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George Bush : l’Amérique ne fuira pas devant les assassins ...
01.12.2005

Face à la multiplication des critiques sur sa stratégie, George Bush a réaffirmé mercredi, quelques heures après une nouvelle attaque sanglante près de Bagdad, que les forces américaines ne se laisseraient pas impressionner par les violences en Irak.



« Tant que je serai votre Commandant en Chef, l’Amérique ne fuira pas devant les auteurs d’attentats et les assassins », a déclaré Bush lors d’un discours devant l’Académie navale d’Annapolis, dans le Maryland.

Bush est l’objet de critiques de plus en plus vives face à l’enlisement en Irak. Les appels au rapatriement des militaires déployés dans ce pays se font de plus en plus pressants. Selon les chiffres de l’armée américaine, plus de 2.100 militaires américaines ont péri et près de 16.000 autres ont été blessés au combat en Irak depuis l’intervention de mars 2003.

Bush a réaffirmé que le but des Etats-Unis était de permettre aux Irakiens de prendre en main leur propre sécurité « sans assistance étrangère majeure ». Il a expliqué que le renforcement des forces irakiennes et leur autonomie grandissante permettaient aux forces de la coalition de se concentrer davantage sur les questions de formation.

« Les forces de la coalition peuvent laisser leur place quand les forces irakiennes sont prêtes. Quand nous aurons rempli notre mission d’éradication du terrorisme, nos troupes pourront rentrer à la maison, devant une Nation fière », a dit Bush, qui devrait prononcer plusieurs discours sur l’Irak d’ici aux législatives.

Il a balayé les critiques demandant un retrait américain immédiat en précisant que fixer une date à ce retrait reviendrait à adresser un message de faiblesse et à dire aux alliés de Washington que les Etats-Unis abandonnent leurs amis.

« Au fur et à mesure que les forces irakiennes gagneront de l’expérience et que le processus politique progressera, nous pourrons diminuer nos effectifs en Irak sans perdre de notre capacité à battre les terroristes. »

Certaines critiques dénoncent un manque de fiabilité des forces irakiennes. Et Bush a reconnu lui-même que le processus de formation des Irakiens avait connu des revers et que le bilan des forces irakiennes était relativement inégal.

Avant le discours présidentiel, la Maison blanche avait diffusé un document intitulé « Notre stratégie nationale pour la victoire en Irak » dans lequel elle reprenait l’idée selon laquelle fixer un calendrier du retrait ferait finalement le jeu des poseurs de bombes.