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L’Iran ne retournera pas à une suspension totale
31.10.2005 (commentaires)

Ahmadinejad a déclaré dimanche que l’Iran ne reviendrait pas à une suspension complète de ses activités nucléaires et a dénoncé comme un «  mensonge  » l'argument des Occidentaux selon lequel il s'agirait d'une mesure de «  confiance  ».



« Nous soutenons la reprise des activités à l’usine de conversion d’uranium et nous allons continuer », a déclaré le président, s’exprimant devant des étudiants membres des milices islamistes de Téhéran.

« Le gouvernement s'est rendu compte récemment que cet argument de la confiance est faux et que ce qu’ils veulent, c’est nous priver du cycle de production de combustible nucléaire, nous savons depuis le début qu’ils mentent et qu’ils ne veulent pas que la République islamique dispose du cycle du combustible », a-t-il dit, moins d’un mois avant une importante réunion de l’AIEA.

Ahmadinejad, qui a pris ses fonctions en août, a accusé le précédent gouvernement iranien « d’avoir cédé au nom de la confiance, jusqu’à suspendre volontairement les activités du cycle du combustible à Ispahan et Natanz, qui sont pourtant légales à 100% et ne donnent lieu à aucune déviation », a-t-il dit.

« Dire que l'Iran a caché des choses pendant 18 ans est un gros mensonge », a-t-il dit alors que la diplomatie iranienne elle-même a reconnu ces dissimulations en expliquant que, sans elles, la communauté internationale n’aurait pas permis à l’Iran de développer ses activités nucléaires civiles.

Les négociations ont été rompues quand l’Iran a repris la conversion. En persistant dans ses activités relatives à l’enrichissement, l’Iran s’expose à ce que l’AIEA, qui se réunira le 24 novembre, décide de Saisir le Conseil de Sécurité de l’Onu.

Le régime des mollahs souffle le chaud et le froid afin de perturber les « occidentaux » : hier un porte-parole du régime iranien avait dit « croire en une reprise des discussions avec l’Union Européenne sur le nucléaire ».

L’objectif est de « retarder les échéances », gagner du temps et finir la phase de conversion.


Selon Thérèse Delpech, directrice des Affaires Stratégiques au Commissariat à l’Energie Atomique, une fois la conversion terminée, les produits pourront être stockés dans des tunnels clandestins non déclarés par l’Iran, et l’étape suivante, celle de l’enrichissement, est beaucoup plus difficile à contrôler, car l’existence de centrifugeuses assemblées de façon clandestine sur un site non identifié est l’hypothèse de travail de tous ceux qui suivent le dossier iranien.