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Affaire Kazemi : 2000 $ pour la mettre en sourdine !
16.11.2005

« Ayez honte de vous-mêmes !  »



C’est avec ces mots que le fils de la journaliste irano canadienne assassinée par le régime des mollahs a interrompu la projection d’un festival du film à Montréal, et a condamné les organisateurs pour avoir accepté l’aide de l’Iran à son déroulement. Stephan Hachemi, dont la mère, Zahra Kazemi est morte des suites de ses blessures infligées en prison en Iran, a lancé ces mots depuis le fonds de la salle dans la nuit de Samedi à Dimanche.

Les organisateurs des 8° Rencontres internationales du Documentaire faisaient l’objet de la dénonciation de M. Hachemi pour avoir accepté un don de 2000 $ de la part du régime des mollahs. Cette somme avait été remise par l’ambassade de la république islamique pour aider et sponsoriser une rétrospective de documentaires sur l’Iran.

M. Hachemi, était pour l’occasion accompagné de deux autres iraniens en exil, le photographe Shahrzad Arshadi et le réalisateur Massoud Raouf, et ils ont aussi condamné les remerciements que les organisateurs avaient adressés à l’ambassade d’Iran. Il y a deux ans, au même endroit se déroulait une exposition en hommage à Mme Kazemi où l’on voyait entre autres ses photos prises en Iran. La république islamique n’a depuis eu de cesse de censurer les artistes et les médias et le phénomène s’est encore accru depuis l’arrivée au pouvoir d’Ahmadinejad.

Dans une interview qui a suivi son intervention, M. Hachemi a dit qu’aucun festival n’a à se compromettre avec le régime des mollahs, spécialement pour des raisons bassement matérielles.

Bernard Boulad, directeur du festival a admis que remercier l’Iran avait été une erreur et qu’il aurait dû mentionner le côté répressif de la république islamique mais que pour des raisons diplomatiques il s'en était abstenu. Il a quand même ajouté que c’était à ses yeux un moyen de montrer le travail des réalisateurs iraniens qui démontrent que ce pays est loin d’être un paradis.


L’attaché culturel de la république, islamique à Ottawa, présent sur les lieux n’est autre que Fazel Larijani, frère de Ali Larijani, négociateur pour les affaires nucléaires et fondateur des chaînes de télévision islamiques pour l’Europe. Dans cette famille, l'amour de la culture est contagieux !



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