, les Bazaris ou les militaires ou même ses derniers collaborateurs.

Au second jour de cette semaine, le régime esseulé et isolé des mollahs a oublié de célébrer un autre événement sacré : sa journée de l’énergie atomique ! Cette année, on n’a pas eu d’annonces de progrès nucléaire : on n’a guère eu de provocations nucléaires !

L’objectif de ces provocations a toujours été de repousser toute réconciliation avec les Américains afin de ne pas être obligé de les autoriser à revenir en Iran avec leurs pions formés pour prendre le pouvoir de l’intérieur. Les derniers collaborateurs du régime exigent ces provocations ouvertes comme la garantie que les mollahs tiendront bon et ne les sacrifieront pas lors d’un marché avec Washington. Mais ces provocations exposent le peuple à de lourdes sanctions et font le lit de la contestation. En se taisant, les mollahs ont avoué qu’ils ne jugeaient pas opportun d’alourdir les sanctions et de défier le peuple pour assurer la survie de leur régime. En fin de semaine, ils allaient également rester très en retrait lors des négociations nucléaires.

La reculade du début de la semaine ne pouvait que démoraliser leurs derniers collaborateurs, la mollesse de la fin de la semaine allait entamer davantage leur confiance dans la solidité du régime.

Le régime a également promu un grand ramdam médiatique sur l’éventuelle suppression des allocations dans le but d’occuper les attentions et de dissimuler ainsi des reculades stratégiques qui révèlent sa fragilité. Il a également tenté de contenir la dissidence en annonçant des pendaisons collectives et de nouvelles arrestations dans le procès pour fraude. Il a aussi annoncé une tournée triomphale d’Ahmadinejad dans des régions reculées du sud du pays pour évoquer l’existence de réserves de partisans. Mais sur les images de la semaine, on ne voit guère de réserves de combattants dans le sud du pays, mais des images de rues nues ou des images d’archives. On ne voit aussi aucune effervescence politique mais de l’absentéisme à tous les niveaux. Voici la chronique en images d’une nouvelle semaine semée de problèmes pour le régime agonisant des mollahs.


15.04.2012

Iran : La semaine en images n°210

Semaine terrible | Le régime a annoncé des manœuvres hostiles contre les Etats-Unis. Nous n’avons pas pu trouver une seule image montrant ces manœuvres, preuve que les militaires et les Pasdaran ont encore boycotté le régime.

Le régime a tenté de dissimuler ce boycott massif et humiliant en évoquant divers grands rassemblements en sa faveur. Nous n’avons trouvé que des images de salles presque vides et des mines défaites du côté des responsables chargés les remplir. Le régime a connu une nouvelle semaine de défaites. Voici la preuve en images que le régime est presque mort et va vers un effondrement certain.


27.02.2012

Iran : Téhéran a accepté le dialogue comme il l’avait déjà fait !

Les médias occidentaux ont fait état d’une reprise prochaine des négociations avec Téhéran suite à une demande européenne qui aurait été acceptée par les mollahs. L’enthousiasme n’est pas de mise car ces médias ont oublié de rendre compte de l’intégralité de la réponse iranienne qui ne laisse présager aucun progrès.


16.10.2010

Iran : La semaine en images n°136

Depuis trois mois, le régime a collectionné les gadins car il n’a pas réussi une seule fois à mobiliser un de ses alliés populaires à savoir la milice, le bazar ou le clergé lors de ses diverses manifestations officielles. Ce boycott est le résultat des sanctions car les mollahs refusent d’envisager un apaisement avec Washington car cela les obligerait à partager le pouvoir avec des pions de Washington à travers un processus de révolution de velours. Le peuple voit qu’il est en train d’être sacrifié sur l’autel des intérêts personnels des dirigeants. La semaine dernière, la tension est montée encore d’un cran car le régime devait commémorer le mercredi 22 septembre, le trentième anniversaire de la guerre Iran-Irak, une guerre qui a ruiné le pays et fait plus d’1 million de morts car les mollahs avaient refusé tout compromis. Par ailleurs, le lendemain de cette date pénible, le régime devait selon la tradition célébrer la rentrée des classes alors que la hausse vertigineuse des prix de fournitures scolaires a forcé près de 30% des parents à renoncer à inscrire leurs enfants. Il y avait un cumul de ressentiments négatifs vis-à-vis du régime. Se sentant très menacé, ce dernier a annoncé sa disposition à négocier avec les Six, mais dans le même temps, il a tenu des propos très insultants vis-à-vis des Américains afin que ces négociations ne soient en aucune façon une étape vers un apaisement avec Washington. Les Américains qui ont toujours sanctionné les mollahs pour les amener à accepter cet apaisement ont été interloqués et n’ont pas sauté de joie sur l’offre de négociations qui ne leur sert à rien. Content de cette trouvaille, le régime ne cesse de répéter son envie de dialogue tout en titillant Washington sur les sujets qui fâchent. C’est une évolution intéressante, c’est pourquoi nous vous proposons un rappel de ces stratégies défectueuses avant d’exposer les images de la semaine pour finir sur une conclusion décoiffante suggérée par ces mêmes images.


27.09.2010

IRAN-USA : THE CONNECTING VESSELS !

Three days ago, Tehran announced that within 30 days it would start to “build two enrichment plants with centrifuges that would be 5 times more powerful”. The following day, Hillary Clinton reminded that she attached value by dialogue and maybe by a resolution “within 30 to 60 days”. There’s obviously a link between those both statements. However the connection is more complex than what seems to be.


26.02.2010

Iran : We can fear the worse

© IRAN-RESIST.ORG – Sept 29, 2009 | The mullahs’ regime which derives its power from its abilities of destabilization of the region with anti-Israeli slogans cannot on any account set up an appeased dialogue with Americans. This week, it multiplied its provocations so to mess the dialogue up. Faced with it, the Six display some restraint so to attract it to round-table discussions.


29.01.2010

Iran : « d’autres options » déjà vues !

Téhéran avait très mal réagi à l’annonce de l’adoption prochaine d’une nouvelle résolution de l’AIEA contre son programme nucléaire alors que cette formalité était une manière de lui rappeler les soupçons sur son programme nucléaire sans alourdir les batteries de sanctions existantes. Avant l’adoption, il avait menacé de « réduire au minimum sa coopération avec l’AIEA » (synonyme d’un mouvement vers la sortie du TNP), mais après l’adoption, il a rejeté un retrait pour évoquer « d’autres options ». | Décodage d’un flou délibéré |


28.11.2009

Iran : Les Six encouragent le refus des mollahs

En octobre dernier, pour échapper à l’adoption de nouvelles sanctions américaines, le régime des mollahs a accepté un projet de compromis qui lui avait été soumis en avril dernier par les Américains d’échanger de ses réserves d’uranium faiblement enrichi contre du combustible nucléaire franco-russe. Il s’agissait d’une reculade tactique iranienne, quand les Américains ont suspendu l’adoption de nouvelles sanctions, Téhéran s’est mis en action pour faire capoter l’accord sans pour autant le refuser ouvertement de peur de faire réactiver la menace de nouvelles sanctions. Depuis chaque jour, il dit une chose et son contraire.


25.11.2009

Iran : The Six are pushing the mullahs into refusing their offer

Last October, in order to escape newer American sanctions, the Mullah regime accepted a compromise project, first offered by Americans last April, of an exchange of their low-enriched uranium stocks against higher enriched nuclear fuel rods supplied by France and Russia. The Mullahs had an explicit tactical retreat, for when the Americans suspended their project of new sanctions Tehran started taking specific actions to sink the agreement. Without clearly refusing the offer, in fear of sanctions, Tehran pointed out a series of clauses they wanted changed knowing that their claims were unacceptable by the Six. Since, Tehran announces on a daily basis newer demands and the next day the contrary.


25.11.2009

Iran : Décodage du rapport Boucheron-Myard

L’hebdomadaire Express a publié hier une dépêche de l’agence britannique Reuters sur un rapport parlementaire français sur le programme nucléaire iranien dans le cadre des travaux de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée sur la prolifération. Il y est dit que l’Iran a le savoir faire nucléaire militaire, qu’il aura sous peu la bombe, mais que cela ne représente aucun danger pour la région. Il aurait été plus éthique de la part de l’Express de préciser que les auteurs du rapport, Boucheron et Myard, appartiennent au groupe d’amitié avec la république islamique d’Iran ! Reuters et l’Express ont donc tenté de faire passer une opération de lobbying pour une expertise neutre. | Mini décodage d’une nécessité technique |


21.11.2009

Iran : Les leçons de Genève 2

Il y a deux jours, un site français du nom de Bakchich assurait avec une certaine jouissance l’annonce d’une entente tenue secrète pendant la rencontre du 1er octobre à Genève. Elle devait concerner la livraison à l’Iran d’uranium enrichi à 19,7% pour un réacteur de recherche en échange de la suspension de l’enrichissement en Iran. La rencontre eut lieu mais sans l’entente annoncée. Téhéran a rappelé son attachement à l’enrichissement. C’est l’occasion de décortiquer cette offre presque dans la poche qui n’a pas fonctionné.


02.10.2009

Iran : On peut craindre le pire

Le régime des mollahs qui tire sa puissance de ses capacités de déstabilisation de la région avec des slogans anti-israéliens ne peut en aucun cas avoir un dialogue apaisé avec les Américains. Cette semaine, il a multiplié les provocations pour faire capoter le dialogue. Face à lui, les Six font preuve de retenue pour l’attirer à la table des négociations.


29.09.2009

Iran : A spectacular reversal thanks to the US !

In order to avoid any gesture of appeasement without laying itself opened to sanctions because of some lack of cooperation, Tehran had the idea to offer an off-board dialogue in order to urge Americans to slam the negotiation door behind. Right after it refused without getting angry, Washington accepted this dialogue in order to commit Tehran into an appeasement process. Tehran is panicking, mullahs doesn’t want anymore to use their own solution !


14.09.2009

Iran : Un retournement spectaculaire grâce aux Etats-Unis !

Afin de ne faire aucun geste d’apaisement sans s’exposer à des sanctions pour manque de coopération, Téhéran a l’idée d’une offre de dialogue hors-sujet pour pousser les Américains à claquer la porte des négociations. Après avoir refusé sans s’emporter, Washington a accepté ce dialogue pour engager Téhéran dans la voie de l’apaisement. C’est la panique à Téhéran, les mollahs ne veulent plus de leur propre solution !


14.09.2009

Iran : Les Six disent encore non à sa pochette surprise

Téhéran qui a bâti sa réputation régionale sur un anti américanisme militant voire guerrier ne peut pas accepter le dialogue et l’apaisement. Pour s’éviter des sanctions, il a eu l’idée de pousser les Six à rompre en proposant le dialogue, mais sur un autre sujet que son programme nucléaire militant. Mauvaise pioche. | Décodages |


12.09.2009

Iran : Ce que fera Salehi, le successeur d’Aghazadeh

Hier, Téhéran annonçait la démission de son directeur du programme nucléaire, Gholam-Reza Aghazadeh, en prétextant un désaccord entre ce modéré et Ahmadinejad, laissant présager l’arrivée d’un successeur non modéré en adéquation avec ce dernier. Ce successeur est désormais connu : il s’agit d’Ali Akbar Salehi, un ex-ambassadeur d’Iran auprès de l’AIEA, un modéré nommé sous Khatami !


18.07.2009

Iran : Un remaniement nucléaire qui se veut déstabilisateur

Au moment où la communauté internationale presse l’Iran de cesser ses activités nucléaires, le régime des mollahs tente une diversion en changeant le directeur de l’Organisation iranienne de l’Energie atomique (OIEA) au motif officiel d’une demande de démission déposée par l’intéressé qui se nomme Gholam-Reza Aghazadeh. Téhéran justifiera ce départ comme résultant du conflit Ahmadinejad-Moussavi, car Aghazadeh est un très proche ami de Moussavi.


17.07.2009

Iran : Petit lifting de son discours nucléaire

Lors de la conférence de l’AIEA à Pékin, l’Iran a confirmé son intention de construire ses propres centrales nucléaires et de les approvisionner en combustible de fabrication nationale. Il y a certes une volonté de souffler sur les braises, mais également un discours nouveau.


21.04.2009

Iran - les Six : Téhéran cherche uniquement un tremplin

Mercredi dernier, les Six ont évoqué la possibilité de négociations sans condition préalable de suspension de l’enrichissement avec Téhéran. Dans un premier temps, le régime des mollahs n’avait pas répondu favorablement à cette invitation, mais à la suite d’une combinaison d’événements, il a subitement changé d’avis ! Ce n’est pas la première fois et ce ne sera pas la dernière.


14.04.2009

Iran : Rafsandjani souhaite renouer avec la France

Rafsandjani, le patron du régime des mollahs, a convoqué Bernard Poletti l’ambassadeur de France en Iran (ci-dessous) pour lui faire part de « son mécontentement face à la position pro-sioniste adoptée par l’Union Européenne ». En réalité, Rafsandjani n’est pas gaga, il sait que bien la France ne préside plus l’UE, mais son intention était de renouer un dialogue diplomatique avec un représentant de la France après une période marquée par des attaques et des insultes contre le chef de l’Etat français.


19.01.2009

Iran : Sarkozy dans le panier de crabes

A l’occasion de ses vœux au corps diplomatique, Nicolas Sarkozy a évoqué la nécessité d’une solution négociée via les Six à propos du programme nucléaire iranien. Il a également précisé que l’année 2009 serait « décisive pour l’Iran ». Contrairement à son avis, nous ne pensons pas que « le temps est désormais compté ». Justement en raison de son choix de solution négociée via les Six, le temps sera sans importance.


17.01.2009

L’Iran cherche à fuir les négociations directes avec le Congrès

En novembre 2007, les pays arabes du Golfe Persique ont proposé aux mollahs de créer un consortium pour la production du combustible nucléaire. Téhéran a refusé. En novembre 2008, des représentants des mêmes pays, venus à Téhéran en émissaires de Washington, ont renouvelé la même offre pour dénouer la crise, offre qui a été encore une fois refusée. Ce dimanche, le responsable de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique a suggéré la création d’un consortium régional pour la construction de réacteurs nucléaires.


01.12.2008

Iran : Les Six attendent !

Les représentants des Six se sont réunis à Paris pour décider d’une suite immédiate à donner à leur action face à l’Iran. La suite est une non suite. | Décodages |


15.11.2008

Iran : La définition mollah d’un « pas en avant »

Le samedi 20 juillet, Javier Solana et le négociateur iranien Saïd Jalili se sont rencontrés à Genève en Suisse en présence de William Burns le n°3 du Département d’Etat américain. Téhéran vient d’annoncer sa pleine satisfaction à propos de cette rencontre.


21.07.2008

Iran : La méthode hallal de Javier Solana !

Après 8 mois d’interruption du dialogue entre l’Iran et les Six (cinq pays membres du Conseil de sécurité de l’ONU et l’Allemagne), le représentant du régime des mollahs rencontrait ce samedi à Genève Solana et des représentants des Six. L’Iran a encore refusé toute concession. Les Six n’ont rien entendu. | Décodages |


20.07.2008

Iran : La semaine en images n°22

Conformément à nos prévisions publiées le dimanche 13 juillet, la crise iranienne est entrée dans une nouvelle phase : les Etats-Unis ont affirmé leur intention de changer leur approche. La première réunion officielle en présence d’un émissaire américain a eu lieu à Genève. Ce changement de cap a été interprété comme le début de la fin de la crise et des sanctions : bref, les affaires pourraient repartir et la France entend être dans le peloton de tête de ce nouveau départ.
| Récit en images |


20.07.2008

L’Iran se ravise sur sa propre offre de compromis !

Cristina Gallach, la porte-parole de Solana a déclaré hier que ce dernier préparait actuellement sa rencontre avec Jalili, le négociateur iranien. Normalement, les deux hommes devraient discuter des points de convergences entre l’offre des Six et la contre-offre d’un compromis qui a été soumise à Solana le 4 juillet.


15.07.2008

Iran : Mais que font les Six ?

Il y a 5 jours, Téhéran a remis « sa réponse » à Javier Solana, une réponse en forme de provocation qui ne contenait aucun élément favorable aux offres des Six ou encore des exigences du Conseil de Sécurité. Depuis les interlocuteurs internationaux de l’Iran, c’est-à-dire les Six, n’ont fait aucune déclaration officielle à propos de cette réponse. Le silence a été brisé par le G8.


09.07.2008

Iran : Un vent d’espoir !

Dans notre précédente analyse sur la réponse de l’Iran à Solana, nous avons signalé une certaine bienveillance des Six annonciatrice d’une possible reprise du dialogue selon les normes exigées par Téhéran. Cette hypothèse se confirme.


08.07.2008

Les prochains mouvements de l’Iran dans les 5 prochains mois

Le régime des mollahs a remis sa réponse aux Six, les invitant à accepter un compromis. Bien qu’un communiqué du régime ait donné un aperçu du contenu du texte, les médias occidentaux ont choisi de feindre l’incompréhension pour minimiser la portée négative de cette réponse.


06.07.2008

Iran : Les 4 réponses successives des mollahs aux 5+1

Le samedi 14 juin, Javier Solana s’est rendu à Téhéran pour remettre aux mollahs la dernière offre des Six. Cette offre (qui date de 2006) comprend une assistance technique et financière en vue de la construction de réacteurs à eau légère, la garantie de fourniture de combustible nucléaire, l’élargissement de la coopération énergétique, la suppression des sanctions et mesures d’embargo, une rapide adhésion à l’OMC ainsi que des garanties de sécurité ; le tout en échange d’une suspension provisoire de l’enrichissement d’uranium pendant la durée des consultations. La réponse de Téhéran mérite qu’on s’y attarde.


17.06.2008

Iran : Décodages des propos de Larijani sur l’AIEA

Suite à la publication du dernier rapport de l’AIEA, Larijani, le nouveau président du Parlement du régime des mollahs, a averti mercredi que l’Iran pourrait revoir sa coopération avec l’AIEA. Ce milicien très lié au Hezbollah, mais qualifié de modéré par les européens, avait reçu quelques heures plus tôt les félicitations de Javier Solana pour sa nomination à la présidence du Parlement et à cette occasion, il avait informé son interlocuteur européen que Téhéran attendait la reprise du dialogue avec l’Europe. Ces deux déclarations ne sont point incompatibles. | Décodages |


29.05.2008

Iran : Le rapport de l’AIEA vu par les experts iraniens

Le dernier rapport de l’AIEA sur les activités nucléaires militaires que les mollahs auraient menées en 2003 a suscité des réactions officielles plutôt virulentes de la part des Etats-Unis et leurs alliés se sont inquiétés, c’est pourquoi nous avons décidé d’exposer les points vues des experts politiques du régime des mollahs, points de vue qui tranchent avec les compte-rendus qu’en sont donnés en occident.


28.05.2008

Iran : Rafsandjani fait une génuflexion aux « 6-1 » !

Le vrai patron du régime des mollahs, Rafsandjani est sorti de sa réserve pour encourager les Six à se montrer plus amicaux s’ils voulaient sortir de la crise nucléaire. | Décodages |


09.05.2008

Iran nucléaire : Retour aux discours onusiens d’Ahmadinejad

Le milicien Saïd Jalili, ex-plume d’Ahmadinejad, actuel secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale, a fait connaître le contenu d’un paquet de propositions qui devraient résoudre tous les problèmes mondiaux. Elles sont du même tonneau que les discours incroyables faits par Ahmadinejad à la tribune des Nations Unies qui étaient écrits par ce milicien.


30.04.2008

Iran : De nouvelles négociations avec l’AIEA dès le 28 avril

Une délégation de l’AIEA, conduite par le directeur adjoint de l’agence Olli Heinonen, se rendra le 28 avril à Téhéran afin de poursuivre les négociations sur le programme nucléaire iranien avec les autorités de ce pays, rapporte l’agence iranienne ISNA.


26.04.2008

Iran nucléaire : L’AIEA réédite son exploit procédurier de l’été 2007

Olli Heinonen, le directeur adjoint de l’AIEA était à Téhéran pour obtenir des précisions sur de vieux documents sur les études nucléaires militaires du régime des mollahs. Après 10 heures de négociations étalées sur deux jours, il a quitté l’Iran avec une promesse iranienne que le régime des mollahs fournirait des réponses au cours du mois de mai.


24.04.2008

Iran : Les conditions de la reprise d’un dialogue avec l’Europe

La résolution 1803 du Conseil de Sécurité encourage les Européens à reprendre les négociations avec Téhéran. Mottaki, le ministre des affaires étrangères des mollahs, a déclaré dimanche que Téhéran était prêt à ouvrir des négociations avec l’Union européenne si celles-ci débouchaient sur des résultats concrets. « Nous avons toujours été partisans de négociations ayant un objectif précis, un programme défini et assurées de donner des résultats ».
| Décodages |


10.03.2008

Iran : Pour l’Europe, la porte du dialogue est toujours ouverte

Selon Javier Solana, les six grandes puissances se disent disposées à relancer le dialogue et l’offre de coopération faite en 2006 à l’Iran pour l’amener à renoncer à son programme d’enrichissement de l’uranium.


28.02.2008

Iran : Pourquoi Kouchner veut un dialogue avec Téhéran

Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, en déplacement à Jérusalem s’est déclaré dimanche en faveur de « l’ouverture d’un dialogue » avec l’Iran « qui est un grand pays et un pays de grande culture » pour convaincre ce pays de stopper son programme d’enrichissement d’uranium, tout en préconisant des sanctions, le cas échéant.


18.02.2008

Iran : Une réponse classique à une nouvelle résolution

Invité à Davos pour le 38e Forum économique mondial, Manouchehr Mottaki, le ministre des affaires étrangères du régime des mollahs, a fait plusieurs déclarations qu’il convient d’enregistrer car elles sont représentatives de ce que sera la réponse des mollahs à une prochaine résolution. | Déclarations suivies des décodages.


28.01.2008

L’Iran se prépare à défendre son programme d’enrichissement

Le régime des mollahs ne peut en aucun cas renoncer à son programme d’enrichissement : ce programme est au cœur de la crise et Téhéran a besoin de cette crise pour obtenir des compensations géopolitiques. Au lendemain de la première livraison de combustible russe et la première réaction iranienne de refus catégorique de suspension, le régime des mollahs se prépare à défendre et justifier ce programme anxiogène.


19.12.2007

Iran : Solana se dit déçu !</HTML>

La réunion qui devait avoir lieu à Londres entre Javier Solana et Jalili, le représentant des mollahs pour les affaires nucléaires, s’est soldée comme prévue par un échec. Téhéran a refusé tout compromis et les différentes offres européennes proposées par le chef de la diplomatie européenne.


01.12.2007

Iran : El Baradei et Solana, pour meubler le temps

Le directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique présentait hier à Vienne son rapport sur l’Iran lors d’un débat du conseil des gouverneurs de l’AIEA. Les pays membres sont restés divisés sur l’interprétation à donner des travaux d’El Baradei.


23.11.2007

Iran - Suisse : C’est autrement bon !

En juin 2007, la présidente de la Confédération Suisse, Micheline Calmy-Rey, avait proposé aux mollahs un « Plan suisse » qui comprenait une double suspension simultanée des travaux iraniens d’enrichissement de l’uranium et des sanctions imposées à la République islamique par le Conseil de sécurité des Nations Unies. Après cette tentative infructueuse, Calmy-Rey revient avec une autre proposition : La Suisse ambitionne de négocier directement avec l’Iran sur le dossier nucléaire.


19.11.2007

Les fondamentaux de la nouvelle diplomatie iranienne de la France

Le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner était l’invité de l’émission « Le grand rendez-vous » Europe 1-TV5-Le Parisien/Aujourd’hui en France. Questionné sur l’Iran, il a exposé des points de vue très spéciaux.


05.11.2007

Iran : La bonne influence de la Russie

Le ministre russe des affaires étrangères était à Téhéran et nous avions diagnostiqué que la Russie voulait obtenir de Téhéran une suspension des déclarations anxiogènes afin que les déclarations de Téhéran ne contredisent pas celles d’El Baradei ou de Moscou à un moment où ces deux alliés non déclarés de Téhéran remuent ciel et terre pour que le dialogue continue. Lavrov a quitté Téhéran, mais d’ores et déjà, il y a des petites améliorations.


01.11.2007



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