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L’Iran repousse l’éventualité de contacts directs avec les USA [commentaires par Jean de la Fontaine]
01.12.2005

Le ministre iranien des Affaires étrangères Manouchehr Mottaki a repoussé mercredi à Ankara l’hypothèse de contacts directs de son pays avec les Etats-Unis, avancée lundi par l’ambassadeur des Etats-Unis en Irak, Zalmay Khalilzad, pour discuter de la situation en Irak.



« Nous n’avons pas de négociations avec les Etats-Unis à notre ordre du jour », a affirmé Mottaki, l’ex-kidnappeur devenu ministre des affaires étranges.

« De telles rumeurs se répandent pour des raisons de politique intérieure américaine », a-t-il poursuivi, selon la traduction en turc de ses propos.

Les Faits. L'ambassadeur des Etats-Unis en Irak, Zalmay Khalilzad, avait affirmé lundi avoir été autorisé par George Bush à discuter directement avec l'Iran, ce qui constituerait le premier contact à ce niveau entre Washington et Téhéran depuis la rupture de leurs relations en 1979.

Par la suite, le département d’Etat avait confirmé l’information, tout en précisant que le mandat de M. Khalilzad serait limité aux questions liées à l'Irak.


Depuis l’annonce faite par les Américains d’avoir accepté de négocier avec les mollahs [1] sur linsurrection en Irak, le régime des mollahs se voyait « confirmé dans le rôle de l’interlocuteur privilégié des Etats-Unis dans la région ».

Dès lors leur attitude a changé vis-à-vis des Russes et des Européens. En effet, si les Américains acceptaient enfin de « négocier avec eux », c’était bien parce que les mollahs continuaient d’apporter leur soutiens logistique, militaire et financier à Al Zarqawi en Irak. Les mollahs ont vu dans le geste des Américains l’aveu de la vulnérabilité de cette super-puissance face aux harcèlements de leur protégé jordanien.

Dans leur logique, ils allaient traiter avec le boss : de ce fait, les mollahs se voyaient dispensés d’accorder le moindre intérêt aux offres des Européens ou des Russes, considérés comme des subalternes des Etats-Unis. Ils ont radicalement changé d’attitude vis-à-vis des Russes et des Européens sur le dossier nucléaire.

Suite à la fanfaronnade des mollahs, les Américains ont compris le défaut de leur geste diplomatique et ils ont vite fait de préciser que le mandat de Khalilzad se limitait uniquement aux questions liées à l'Irak.

C’est la débandade chez mes mollahs ! Ils avaient tenté d’exploiter autant que possible cette information et ils ont échoué lamentablement. Depuis, ils multiplient les déclarations affirmant qu’il s’agissait surtout de « rumeurs » !

« Pour des raisons de politique intérieure américaine » ! (selon Mottaki)

Oubliant que les Américains ne peuvent politiquement exploiter l’information selon laquelle ils négocieraient avec un régime dont le principal dirigeant est soupçonné d’avoir séquestré et torturé des diplomates Américains.

Simultanément, les mollahs (qui n’ont plus de secret pour IRAN-RESIST
)
reviennent à leur attitude coutumière vis-à-vis des Russes et des Européens. On ne peut pas à proprement parler d’un progrès, mais ce sera moins imprévisible pour nos amis Européens.


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[1Les Américains ont accepté de négocier : Le rêve des mollahs se réalise ! !