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Malgré les réticences de l’Algérie, le Conseil de Sécurité condamne les propos d’Ahmadinejad
29.10.2005

« Le Conseil de Sécurité condamne les remarques sur Israël attribuées à Son Excellence M. Mahmoud Ahmadinejad, président de la République islamique d’Iran », selon un communiqué lu par le président actuel du Conseil l’ambassadeur roumain Mihnea Motoc.



« Les membres du Conseil soutiennent la déclaration du secrétaire général (Kofi Annan) du 27 octobre selon laquelle, conformément à la Charte des Nations unies, les Etats membres se sont engagés à s’abstenir de la menace ou de l’usage de la force contre l’intégrité territoriale ou l’indépendance politique d’un autre Etat », a-t-il ajouté.

L’ambassadeur d’Israël à l’Onu, Dan Gillerman, a aussitôt exprimé sa satisfaction et remercié le Conseil.

« Israël se félicite de la condamnation par le Conseil de Sécurité de ces déclarations scandaleuses qui ne sont pas seulement alarmantes et dangereuses mais qui ont en fait révélé la part d’extrémisme, de fondamentalisme et de folie qui caractérise ce régime (iranien) menaçant pour le monde », a-t-il dit.

« J’espère que cet appel de la communauté internationale ramènera cette direction (iranienne) à la raison », a-t-il encore dit.

Dans un discours mercredi à l’occasion d’une conférence intitulée « Le monde sans le sionisme », le président iranien a déclaré : « Comme l’a dit l’imam (Khomeiny), Israël doit être rayé de la carte ».

Cette déclaration a créé une vague d’indignation en Occident.

Israël a demandé l’expulsion de l’Iran des Nations unies et a réclamé vendredi une réunion d’urgence du Conseil de Sécurité.

« Nous pensons que l’Iran, dans son état présent et avec sa direction actuelle, devrit prendre cette condamnation très au sérieux », a ajouté M. Gillerman. « Nous espérons que le message sera entendu à Téhéran ».

M. Gillerman a critiqué l'Algérie pour avoir été « le dernier obstacle » avant l'adoption du texte.

«  J'ai été déçu par cela. Je pense qu’au vu de la très forte condamnation internationale (des propos de M. Ahmadinejad) qui est allée au-delà de la politique et au-delà des frontières, l’Algérie aurait dû se ranger dans le camp de la raison et de la communauté internationale, plutôt que de défendre l'Iran  », a-t-il dit.

« Mais je suis content qu’en fin de compte, même si c’est au prix d’un certain mot ou compromis, l’Algérie s’est jointe aux 14 autres pays pour approuver cette déclaration », a-t-il conclu.

Le texte de deux paragraphes lu par M. Motoc est en effet légèrement différent de celui qui avait été proposé initialement par la mission britannique et distribué à la presse.

L'original affirmait, dans chaque paragraphe, que le Conseil condamnait « fermement » les propos du président iranien et soutenait « fermement » la déclaration de M. Annan.