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La série noire continue dans les rédactions : Après le N.Y.Times, c’est Le Monde qui bascule !
01.12.2005 [commentaires]

Manouchehr Mottaki, le ministre des affaires étrangères des mollahs, a publié une tribune dans le quotidien Le Monde.



Le 19 novembre, le régime des mollahs s’est offert une coûteuse pleine page de publicité dans le New York Times pour défendre son programme nucléaire et accuser Américains et Européens de créer une « crise inutile ». Dans cette « publicité » titrée « une crise inutile », les mollahs réaffirment le caractère purement civil de leur programme nucléaire. Le coût de cette coquetterie littéraire s’élevait à 250 000 $.


IRAN-RESIST. espère que Colombani a pu en tirer au moins autant que le quotidien N.Y. Times.

Le ton de l’article de Mottaki dans le Monde est moins didactique et plus agressif que le modèle proposé aux Américains. Et le ministre, ex-agent des Renseignements, exprime avec finesse le danger d’imposer des sanctions contre le régime des mollahs. Le texte nie les 18 années de dissimulations du régime des mollahs dans le domaine nucléaire et trouve les moyens de justifier ces dissimulations. Le ton est donné, l’agent de la république des mollahs, emporté par ses habitudes des services de Renseignements est volontiers mielleux, mais ne cède sur aucun des points et encourage vivement ses interlocuteurs à épouser ses idées. Tout opposant iranien connaît ce ton amical !

« En tout cas, il convient de souligner que ces prétendues dissimulations n'ont jamais entraîné ni de non-conformité ni même aucune forme d'inefficacité dans les obligations de l'Iran dans le cadre de l'accord de sauvegarde avec l'AIEA, selon lequel l'Iran n'a pas l'obligation d'informer l'AIEA dans un délai inférieur à 180 jours avant l'introduction du matériel nucléaire dans ses installations (qui d'ailleurs sont toujours en cours de construction).  »

Mottaki a bien appris sa leçon et il répète ce que dit Ahmadinejad et disaient avant lui les Rohani, les Khatami et autres mollahs souriants.

« Sans base légale pour étayer leur nouvelle demande à l'Iran d'abandonner pour toujours son droit légitime à produire du combustible nucléaire, les diplomates de l'UE s'accrochent à une apparence de « diplomatie de bonne foi» démentie par leur attitude au cours des négociations des dix derniers mois. Le moment est venu de remplacer ces mentalités dépassées et rigides par une nouvelle approche basée sur des droits égaux en matière nucléaire et l'application équitable des règlements de l'AIEA. »

« On ne saurait attendre de l'Iran qu'il continue à jouer selon des règles de jeu qui impliquent qu'en échange d'une coopération toujours plus développée et étendue, il se trouve confronté à des pressions complémentaires et exorbitantes qui vont largement au-delà des règlements de l'AIEA. »

En principe, Keyhan, le quotidien gouvernemental de Téhéran, ne publierait jamais de publicité émanant d’un pays non musulman, même à prix fort ... Mais, sait-on jamais ? Peut-être les Iraniens liront bientôt une tribune de M. de Villepin dans le célébrissime Keyhan, connu pour les éditoriaux enflammés de son inhabituel rédacteur en chef qui n’a rien à envier à Colombani. Si Colombani est un authentique frondeur, spécialiste des coups de tête, l'autre aussi sait s'y mettre, en quelque sorte * ...


* Keyhan de Téhéran : Surnommé le journal des tortionnaires, est dirigé par un certain Hossein Shariat-Madari, dit Hossein Jénaghi ou Hossein, casseur de nez. Il tient ce surnom de son activité préférée : casser le nez des prisonniers d’un coup de tête pour leur souhaiter la bienvenue. Activité charitable et islamique qu'il exerçait quand il était « magistrat » la Prison d’Evine.

Manouchehr Mottaki (notre ministre) a été ambassadeur en Turquie, pays par lequel transitent les Iraniens qui fuient l’Iran. La Turquie est un des terrains de chasse du régime des mollahs (enlèvements, torture et rapatriements forcés des opposants). Les Turques laissent faire.

Mottaki a fait carrière dans les Renseignements comme programmeur directeur des opérations internationales. Il a par la suite était vice-président de l’Organisation des Relations Islamiques. Cet organisme a pour mission la promotion internationale du fondamentalisme islamique et la coordination de l’exportation de la Révolution Islamique. À ce poste, Mottaki a eu pour mission le recrutement et la formation des terroristes étrangers.

Il a également été sous-directeur du service juridique et international du ministère des affaires étrangères. A ce poste, il encadrait les agents de la Division Qods en mission sur des opérations terroristes à l’étranger. Mottaki avait pour tâches de :

  • Fournir des passeports diplomatiques,
  • Prévoir et fournir tous les besoins logistiques pour la mission.