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Zahra Kazemi, violée et battue à mort
30.07.2005

Zahra Kazemi, journaliste irano-canadienne, résidente au Canada, avait été interpellée le 23 juin 2003 alors qu’elle photographiait des familles de détenus devant la prison d’Evine, au nord de Téhéran.



Battue au cours de sa détention, elle est décédée des suites de ses blessures le 11 juillet. Après avoir tenté de dissimuler les causes de la mort de la journaliste, les autorités iraniennes ont reconnu, le 16 juillet 2003, par la voix du vice-président, M. Ali Abtahi, qu’elle avait été « battue ».

Le corps de Zahra Kazemi a été néanmoins inhumé dans la précipitation, le 22 juillet 2003, à Chiraz. La mère de la journaliste, résidant en Iran, avait pourtant demandé le rapatriement du corps au Canada. Celle-ci a avoué, le 30 juillet, avoir été victime de pressions pour autoriser l’inhumation du corps en Iran.

Les autorités canadiennes n’ont eu de cesse, depuis l’annonce de la mort de Zahra Kazemi, de demander le rapatriement de son corps au Canada, conformément au souhait de Stéphan Kazemi, le fils de la journaliste, de nationalité franco-canadienne.

Des inconnus ont dérobé son cadavre peu après son inhumation forcée rendant le rapatriement impossible.

« Nez fracturé, crâne fendu, doigts cassés, ongles arrachés, orteil en bouillie, vagin complètement lacéré témoignant d'un viol brutal »...

Shahram Aazam, ancien médecin à l’hôpital militaire de Baghiatollah à Téhéran, n’a pas épargné les oreilles sensibles, en racontant à la télévision, en direct d’Ottawa, les horreurs révélées par le corps de la photo-journaliste irano-canadienne Zahra Kazemi.

C’était le 26 juin 2003, aux urgences de l’hôpital, quatre jours après son arrestation. « Pour la première fois, je voyais un cas de torture » a dit le médecin, nouvellement réfugié au Canada.

L’Iran a qualifié Shahram Azzam d’usurpateur.

L’avocate Shirin Ebadi (lien : propos de Shirin Ebadi sur la démocratie), Prix Nobel de la Paix, donne raison au régime des mollahs et elle a affirmé qu’elle n’avait « jamais vu » ni « ne connaît » le docteur Azzam, dont le nom « ne figure pas dans le dossier judiciaire de Zahra Kazemi » rapport qu’elle dit avoir lu.


Ebadi refuse d’accorder quelque crédit que soit aux révélations du docteur Azzam.

Shahram Aazam raconte avoir « participé à toutes les enquêtes qui ont eu lieu. Mais le résultat ne reflétait pas la réalité. J’ai vécu avec ça pendant un an. Quand j’ai vu que justice ne serait pas faite, j’ai décidé de témoigner ».

Shahram Aazam, vétéran de la guerre Iran-Irak a profité d’un voyage en Suède pour contacter le fils de Zahra Kazemi, Stephan Hachemi qui aide le Dr. Aazam à obtenir l’asile politique au Canada.

Le nouveau site officiel de Ziba (Zahra) Kazemi