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Le nucléaire n’aurait pas affecté le projet de gazoduc avec l’Inde, dit l’Iran
26.10.2005 (nos commentaires)

L’Iran a assuré mardi que le récent vote de l’Inde défavorable à ses activités nucléaires n’affectait pas les discussions sur un projet de gazoduc de plus de sept milliards de dollars entre les deux pays.



« Aux yeux des responsables iraniens, le vote de l’Inde à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) n’a pas nui au processus de discussions pour l’exportation de gaz, et ces discussions continuent », a déclaré un vice-ministre des Affaires étrangères, Hadi Nejad-Hosseinian, cité par l’agence du ministère du Pétrole, Shana.

Le vice-ministre, chargé des affaires internationales, s’exprimait après une deuxième réunion à Téhéran du groupe de travail irano-indien sur le projet de gazoduc.

L’Iran négocie actuellement avec l’Inde et le Pakistan la construction d’un gazoduc de 2.600 Km transportant du gaz iranien.

Une partie de la presse indienne avait rapporté que ce contrat avait été rompu après le vote indien à l'AIEA. L'Iran n’a ni confirmé ou ni démenti.

L’Inde fait partie des 22 pays (sur 35) qui ont voté en septembre une résolution de l’AIEA créant les conditions d’un renvoi du dossier nucléaire iranien devant le Conseil de sécurité de l’Onu.

Selon Nejad-Hosseinian, au cours de la réunion du groupe de travail, « les Indiens ont présenté un rapport sur leurs discussions avec les Pakistanais, qui montre que les deux parties sont parvenues à de nouveaux accords sur la tarification du transit du gaz ».

Il a espéré qu’Indiens et Pakistanais parviendraient à un accord définitif, « ce qui faciliterait le travail de l’Iran ». Le prix du gaz est l’un des sujets majeurs des tractations.


La prochaine réunion du groupe irano-indien est prévue début décembre à New Delhi, quelques jours après la prochaine Assemblée du Conseil des Gourverneurs.

Seulement 4 jours après le vote surprenant de l‘Inde au Conseil des Gouverneurs de l’AIEA, la République Islamique informait le gouvernement indien de l’annulation du contrat gazier conclu en début d’été en vertu duquel Téhéran devait livrer à New Delhi cinq millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) par an à partir de 2009 et sur une durée de 25 ans.

Depuis, d’autres pays ont été l’objet de mesures punitives. Le Sri Lanka, l’Argentine, la Slovénie et la Corée du Sud pour le même motif et la Turquie pour son rapprochement avec Israël.

Mais l’objectif du régime islamique n’est pas de rompre les relations commerciales avec ces états mais de leur faire peur et de leur donner un avant-goût du futur si les sanctions onusiennes s’abattaient sur le régime des mollahs.

Le régime des mollahs est affaibli : on compte de nombreux cas de désertions parmi les Bassidj. Les sanctions économiques accéléreront le mouvement et sans l’appui de ces troupes anti-émeutes, le régime n’est pas viable. C’est pourquoi les mollahs savent que les sanctions leur seront fatales. Ils doivent éviter que le dossier nucléaire iranien soit transféré au Conseil de Sécurité de l’ONU.

C’est pourquoi, ils font marche arrière et optent pour un langage plus conciliant. De son côté, l’Inde répond aux avances du régime des mollahs en travaillant en tandem avec la Russie. Ces deux pays montrent ostensiblement qu’ils ne sont pas insensibles aux arguments iraniens. « La Russie et l’Inde ont des positions proches ou identiques à l’égard de la plupart des conflits régionaux et des points chauds », avait indiqué récemment Ivanov, le ministre de la Défense russe, dressant le bilan de sa visite en Inde.

Mais, ces deux pays ont plus besoin des Etats-Unis que de l’Iran. C’est un marchandage obscène indigne du peuple indien.

Et l’affaire nucléaire Iranienne traînera en longueur tant que ces pays n’auront pas réglé leurs différents avec les Américains et obtenu des compensations économiques et énergétiques, en échange cette coopération qui établira l’avenir de la région.

Tous ces pays ont besoin d’un Iran stable qui ne soit pas un état commanditaire de terrorisme et une source d’instabilité, mais aussi ils ont besoin d’un Iran prospère pour vendre leurs produits.

C’est le régime des mollahs qui pose problème. Un des moyens pacifique d’en venir à bout est le renvoi de leur dossier au Conseil de Sécurité. Le 24 novembre, chacun doit jouer cartes sur tables. Il reste un mois aux mollahs pour convaincre par tous les moyens leurs partenaires commerciaux. Mais ces derniers peuvent très bien passer les mêmes accords avec les successeurs des mollahs et ça, ces derniers le savent aussi. Un mois de dur labeur pour les alliés des mollahs, l’UE, la Syrie, le Venezuela et pour l’ennemi principal du régime, l’Etat Américain.

Mais surtout un mois fructueux pour les Indiens et les Russes et un mois de tous les danger pour nos amis Chinois décidemment très silencieux.