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[ Théorie de la Rupture du Dialogue ] ( mise à jour 24.11.05 )
24.11.2005

« La rupture des négociations » est le thème central de la théorie proposée par IRAN-RESIST. depuis la création de ce groupe et de ce site.




La république des mollahs manie l’art diplomatique à la perfection.

Par un jeu de négociations sans fin, de promesses de dernière minute, de leurs interprétations biaisées, les mollahs ont gagné du temps et ont poursuivi sans interruption et discrètement leurs essais.

Ainsi, à peine l’AIEA posait des scellés sur les centrales, que l’on découvrait alors d’autres « recherches » en cours sur des bases militaires. Et c’était reparti pour une nouvelle manche de négociations !

La maîtrise des négociations par les mollahs, l’enchaînement des réunions, les multiples volte-face des mollahs et la passivité des Européens se sont combiné et ont fait reculer la mise en application des sanctions à l’encontre de la République Islamique.


Sanctions exigées par les Etats-Unis et ardemment désirées par l’opposition laïque iranienne qui y voyait le moyen de brider la machine de répression des mollahs par des contraintes financières.


Malheureusement, le désir d’une victoire diplomatique Européenne aux dépens des Etats-Unis a servi pleinement les intérêts ponctuels de la République Islamique. Les mollahs ont sciemment joué la carte de l’Europe contre les Etats-Unis et ont réussi à freiner ces derniers. Et le souriant Khatami (qui jadis prônait le Dialogue entre les Civilisations et aujourd'hui appuie pleinement les propos d'Ahmadinejad sur Israël) et son équipe de négociations ont été la cheville ouvrière de cette politique.


L’anti-américanisme fervent des Français a été utilisé par les mollahs !


Changement de Cap des mollahs. Dès juillet 2005, nous avons tenté (en vain) d’alerter les Français [1] que ce rapprochement avec l’Europe était devenu négligeable (voire inutile) pour les dirigeants de la République Islamique.

- L’Europe pensait qu’elle allait célébrer sa victoire diplomatique en signant de nouveaux accords commerciaux avec les mollahs et ainsi elle pouvait démontrer la supériorité de sa politique de «  Dialogue Constructif  ». (Trivialement, nous dirons que l’Europe voulait avoir le beurre et l’argent du beurre …) L’Iran avait le choix entre cette carotte (plus de business avec l’UE) ou le bâton des sanctions qui restait d’actualité.


Alors que les Européens volontairement ou inconsciemment avaient joué le rôle de frein contre leur allié américain et qu’ils s’enlisaient dans les négociations et la gestion des provocations des mollahs, ces derniers oeuvraient pour se rapprocher des Russes et des Chinois, deux états émergeant, deux puissances nucléaires et surtout deux membres permanents du Conseil de Sécurité avec la faculté de faire échouer toute demande de sanctions contre la République Islamique.


- Avec la complicité involontaire de l'UE, les mollahs ont neutralisé le bâton des sanctions !

- Dès lors, les Européens n'avaient plus les moyens d'imposer leurs volontés aux Mollahs !


Les Européens ont compris tardivement qu’ils devaient conclure un accord ou accepter la défaite de leur Diplomatie. Les mollahs voulaient piéger les Européens. Ils ont choisi le moyen le plus simple. L’accord en vue était l’oeuvre d’un « réformateur », il leur suffisait de trouver un « président différent pour ruiner cet accord ».


Les élections en Iran. La République Islamique est une oligarchie militaro-religieuse, c’est la terminologie du mot République qui exige un décorum républicain. La fonction présidentielle n’a aucune autre utilité en Iran. Elle continue cependant à entretenir des malentendus. Les élections imitent les manifestations similaires dans les véritables démocraties. Avant l'élection de Khatami, la tenue d’élections importait d’avantage aux mollahs iraniens que leurs résultats. Le but est d’attirer les Iraniens jusqu’aux urnes et de montrer les images de cette participation dans les médias occidentaux.

Depuis les dernières élections présidentielles en Iran en 2005, les Européens ont appris que les candidats étaient présélectionnés pour répondre à des critères islamiques.

Suite à la condamnation de Rafsandjani en 1997 par un tribunal berlinois pour complicité de Meurtre, il fallait redorer l’image de la république islamique et les stratèges du régime ont présélectionné Khatami, un mollah peu connu, souriant, porteur de promesses populaires et un deuxième candidat, Nateq-Nouri, parmi les plus réactionnaires, provoquant du même coup un 21 avril en faveur d’un discours inédit et optimiste. Dès lors, les mollahs ont saisi que les résultats comptaient autant que tout le reste. Khatami fut élu en 1997, l’année même de la condamnation de Rafsandjani ! (voir la biographie de Khatami) ...



En 2005, l'objectif n'était plus de redorer l'image de la république des mollahs, mais de négocier avec brio le tournant de la politique nucléaire de la république islamique :

Les barbus de Téhéran ont sorti de la « comédie des élections » un barbouze au passé tourmenté qui devait assumer l’échec des négociations ou la responsabilité de la « rupture  » !

Le nouveau Président allait changer le Négociateur en chef afin de provoquer une rupture des pourparlers et mettre fin à la désormais encombrante épisode Européenne.

Si les mollahs ont pu se permettre de tirer le nom d’Ahmadinejad des urnes, c’est qu’ils estimaient être sur le point d’entrer dans la phase finale et clandestine de la technologie de LA BOMBE.

Mais quel peut être le but de ce véhément, contraignant et coûteux effort pour maîtriser la technologie de la bombe nucléaire ?

La bombe donnera aux mollahs un atout supplémentaire et décisif. Au prestige de l’unique révolution islamique au monde qui les propulsa au pouvoir et à leur « glorieux » soutien aux mouvements (terroristes) islamiques de tous poil s’ajoutera la maîtrise de l’arme du jugement dernier : « l'arme du Mahdi ». Ils pourront alors revendiquer le Commandement Suprême de l’Islam Jihadiste hostile aux valeurs démocratiques. Affermir leur pouvoir et consolider leurs bases au Liban et en Irak.

La maîtrise de la bombe forcera les autres pays musulmans à s’aligner et à se ranger dans leur camp par crainte du désaveu de leurs peuples sincèrement attachées à l’Islam et à la bombe renommée islamique.

Le Moyen-Orient et le Maghreb risquent alors de s’embraser sous les effets conjugués de la maîtrise de cette arme prestigieuse, du terrorisme et d’un populisme islamique facile à exploiter.


Selon les statistiques officielles, 85% des Iraniens vivent en dessous du seuil de pauvreté. Ces Iraniens estiment que l’Europe et en particulier la France, championne des droit de l’homme, ont une lourde part de responsabilité dans la débâcle qui se dessine.

L’UE n’a cessé d’assouplir les critères de respect des Droits de l’Homme pour l’Iran. Cette complaisance outrageante vis-à-vis des violations des droits de l’homme en Iran a donné carte blanche aux mollahs qui n’hésitent pas à réprimer sans limites ni retenue le nombre de plus en plus grand des contestataires : ouvriers, enseignants, étudiants, chômeurs, jeunes ...

Désormais les Iraniens sont seuls. Ils désirent renverser le régime et mettre fin aux politiques aventureuses des mollahs. Si les Européens le décident, ils peuvent redresser le cap et envoyer un message fort à l’adresse du peuple iranien mais aussi aux Chinois et aux Russes car l’enjeu dépasse l’Iran et concerne la paix mondiale.

Mais, l’UE semble tétanisée à l’idée d’admettre ses erreurs ...


La PROPOSITION RUSSE. La proposition de transférer l’enrichissement en Russie ne change rien au problème central posé par le régime des mollahs. L’AIEA sera toujours dans l’impossibilité de vérifier des sites qu’elle juge suspects et elle devra se contenter des informations et des rapports fournis par le régime islamique. L’AIEA sera incapable d’enquêter pour savoir s’il n’existe pas de sites clandestins destinés à la conversion, à l’enrichissement, à la recherche militaire ou à l’assemblage des missiles balistiques.


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Bonne lecture et à très bientôt.

[1Dès juillet 2005, nous avons tenté d’alerter les Français : Les élections présidentielles et la Reprise de l’Enrichissement d’Uranium !